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Politique Publié le mercredi 5 mai 2010 | Le Patriote

Motus : Problème

© Le Patriote Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances
Le grand chef était le dimanche dernier à Lomé, capitale du TOGO, afin d’assister à l’investiture du président Faure Essozimna Gnassingbé. Sur place, ses courtisans et missi dominici ont manœuvré pour qu’il soit accueilli triomphalement par ses compatriotes résidant dans la capitale. Malheureusement pour le camarade socialiste, la moisson n’a pas atteint la promesse des fleurs. Les Ivoiriens de Lomé, mis à part quelques opportunistes, ont boudé l’ancien opposant historique. Cela était prévisible du reste. Depuis le déclenchement de la guerre, de nombreux compatriotes, fuyant les affres du conflit fratricide, se sont retrouvés au pays d’Eyadema. Pour la plupart, ils sont dans la gadoue et survivent, pratiquement. C’est vraiment un euphémisme que de le dire, tant leurs conditions de vie sont exécrables. Il faut aller à Attikogni et à Agbaté, pour voir que la majorité de nos concitoyens vivent pratiquement dans des taudis, à 200 ou 100 frs le jour, servant de porte-bagages dans les marchés. Pour dire vrai, ces hommes et femmes, qui vivent dans la hantise de la fin du soutien du Haut Commissariat aux Réfugiés, ont certainement d’autres chats à fouetter, que de venir à l’aéroport, applaudir un Président accordant peu de considération à leur situation d’indigents et de grabataires. Il faut faire un tour à Lomé pour comprendre que la vie n’est pas de tout repos pour nos frères et sœurs. Qui plus est, leur volonté d’envisager le retour au pays natal n’a jamais constitué une préoccupation pour nos autorités qui continuent d’ignorer leur présence au Togo. Comment donc demander à des gens dont on nie l’existence, de venir vous accueillir ? La démarche du régime est déconcertante. La refondation ne se souvient de ces concitoyens que lorsqu’un de ses tenants y est en visite officielle. Cela a été le cas, il n’y a pas longtemps, de la Première Dame, qui a également essuyé un cuisant revers. A n’en point douter, si le devoir d’un pouvoir est de créer les conditions d’un épanouissement certain pour tous les gouvernés, Laurent Gbagbo se doit d’éviter la pratique de l’autruche et prendre à bras le corps, l’épineux problème de ces compatriotes qui se meurent à Lomé et ailleurs en Afrique, à cause de la guerre qu’il a provoquée, par une gestion sectaire et improvisée.

Bakary Nimaga
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