Un bel exemple de campagne électorale, dans un pays qui court inlassablement après des élections présidentielles ouvertes et transparentes. Les animateurs du temple du savoir, ces bardés de diplômes à la toge estampillée de cauris, sont déterminés à donner une belle leçon d’organisation des élections. Après moult tractations sur la validation des différentes candidatures, hier, sur invitation du Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES), les différents prétendants à la présidence de l’Université de Cocody, les Pr. Aké Gilbert Marie N’gbo, Bakayoko Ly Ramata, Djédjéro Mélèdje Francesco, Diomandé Mohenou Isidore, Aloko N’Guessan Jerôme sont allés dans un amphithéâtre Lorougnon Guédé qui a fait sa crue, présenter leurs plans de sauvetage d’une université presque à l’agonie. Tour à tour, ces éminences grises ont expliqué aux électeurs, ce qu’ils comptent faire pour sortir l’Université de Cocody de l’ornière. D’entrée, l’honneur revient au candidat Diomandé Méhenou et à son état-major d’ouvrir les débats. Dans une présentation très rythmée avec un support numérique, le doyen de l’UFR des sciences médicales propose ses recettes pour la restauration d’une institution en décrépitude avancée. « Dès notre élection, nous ferons une grande concertation avec toute les UFR afin de remettre les années à académique à zéro, parce qu’en médecine les examens du premier semestre2009-2010 sont achevés», soutient le doyen de la Faculté de médecine, avant de renchérir : « Nous allons impulser une politique de gestion de la qualité basée sur une planification stratégique et surtout une gestion budgétaire transparente avec une traçabilité régulière ».
Ensuite, c’est le tour du géographe Pr Aloko Jérôme de monter sur le podium, avec comme « arme », l’exemple de réussite de l’Institut de géographie. A travers un film institutionnel, il dévoile ses idées pour valoriser les enseignements dans une université pléthorique dont près de 80% du matériel est vétuste. Quand s’installe celui que tout le monde accuse d’être la cause du retard dans le renouvellement des instances dirigeantes de l’Université de Cocody, le Pr. Aké N’Gbo, le public retient son souffle. L’ex-doyen de l’UFR des sciences économiques revient sur les différentes péripéties de sa candidature, notamment sur l’arrêté d’abrogation de l’arrêté fixant date butoir pour faire acte de candidature. Dans un style propre à lui, le Professeur à la tignasse tente de convaincre l’auditoire sur ce qu’il appelle, une lecture réductrice des différents arrêtés signés par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une façon malicieuse de renverser la vapeur sur la tutelle. Dans un ton à la limite agressif, il lance des piques au comité à charge de l’organisation des élections, avant de présenter en sept points ses directives pour l’université, entre autres informatiser et moderniser l’établissement, valoriser les ressources, renforcer les infrastructures, développer une nouvelle approche de gestion administrative, académique et pédagogique…Quant aux Pr Mélèdje et Bakayoko Ramata absents, leurs colistiers ont présenté les atouts de leur candidature. Suivront les débats à la fois houleux sur la question de la scolarité avec ses 45 mille étudiants fictifs, la gestion de l’espace universitaire et la gestion financière du budget de l’université. Tous ont dit avoir la compétence et les ressources nécessaires pour guérir la plus vieille université de Côte d’Ivoire affaiblie par la mal gouvernance. Discours de campagne.
Moussa Keita
Ensuite, c’est le tour du géographe Pr Aloko Jérôme de monter sur le podium, avec comme « arme », l’exemple de réussite de l’Institut de géographie. A travers un film institutionnel, il dévoile ses idées pour valoriser les enseignements dans une université pléthorique dont près de 80% du matériel est vétuste. Quand s’installe celui que tout le monde accuse d’être la cause du retard dans le renouvellement des instances dirigeantes de l’Université de Cocody, le Pr. Aké N’Gbo, le public retient son souffle. L’ex-doyen de l’UFR des sciences économiques revient sur les différentes péripéties de sa candidature, notamment sur l’arrêté d’abrogation de l’arrêté fixant date butoir pour faire acte de candidature. Dans un style propre à lui, le Professeur à la tignasse tente de convaincre l’auditoire sur ce qu’il appelle, une lecture réductrice des différents arrêtés signés par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une façon malicieuse de renverser la vapeur sur la tutelle. Dans un ton à la limite agressif, il lance des piques au comité à charge de l’organisation des élections, avant de présenter en sept points ses directives pour l’université, entre autres informatiser et moderniser l’établissement, valoriser les ressources, renforcer les infrastructures, développer une nouvelle approche de gestion administrative, académique et pédagogique…Quant aux Pr Mélèdje et Bakayoko Ramata absents, leurs colistiers ont présenté les atouts de leur candidature. Suivront les débats à la fois houleux sur la question de la scolarité avec ses 45 mille étudiants fictifs, la gestion de l’espace universitaire et la gestion financière du budget de l’université. Tous ont dit avoir la compétence et les ressources nécessaires pour guérir la plus vieille université de Côte d’Ivoire affaiblie par la mal gouvernance. Discours de campagne.
Moussa Keita