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Politique Publié le mardi 4 mai 2010 | Notre Voie

Affaire “dépenses princières de Mme Gbagbo aux USA” : Quand un reporter fantôme manipule la presse du Rhdp

© Notre Voie Par Prisca
Politique/Front populaire ivoirien: Ouverture de la 20è édition de la Fête de la liberté, en présence du président du parti, M. Pascal Affi N`guessan
Jeudi 29 avril 2010. Abidjan, Yopougon. Célébration de la Fête de la Liberté sur le site du futur siège du Front populaire ivoirien (FPI). Photo: Mme Simone Gbagbo, vice-présidente
Des journaux proches du RHDP ont repris, il y a quelques jours, des articles diffusés sur un curieux site internet basé à Washington DC (Etats Unis) à propos du récent séjour de la Première dame, Mme Simone Ehivet Gbagbo, au pays de l’oncle Sam. Selon ce site, l’épouse du chef de l’Etat aurait fait des “dépenses princières de plusieurs centaines de milliers de dollars” avec en prime un transfert d’argent par un système de “ni vu ni connu” de près de 300 millions de fcfa. L’Ambassadeur de Côte d’Ivoire aux USA, S.E Charles Koffi, n’échappe pas, lui non plus, aux diatribes du fameux site. Il est traité de “coupeur de route qui garde par devers lui toutes les sommes d’argent destinées à ses collaborateurs”. Diffamation ou véritables scoops ? Pour en avoir le cœur net, nous avons mené nos enquêtes en toute liberté. Nous nous sommes d’abord rendu au 2424 Massachussetts avenue où sont logés les locaux de l’ambassade de Côte d’Ivoire aux Etats Unis. Ici, les plus proches collaborateurs de S.E Charles Koffi disent s’expliquer encore difficilement les motivations réelles de ce site d’informations. “Nous ne comprenons pas le sens de cette campagne de dénigrement à l’endroit de M. l’ambassadeur. Nous ne savons pas d’où sortent ces insinuations malheureuses”, soutient M. Christophe Kouakou, premier adjoint de l’ambassadeur. Qui ajoute également que “c’est le même site qui nous avait accusés, sans aucune preuve, d’avoir remis un chèque en bois au peuple haïtien lors du drame qu’a vécu ce pays. Des journaux en Côte d’Ivoire avaient repris cette information erronée avant de s’excuser car ils s’étaient aperçus que l’information n’était pas du tout fondée”.
Quant à M. Seyo Eric, du service protocole, qui accompagne l’ambassadeur Koffi dans tous ses déplacements, il se veut catégorique : “tout le monde connaît les qualités d’homme intègre de S.E. Charles Koffi ici à Washington DC. Ces méchancetés colportées sur lui, sont le fruit d’une imagination fertile”. Imagination fertile? L’expression est lâchée. La suite de nos investigations nous situera clairement sur les “grossiers mensonges du reporter fantôme” de ce site. Le terme est de notre confrère Mathieu Bouabré, attaché de Presse à la Mission CI/ONU et seul journaliste à avoir suivi la Première dame, Simone Gbagbo, lors de son séjour à Miami et New York.“Vous savez, si votre imagination est trop fertile, vos prétendues trouvailles peuvent très vite vous ridiculiser”, affirme-t-il avant de démonter l’article que les journaux proches du RHDP ont repris. “Nous sommes pour la liberté d’opinion mais nous sommes contre la liberté de fabriquer des faits”, poursuit Mathieu Bouabré. Qui précise, par ailleurs, que : “l’auteur des articles soutient que les paparazzis de son site ont suivi Mme Gbagbo de Miami à New York et l’ont vue vider à coups de millions de fcfa, les grands magasins dans ces Etats. Or les paparazzis sont connus pour être les chasseurs d’images les plus habiles lors des grands évènements. Curieusement, ils n’ont pu immortaliser l’épouse du chef de l’Etat ou même un de ses porteurs avec les fameux ballots de vêtements et de bijoux sur leurs têtes. Ces photos n’existent pas car la Première dame n’a mis les pieds dans aucun magasin, ni a Miami ni à New York. D’ailleurs, c’est la photo que j’ai utilisée pour illustrer mon article sur l’accueil de la première dame à Miami qui est reprise dans des articles qui n’ont rien à voir avec ce qui est perçu sur l’image. Bon sang ! Où étaient donc ces fameux paparazzis ?”.
Chez SALL Electronics, la compagnie d’import- export, dont le reporter du site internet dit avoir vu le gérant verser 10 millions de francs Cfa par jour à une fille de Mme Gbagbo, c’est l’indignation totale. Papa Bah, l’un des responsables qui nous reçoit, ne peut contenir sa colère.
“Ce n’est pas du journalisme. Il ne pourra jamais prouver toutes ces incongruités. Aucun membre de la famille du Président ivoirien n’a une fois traité avec nous. Notre adresse que le site d’informations cite est connue de tous car nous sommes des commerçants et nous faisons la publicité de notre société qui est légale. Personne ne fait des échanges suspects ici, comme il l’écrit, c’est de la pure affabulation. Nous avons les records de tous ceux qui font des opérations avec nous. Ecrivez exactement ce que je vous dis. Ce type est un fieffé menteur. Aucun employé de notre société n’a jamais suivi Mme Gbagbo à Washington DC”.
Vous avez tout compris. Dénigrer le Président Gbagbo et ses proches n’est-il pas devenu une activité rentable pour certains individus en cette période pré-électorale ?

Fanta Camara à Washington DC (USA)
fantagbe2003@yahoo.com
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