Ils sont 5 savants à briguer la chaire de l’Université de Cocody aujourd’hui. Quatre hommes et une femme.
Ils sont cinq candidats en lice pour la présidence de l’université de Cocody. Aloko N’Guessan Jérôme, directeur de l’Institut de géographie tropicale(Igt), Melèdje Djedjro, doyen de l’Ufr Sciences juridiques administratives et politiques (Sjap), Diomandé Isidore doyen de la faculté de médecine, le Pr Bakayoko Ly Ramata vice-présidente de l’université de Cocody et le Pr Aké N’Gbo, directeur de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (Capec). Ces doctes se mesurent dans les urnes aujourd’hui avec chacun ses atouts et ses faiblesses.
1-Mélèdje Djedjro
Il est enseignant à l’université de Cocody depuis une vingtaine d’années. Et depuis 6 ans, le Pr Mélèdje Djedjro est doyen de l’Unité de formation et de recherche (Ufr) en Sciences juridiques administratives et politiques (Sjap). Mais malheureusement, selon lui, cette université est mal gérée et est en train de sombrer comme le Titanic. Le candidat Djedjro pense pouvoir apporter sa modeste contribution à l’Université de Cocody. Il veut redynamiser cette université en s’attaquant au désordre qui y règne. «Notre université est devenue un grand marché comme celui d’Adjamé, les années académiques se chevauchent, nous avons une université à plusieurs vitesses, certains sont encore en train de terminer l’année universitaire 2006-2007 pendant que d’autres abordent l’année 2009-2010. Je pense qu’il y a de nombreuses raisons de chercher à résorber ces problèmes», explique-t-il. Et pour y parvenir, l’enseignant compte sur sa disponibilité et ses deux colistiers que sont les professeurs Jean Marie Kouakou, ancien chef du département de Lettres Modernes et Domoua Kouao, maître de conférences en Médecine. « Mes colistiers, sont des professeurs d’expérience. C’est ensemble et avec les autres membres de l’équipe que nous avons monté le programme dont l’idée principale est la redynamisation de l’Université de Cocody. Nous avons besoin d’une université où le président a une équipe qui gouverne de la meilleure façon possible. Nous avons besoin d’une université où l’on accorde une grande importance à la recherche pédagogique », soutient le candidat. La force du candidat Melèdje Djedjro se trouve dans son ancienneté en tant qu’enseignant à l’université de Cocody. Par contre, le tract d’une jeune étudiante qui circulait il y a quelques mois, racontant qu’elle avait été violée par le Pr Melèdje Djedjro, le dessert. Et constitue l’une de ces principales faiblesses. Même si le concerné affirme ne pas se reconnaître dans cette affaire. «C’est une affaire montée de toutes pièces. Cela montre bien combien de fois, notre milieu est terni par la politique. Certains de mes collègues, sans m’informer, ont mené des enquêtes, et je puis vous dire que cette fille-là n’existe pas», soutient-il fermement.
2- Aloko N’Guessan Jérôme
Il dit avoir le sentiment que le devoir l’appelle. Après avoir été Doyen de l’Ufr Shs (Science de l’homme et de la société) de 1997 à 2004, le Pr Aloko Jérôme N’guessan a accepté de mettre sa modeste contribution au service de l’Institut de géographie tropicale (Igt) qu’il est en train de moderniser. Grâce à lui, cet institut a pu rattraper son retard et est actuellement prêt à démarrer l’année universitaire 2009-2010. «J’ai accumulé une somme d’expériences qui légitiment ma candidature à ce poste au moment où notre Université continue de traverser une crise structurelle importante marquée par les effectifs pléthoriques, la dégradation de l’environnement, le sous-équipement chronique, les années universitaires tronquées, le déficit de crédibilité de notre Institution universitaire vis-à-vis de la société, la tentation récurrente de l’Université à être la caisse de résonnance de la vie politique ivoirienne alors que ce n’est pas sa vocation première. Je suis candidat pour faire partager la vision d’une Université préoccupée par ses missions essentielles», soutient-il. Pour le candidat Aloko, il est question de mettre au service de toute l’Université de Cocody ce qu’il a réussi à l’Igt. «Nous avons réussi une programmation de cours en ligne, une organisation des examens en ligne, une proclamation des résultats en ligne. Aujourd’hui, nous avons déjà entamé l’année universitaire 2009-2010», explique-t-il. C’est pourquoi avec ses colistiers (Pr Hélène Yapo Etté, chef de service de médecine légale et le Pr Kouakou), il a établi un programme qui accorde une grande place au recrutement des enseignants. Le Pr Aloko Jérôme a insufflé une ère de modernité à l’Igt et cela pourrait être un de ses atouts importants. A cela, il faut ajouter la présence à ses côtés de la dynamique responsable de la médecine légale qui pourrait lui rallier des voix importantes. Sans oublier que la participation collective, la normalisation de l’année et l’informatisation de l’Igt connaissent un succès à tel point que d’autres Ufr viennent s’en inspirer. « Mais cela pourrait constituer une faiblesse pour lui, car le Pr Aloko Jérôme est directeur d’un institut pas d’une Ufr à la différence de quelques uns de ses adversaires», a souligné de façon sarcastique l’un de ses adversaires.
3- Le Pr Diomandé Mohenou Isidore
Le doyen de l’Ufr des Sciences médicales depuis 6 ans compte apporter une nouvelle vision à l’Université de Cocody. Une «Université d’excellence et de développement». Et pour y parvenir, il compte inculquer ses trois valeurs premières que sont le travail, l’équité et la responsabilité. « La résolution de la crise multiforme qui frappe l’université et qui a conduit à la perte de sa crédibilité sociale nécessite une gestion de type managérial et une restauration des valeurs académiques. Nous allons impulser une politique de gestion de la qualité basée sur la planification stratégique, une gestion participative, une gestion budgétaire, régulière, transparente et traçable. Nous allons restaurer les franchises universitaires comme la charte de bonne conduite et valoriser l’Académie avec la reconnaissance du mérite », explique le chef du service d’Anatomie pathologique du Chu de Cocody depuis 1995. Mais pour que cela soit possible, le doyen de la faculté de médecine a pour priorité de revaloriser la fonction enseignante et la recherche. « Il faut assurer un recrutement de qualité, planifier et promouvoir la carrière des enseignants, des enseignants chercheurs et des chercheurs ; contribuer à améliorer les rémunérations des activités académiques et professionnelles des universitaires et clarifier le statut des moniteurs et des tuteurs dans toutes les Ufr », ambitionne l’aspirant à la présidence de l’université. Le Pr Diomandé Isidore a l’intention, une fois élu, de signer un partenariat avec le privé et de créer un réseau des anciens de l’Université de Cocody pour une mobilisation des ressources afin de mettre en place un bureau d’études. Pour réaliser ses objectifs, le Pr Diomandé s’est entouré d’une équipe jeune et plurielle avec des colistiers provenant de l’Ufr sciences et de la faculté de littérature. Ce qui pourrait constituer la force de ce candidat, comme il se plaît à le dire, c’est que ’’l’Université de Cocody est ce qu’elle est grâce à la faculté de médecine. Et la plupart des candidats ont des colistiers issus de la faculté de médecine. Nous avons un héritage et nous sommes la seule faculté à jour’’. Il compte aussi travailler avec la Fesci pour qu’elle fasse siennes ses valeurs que sont le travail, l’équité et la responsabilité. Mais sa trop grande confiance en lui et le fait qu’il n’envisage pas une seule seconde l’échec pourraient lui causer du tort.
4- Le Pr Aké N’Gbo
Sa candidature a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il a fallu l’intervention du Premier ministre pour que celle-ci soit acceptée afin que les élections puissent se tenir. Le Pr Aké N’gbo, directeur de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (Capec), a pour ambition une fois élu, d’informatiser et moderniser l’Université de Cocody, de renforcer les infrastructures et l’équipement, d’améliorer les conditions de travail et de vie, d’ouvrir l’Université sur l’extérieur et de développer une nouvelle gestion administrative, académique, pédagogique et de recherche. «Le progrès technologique condamne à la médiocrité toute entreprise d’essence sociale dont la réputation est assujettie à l’obligation de résultats et qui ne peut s’approprier les atouts énormes offerts par les technologies de l’information et de la communication en termes de productivité. L’université n’échappe pas à cette règle. Aussi pour renforcer la compétitivité et soigner l’image de notre université, notre équipe évaluera et poursuivra la mise en œuvre du schéma directeur informatique et procédera à une étude prospective pour la modernisation de la ville d’Abidjan », prévoit le Pr Aké N’Gbo. Ce dernier, qui a pour slogan « Je vote, je gagne», est le poulain du président Laurent Gbagbo. Ce qui explique l’intervention du Premier ministre Soro Guillaume pour que sa candidature puisse être acceptée (le candidat Aké N’Gbo n’avait pas déposé ses dossiers de candidature, Ndlr). Tout doit donc être mis en œuvre pour que le ‘’candidat Aké N’Gbo‘’ soit sur le trône aujourd’hui soir. Mais cet avantage constitue en même temps un inconvénient pour l’homme dans le monde universitaire où l’on ne doit pas permettre l’injustice et où tous se rappellent ce coup de pouce.
5- Le Pr Bakayoko Ly Ramata
Elle est la seule femme du groupe des cinq candidats. Le Pr Bakayoko Ly Ramata, vice-présidente de l’université depuis 1996, a pour projet de construire une université innovante et citoyenne. « La mission fondamentale de l’Université est l’enseignement et la recherche, en vue de faire face aux besoins socioéconomiques et culturels de la cité. Notre institution n’a pas répondu pleinement à cette attente, eu égard à la crise qui secoue notre pays depuis plus de deux décennies. Néanmoins, avec le concours des acteurs et partenaires de notre communauté, les équipes des présidents Hauhouot Asseypo et Téa Gokou ont obtenu un certain nombre de résultats», reconnaît cette lauréate de plusieurs Prix académiques et scientifiques. Elle veut consolider ces acquis et opérer les mutations nécessaires, pour faire de l’Université une institution moderne, performante, innovante, solidaire, citoyenne, respectueuse de l’environnement et ouverte sur la société et le monde. « La mise en œuvre de ce projet requiert une expérience avérée. En effet, l’expérience acquise dans l’enseignement, la recherche et l’administration permet aux dirigeants de prendre la pleine mesure de concevoir une nouvelle vision de la gouvernance, afin que l’institution universitaire puisse jouer sa partition pour la formation totale de l’Homme », explique le sous-directeur de la formation continue et professionnelle au Ministère de la Santé publique. L’expérience acquise par Ly Ramata en tant que vice-présidence de l’université pourrait peser dans la balance face à ses adversaires. Mais le manque de communication autour de sa candidature pourrait lui être dommageable.
Napargalè Marie
Légende : Les cinq postulants à la présidence de l’Université de Cocody possèdent des cartes dans leur jeu qui pourraient les servir tout comme les desservir.
Ils sont cinq candidats en lice pour la présidence de l’université de Cocody. Aloko N’Guessan Jérôme, directeur de l’Institut de géographie tropicale(Igt), Melèdje Djedjro, doyen de l’Ufr Sciences juridiques administratives et politiques (Sjap), Diomandé Isidore doyen de la faculté de médecine, le Pr Bakayoko Ly Ramata vice-présidente de l’université de Cocody et le Pr Aké N’Gbo, directeur de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (Capec). Ces doctes se mesurent dans les urnes aujourd’hui avec chacun ses atouts et ses faiblesses.
1-Mélèdje Djedjro
Il est enseignant à l’université de Cocody depuis une vingtaine d’années. Et depuis 6 ans, le Pr Mélèdje Djedjro est doyen de l’Unité de formation et de recherche (Ufr) en Sciences juridiques administratives et politiques (Sjap). Mais malheureusement, selon lui, cette université est mal gérée et est en train de sombrer comme le Titanic. Le candidat Djedjro pense pouvoir apporter sa modeste contribution à l’Université de Cocody. Il veut redynamiser cette université en s’attaquant au désordre qui y règne. «Notre université est devenue un grand marché comme celui d’Adjamé, les années académiques se chevauchent, nous avons une université à plusieurs vitesses, certains sont encore en train de terminer l’année universitaire 2006-2007 pendant que d’autres abordent l’année 2009-2010. Je pense qu’il y a de nombreuses raisons de chercher à résorber ces problèmes», explique-t-il. Et pour y parvenir, l’enseignant compte sur sa disponibilité et ses deux colistiers que sont les professeurs Jean Marie Kouakou, ancien chef du département de Lettres Modernes et Domoua Kouao, maître de conférences en Médecine. « Mes colistiers, sont des professeurs d’expérience. C’est ensemble et avec les autres membres de l’équipe que nous avons monté le programme dont l’idée principale est la redynamisation de l’Université de Cocody. Nous avons besoin d’une université où le président a une équipe qui gouverne de la meilleure façon possible. Nous avons besoin d’une université où l’on accorde une grande importance à la recherche pédagogique », soutient le candidat. La force du candidat Melèdje Djedjro se trouve dans son ancienneté en tant qu’enseignant à l’université de Cocody. Par contre, le tract d’une jeune étudiante qui circulait il y a quelques mois, racontant qu’elle avait été violée par le Pr Melèdje Djedjro, le dessert. Et constitue l’une de ces principales faiblesses. Même si le concerné affirme ne pas se reconnaître dans cette affaire. «C’est une affaire montée de toutes pièces. Cela montre bien combien de fois, notre milieu est terni par la politique. Certains de mes collègues, sans m’informer, ont mené des enquêtes, et je puis vous dire que cette fille-là n’existe pas», soutient-il fermement.
2- Aloko N’Guessan Jérôme
Il dit avoir le sentiment que le devoir l’appelle. Après avoir été Doyen de l’Ufr Shs (Science de l’homme et de la société) de 1997 à 2004, le Pr Aloko Jérôme N’guessan a accepté de mettre sa modeste contribution au service de l’Institut de géographie tropicale (Igt) qu’il est en train de moderniser. Grâce à lui, cet institut a pu rattraper son retard et est actuellement prêt à démarrer l’année universitaire 2009-2010. «J’ai accumulé une somme d’expériences qui légitiment ma candidature à ce poste au moment où notre Université continue de traverser une crise structurelle importante marquée par les effectifs pléthoriques, la dégradation de l’environnement, le sous-équipement chronique, les années universitaires tronquées, le déficit de crédibilité de notre Institution universitaire vis-à-vis de la société, la tentation récurrente de l’Université à être la caisse de résonnance de la vie politique ivoirienne alors que ce n’est pas sa vocation première. Je suis candidat pour faire partager la vision d’une Université préoccupée par ses missions essentielles», soutient-il. Pour le candidat Aloko, il est question de mettre au service de toute l’Université de Cocody ce qu’il a réussi à l’Igt. «Nous avons réussi une programmation de cours en ligne, une organisation des examens en ligne, une proclamation des résultats en ligne. Aujourd’hui, nous avons déjà entamé l’année universitaire 2009-2010», explique-t-il. C’est pourquoi avec ses colistiers (Pr Hélène Yapo Etté, chef de service de médecine légale et le Pr Kouakou), il a établi un programme qui accorde une grande place au recrutement des enseignants. Le Pr Aloko Jérôme a insufflé une ère de modernité à l’Igt et cela pourrait être un de ses atouts importants. A cela, il faut ajouter la présence à ses côtés de la dynamique responsable de la médecine légale qui pourrait lui rallier des voix importantes. Sans oublier que la participation collective, la normalisation de l’année et l’informatisation de l’Igt connaissent un succès à tel point que d’autres Ufr viennent s’en inspirer. « Mais cela pourrait constituer une faiblesse pour lui, car le Pr Aloko Jérôme est directeur d’un institut pas d’une Ufr à la différence de quelques uns de ses adversaires», a souligné de façon sarcastique l’un de ses adversaires.
3- Le Pr Diomandé Mohenou Isidore
Le doyen de l’Ufr des Sciences médicales depuis 6 ans compte apporter une nouvelle vision à l’Université de Cocody. Une «Université d’excellence et de développement». Et pour y parvenir, il compte inculquer ses trois valeurs premières que sont le travail, l’équité et la responsabilité. « La résolution de la crise multiforme qui frappe l’université et qui a conduit à la perte de sa crédibilité sociale nécessite une gestion de type managérial et une restauration des valeurs académiques. Nous allons impulser une politique de gestion de la qualité basée sur la planification stratégique, une gestion participative, une gestion budgétaire, régulière, transparente et traçable. Nous allons restaurer les franchises universitaires comme la charte de bonne conduite et valoriser l’Académie avec la reconnaissance du mérite », explique le chef du service d’Anatomie pathologique du Chu de Cocody depuis 1995. Mais pour que cela soit possible, le doyen de la faculté de médecine a pour priorité de revaloriser la fonction enseignante et la recherche. « Il faut assurer un recrutement de qualité, planifier et promouvoir la carrière des enseignants, des enseignants chercheurs et des chercheurs ; contribuer à améliorer les rémunérations des activités académiques et professionnelles des universitaires et clarifier le statut des moniteurs et des tuteurs dans toutes les Ufr », ambitionne l’aspirant à la présidence de l’université. Le Pr Diomandé Isidore a l’intention, une fois élu, de signer un partenariat avec le privé et de créer un réseau des anciens de l’Université de Cocody pour une mobilisation des ressources afin de mettre en place un bureau d’études. Pour réaliser ses objectifs, le Pr Diomandé s’est entouré d’une équipe jeune et plurielle avec des colistiers provenant de l’Ufr sciences et de la faculté de littérature. Ce qui pourrait constituer la force de ce candidat, comme il se plaît à le dire, c’est que ’’l’Université de Cocody est ce qu’elle est grâce à la faculté de médecine. Et la plupart des candidats ont des colistiers issus de la faculté de médecine. Nous avons un héritage et nous sommes la seule faculté à jour’’. Il compte aussi travailler avec la Fesci pour qu’elle fasse siennes ses valeurs que sont le travail, l’équité et la responsabilité. Mais sa trop grande confiance en lui et le fait qu’il n’envisage pas une seule seconde l’échec pourraient lui causer du tort.
4- Le Pr Aké N’Gbo
Sa candidature a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il a fallu l’intervention du Premier ministre pour que celle-ci soit acceptée afin que les élections puissent se tenir. Le Pr Aké N’gbo, directeur de la Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (Capec), a pour ambition une fois élu, d’informatiser et moderniser l’Université de Cocody, de renforcer les infrastructures et l’équipement, d’améliorer les conditions de travail et de vie, d’ouvrir l’Université sur l’extérieur et de développer une nouvelle gestion administrative, académique, pédagogique et de recherche. «Le progrès technologique condamne à la médiocrité toute entreprise d’essence sociale dont la réputation est assujettie à l’obligation de résultats et qui ne peut s’approprier les atouts énormes offerts par les technologies de l’information et de la communication en termes de productivité. L’université n’échappe pas à cette règle. Aussi pour renforcer la compétitivité et soigner l’image de notre université, notre équipe évaluera et poursuivra la mise en œuvre du schéma directeur informatique et procédera à une étude prospective pour la modernisation de la ville d’Abidjan », prévoit le Pr Aké N’Gbo. Ce dernier, qui a pour slogan « Je vote, je gagne», est le poulain du président Laurent Gbagbo. Ce qui explique l’intervention du Premier ministre Soro Guillaume pour que sa candidature puisse être acceptée (le candidat Aké N’Gbo n’avait pas déposé ses dossiers de candidature, Ndlr). Tout doit donc être mis en œuvre pour que le ‘’candidat Aké N’Gbo‘’ soit sur le trône aujourd’hui soir. Mais cet avantage constitue en même temps un inconvénient pour l’homme dans le monde universitaire où l’on ne doit pas permettre l’injustice et où tous se rappellent ce coup de pouce.
5- Le Pr Bakayoko Ly Ramata
Elle est la seule femme du groupe des cinq candidats. Le Pr Bakayoko Ly Ramata, vice-présidente de l’université depuis 1996, a pour projet de construire une université innovante et citoyenne. « La mission fondamentale de l’Université est l’enseignement et la recherche, en vue de faire face aux besoins socioéconomiques et culturels de la cité. Notre institution n’a pas répondu pleinement à cette attente, eu égard à la crise qui secoue notre pays depuis plus de deux décennies. Néanmoins, avec le concours des acteurs et partenaires de notre communauté, les équipes des présidents Hauhouot Asseypo et Téa Gokou ont obtenu un certain nombre de résultats», reconnaît cette lauréate de plusieurs Prix académiques et scientifiques. Elle veut consolider ces acquis et opérer les mutations nécessaires, pour faire de l’Université une institution moderne, performante, innovante, solidaire, citoyenne, respectueuse de l’environnement et ouverte sur la société et le monde. « La mise en œuvre de ce projet requiert une expérience avérée. En effet, l’expérience acquise dans l’enseignement, la recherche et l’administration permet aux dirigeants de prendre la pleine mesure de concevoir une nouvelle vision de la gouvernance, afin que l’institution universitaire puisse jouer sa partition pour la formation totale de l’Homme », explique le sous-directeur de la formation continue et professionnelle au Ministère de la Santé publique. L’expérience acquise par Ly Ramata en tant que vice-présidence de l’université pourrait peser dans la balance face à ses adversaires. Mais le manque de communication autour de sa candidature pourrait lui être dommageable.
Napargalè Marie
Légende : Les cinq postulants à la présidence de l’Université de Cocody possèdent des cartes dans leur jeu qui pourraient les servir tout comme les desservir.