Présidentielle : Trois formations politique veulent créer un front commun pour réclamer les élections

Le siège du Parti ivoirien des travailleurs (Pit) sis à Adjamé-80 logements, en face de Fraternité Matin, a servi de cadre, hier, à deux concertations relatives au processus électoral.

Le Directoire du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui regroupe le Pdci, le Rdr, l’Udpci et le Mfa, conduit par son président, le Pr. Alphonse Djédjé Mady, a échangé avec la direction du Pit. «Il est indispensable aujourd’hui que les forces politiques ivoiriennes, avec les organisations de la société civile et toutes les bonnes volontés se concertent, pour aider notre pays à sortir de la crise.

Le Rhdp a donc pris l’initiative de venir rencontrer le Pit pour échanger sur ce qu’il y a lieu de faire pour aider le pays à sortir de la crise, par la voix pacifique», a déclaré le secrétaire général du Pdci, Djédjé Mady.

Qu’est-ce qu’il y a lieu de faire concrètement? A cette question, le président du Directoire du Rhdp donne une réponse évasive : «On vous le dira quand on aura fini de se concerter. Mais, sachez que nous ne sommes pas venus ici pour parler uniquement de la marche. Nous avons aussi parlé de beaucoup d’autres choses qu’on vous signifiera le moment venu».

Avant le Rhdp, c’est la délégation de l’Union pour la Côte d’Ivoire, conduite par son président, Gnamien Konan, qui a été reçue par les responsables du Pit. Au programme, il y avait la même préoccupation : réfléchir sur des solutions de sortie de la situation de blocage. Selon Gnamien Konan, le rêve de son parti étant de rassembler tous les Ivoiriens dans un même creuset de paix, il adhère au front pour les élections urgentes. Il a, avec boutade, indiqué qu’il est question, maintenant, de voir comment procéder pour que les élections aient lieu le plus tôt possible.

Le patron du Pit, Francis Wodié, n’a pas dit le contraire de ce que Djédjé Mady du Rhdp et Gnamien Konan de l’Upci ont déclaré. Bien au contraire, il a fait remarquer que son parti n’accepte pas le blocage actuel du processus». Wodié a été catégorique : «c’est un devoir pour nous, un devoir national de faire en sorte que le pays sorte de la situation de crise prolongée». Aussi, dira-t-il, «nous voulons constituer une force pour amener à comprendre que le pays ne peut plus continuer à vivre ainsi, à organiser l’élection présidentielle qui est pour nous la porte de sortie».

Emmanuel Kouassi