La Côte d’Ivoire vit au rythme d’un pouvoir qui n’a jamais accordé un respect à l’éducation. Les enfants ne sont que le reflet de la société refondatrice. A la télévision, ils suivent en pleine journée, des scènes d’amour. Où les occidentaux signifient ‘’déconseillé au moins de 10 ans’’ ou ‘’ déconseillé au moins de 12 ans’’, papa et maman chez nous, sous les tropiques, appellent les enfants à venir regarder avec eux, ce qui doit être sacré et par conséquent, caché. Des films qui passent en Occident, à minuit pendant que les enfants dorment, sont programmés en pleine journée. Ce, au moment où les écoliers rentrent. Ils savent tout des fameux films brésiliens. Ils en oublient leurs leçons. Ils ont appris autre chose. Garçons comme filles, ils suivent la mode. On ne peut être surpris de ne plus voir des femmes ou des hommes habillés correctement. Des mineurs, des enfants de rien du tout, sortent de la maison dénudés. Leurs accoutrements ne sont pas ceux que nos vaillantes mères connaissaient. Elles ont toutes été protégées. Leur mari les a connues déshabillées dans la chambre conjugale. Aujourd’hui, nos femmes, nos enfants se promènent dans une nudité appelée mode. A qui la faute ? Rien qu’à nous les parents. C’est nous qui payons leurs habits. Nous sommes démissionnaires. Le monde va nous tomber sur la tête. Nos enfants sont mal partis pour devenir des irrécupérables.
Traoré B. Teguerê
Traoré B. Teguerê
