La Fédération ivoirienne pour les droits de l’Homme et la vie politique (Fidhop) a pris position dans le débat sur le maintien ou non de la marche projetée par la jeunesse houphouétiste. Au cours d’une conférence de presse hier, à l’hôtel du district, il a, par la voix de son président, Boga Sako Gervais, invité les organisateurs a reporté la manifestation.
De deux maux, choisir le moindre mal. Ainsi pourrait-on résumer la position de Boga Sako Gervais, le président de la Fédération ivoirienne pour les droits de l’Homme et de la vie politique (Fidho) qui s’est exprimé, hier, à l’occasion d’une conférence de presse à l’hôtel du district au Plateau, sur la marche du 15 mai prévue par la jeunesse houphouétiste. Tout en encourageant le gouvernement et la jeunesse de l’opposition à poursuivre les négociations en vue du report, le défenseur des droits humains a demandé à l’autorité régalienne de « prendre ses responsabilités » en cas d’échec des pourparlers. « Si l’Etat dit qu’il n’a pas les moyens d’assurer la sécurité de cette marche, je préfère, quoique militant des droits de l’Homme attaché à la liberté, qu’il prenne des dispositions soit pour la suspendre, soit pour l’interdire. Je préfère une balise des libertés plutôt que de favoriser des violations des droits de l’Homme », a-t-il confié. Et d’ajouter : « Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités parce que s’il ne le fait pas et que la marche a lieu, il aura sa part de responsabilité dans les conséquences ». L’ancien président de l’Association pour la protection des droits de l’Homme (Apdh) a insisté auprès de l’Etat : « Faites ce que vous voulez. Respectez les droits de l’Homme mais prenez vos responsabilités ».
Bien que reconnaissant au Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp) le droit de marcher, qui est un droit constitutionnel (articles 10 et 11 de la constitution ivoirienne du 1er août 2000), Boga Sako a expliqué que la Fidho adopte cette position parce qu’elle « appréhende des violations potentielles des droits de l’Homme » à la faveur de la manifestation. En sus, il a soutenu ne pas comprendre l’objet et l’objectif de la marche qui restent ambigus. « Alors que les organisateurs annoncent une marche pacifique, les articles dans la presse qui leur est proche sèment le doute. Les organisateurs de la future marche galvanisent leurs militants en scandant des propos qui incitent au renversement du pouvoir en place : des propos subversifs inquiétants », a argumenté le conférencier qui reconnaît cependant que « sur le principe, il ne se pose aucun problème » avec la cérémonie. Toutefois, de son avis, dans une atmosphère sociopolitique aussi tendue, il serait inopportun pour la jeunesse de l’opposition de marcher contre la volonté du gouvernement. Au Rjdp, il a dit qu’il devra « assumer toutes les conséquences de la marche » s’il la maintient. Boga Sako a exhorté l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et le représentant du Facilitateur à ne pas jouer un rôle passif dans la démarche du gouvernement. Ceux-ci, pour le conférencier, peuvent amener l’opposition à annuler sa rencontre. S’agissant de la saisie d’armes de guerre à Anyama, il a invité les opposants à ne pas crier au complot sans preuve.
Bamba K. Inza
De deux maux, choisir le moindre mal. Ainsi pourrait-on résumer la position de Boga Sako Gervais, le président de la Fédération ivoirienne pour les droits de l’Homme et de la vie politique (Fidho) qui s’est exprimé, hier, à l’occasion d’une conférence de presse à l’hôtel du district au Plateau, sur la marche du 15 mai prévue par la jeunesse houphouétiste. Tout en encourageant le gouvernement et la jeunesse de l’opposition à poursuivre les négociations en vue du report, le défenseur des droits humains a demandé à l’autorité régalienne de « prendre ses responsabilités » en cas d’échec des pourparlers. « Si l’Etat dit qu’il n’a pas les moyens d’assurer la sécurité de cette marche, je préfère, quoique militant des droits de l’Homme attaché à la liberté, qu’il prenne des dispositions soit pour la suspendre, soit pour l’interdire. Je préfère une balise des libertés plutôt que de favoriser des violations des droits de l’Homme », a-t-il confié. Et d’ajouter : « Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités parce que s’il ne le fait pas et que la marche a lieu, il aura sa part de responsabilité dans les conséquences ». L’ancien président de l’Association pour la protection des droits de l’Homme (Apdh) a insisté auprès de l’Etat : « Faites ce que vous voulez. Respectez les droits de l’Homme mais prenez vos responsabilités ».
Bien que reconnaissant au Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp) le droit de marcher, qui est un droit constitutionnel (articles 10 et 11 de la constitution ivoirienne du 1er août 2000), Boga Sako a expliqué que la Fidho adopte cette position parce qu’elle « appréhende des violations potentielles des droits de l’Homme » à la faveur de la manifestation. En sus, il a soutenu ne pas comprendre l’objet et l’objectif de la marche qui restent ambigus. « Alors que les organisateurs annoncent une marche pacifique, les articles dans la presse qui leur est proche sèment le doute. Les organisateurs de la future marche galvanisent leurs militants en scandant des propos qui incitent au renversement du pouvoir en place : des propos subversifs inquiétants », a argumenté le conférencier qui reconnaît cependant que « sur le principe, il ne se pose aucun problème » avec la cérémonie. Toutefois, de son avis, dans une atmosphère sociopolitique aussi tendue, il serait inopportun pour la jeunesse de l’opposition de marcher contre la volonté du gouvernement. Au Rjdp, il a dit qu’il devra « assumer toutes les conséquences de la marche » s’il la maintient. Boga Sako a exhorté l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et le représentant du Facilitateur à ne pas jouer un rôle passif dans la démarche du gouvernement. Ceux-ci, pour le conférencier, peuvent amener l’opposition à annuler sa rencontre. S’agissant de la saisie d’armes de guerre à Anyama, il a invité les opposants à ne pas crier au complot sans preuve.
Bamba K. Inza