x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 8 mai 2010 | Nord-Sud

Kouadio Yao Séraphin, pdt JUdpci : “Certains de mes collaborateurs ont été menacés”

A une semaine de leur marche prévue pour le 15 mai, les responsables du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp) continuent d’affirmer leur intention de descendre dans la rue. Kouadio Yao Séraphin, le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix (JUdpci) revient sur leurs motivations.

Des informations font état de ce que les responsables du Rjdp seraient menacés. Qu’en est-il réellement ?

Personnellement, je n’ai pas reçu aucune menace. Cependant, j’ai appris que certains de mes collaborateurs au sein du Rjdp et de la jeunesse de l’Udpci ont reçu des coups de fil de menace. Mais, nous savons que ce sont des pratiques qui se font. Et, cela ne doit pas entamer notre ardeur pour l’aboutissement de la démocratie en Côte d’Ivoire. Nous en sommes habitués, nous nous y attendons et nous sommes préparés à y faire face.

Pourquoi marchez- vous finalement ? Pour le départ de Laurent Gbagbo ou pour avoir les élections ?
Nous marchons pour les deux. Parce que ces élections vont marquer la fin du mandat de Gbagbo. Donc, l’objectif principal est que nous ayons nos cartes nationales d’identité pour aller aux élections.

D’aucuns voient derrière cette marche une action subversive.
Lorsqu’on marchait le 26 janvier, c’était la même chanson. Il avait été dit que nous préparons une insurrection. A la fin, l’on a vu qu’il n’en était rien. Nous ne savons pas pourquoi des gens qui ont tant marché, sont fébriles quand la population décide de prendre ses responsabilités pour montrer qu’elle n’est pas contente de l’évolution du processus. Je ne vois pas pourquoi ils nous prêtent ces intentions.

La marche du 26 aurait coûté plusieurs millions de francs CFA. Combien coûtera celle du 15 mai ?
Ça, c’est notre cuisine interne. Le Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, ndlr) qui s’est approprié la marche, créera les conditions pour qu’elle se tienne. C’est le plus important. Avec ou sans argent, nous allons nous montrer à la hauteur du défi. Parce que le plus important pour nous est de mettre fin à la souffrance des Ivoiriens. Et, cela n’est pas négociable.

N’avez-vous pas de souci à ce niveau ?
Aucun. L’engagement, la détermination sont au-dessus de cela. Nos militants sont engagés et déterminés. Quand ils ont marché à Gagnoa et dans les autres villes de l’intérieur, on ne leur a pas donné un centime pour le faire. Quand le peuple se sent victime d’un certain nombre de choses, il prend ses responsabilités. Et, cela ne se fait pas à coups de millions.

Qu’en est-il de la présence effective des leaders du Rhdp ?
A ce jour, je ne peux pas vous dire que les quatre présidents ne seront pas là. Je confirme qu’ils seront présents avec nous.

La Coalition pour le changement (Cpc) qui soutient le Rjdp a initié jeudi un sit-in auquel vous étiez absent. Qu’est-ce qui explique cela ?
Nous n’étions pas informés. Je ne sais pas quelles sont les relations du mouvement avec le Rjdp. Mais moi je n’entretiens pas de relation particulière avec lui. Nous n’avons pas été saisis par ses responsables concernant cette marche.

Le sit-in de la Cpc a été dispersé. Quelles sont les dispositions que vous avez prises au sein du Rjdp au cas où votre marche connaissait le même sort ?
Il ne faut pas faire de la fiction. Nous pensons avoir suivi toutes les procédures administratives. Nous avons rencontré le ministre de l’Intérieur. Nous lui avons adressé un courrier d’information. Et, je pense que notre marche est autorisée. Tout ce qui reste, c’est de discuter de l’itinéraire avec les services du ministère de l’Intérieur. Dans tous les cas, nous sommes sereins. S’ils utilisent la violence, ils auront en face d’eux des jeunes déterminés. Parce que nous n’allons pas nous laisser faire. Trop, c’est trop.

Au terme de votre dernière rencontre, le ministre de l’Intérieur avait dit qu’il n’est pas à exclure qu’il revienne vers vous. Ce rendez-vous a-t-il été fixé ?
Cela n’a pas encore été fait.

Propos recueillis par Bamba K. Inza
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ