Une sortie bien médiatique. L'ancien ministre des Ntic a été reçu vendredi, par le président de la République. « Le chef de l'Etat m'a invité à venir échanger avec lui sur la situation du pays…Il m'a aussi fait des recommandations, et prodigué des conseils », a lancé Hamed Bakayoko, à sa sortie d'audience. Bel euphémisme. Car, en vérité, Laurent Gbagbo a bien convoqué le directeur adjoint de campagne d'Alassane Ouattara pour le tancer. A quelques jours de la marche du Rjdp, Gbagbo a décidé de jouer cartes sur table. Il a donc convoqué l'un des principaux financiers des jeunes houphouétistes pour bien faire comprendre qu'il n'entendait pas s'asseoir tranquillement dans son palais pour qu'on vienne lui couper la tête.
Il faut dire qu'un épais dossier attendait l'ancien ministre du Rdr. Il est dans le viseur du camp présidentiel depuis l'éclatement du scandale des « 429.000 enrôlés » qui a emporté l'ancien président de la Cei. La société informatique mise en cause dans l'affaire serait sa propriété. Ce n'est donc pas un hasard si Laurent Gbagbo a opposé une fin de non-recevoir à sa reconduction.
Hamed Bakayoko a encore été perçu comme un des parrains des manifestations à caractère insurrectionnel contre la double dissolution de la Cei et du gouvernement. «Il faut sauver la Côte d'Ivoire, engager le combat du réveil des consciences. Les moments qui arrivent, vont déterminer le destin du pays sur de longues années. Tous les ingrédients du sursaut, devant la souffrance du peuple, sont réunis. La Côte est atteinte d'un cancer, il lui faut une intervention chirurgicale. Elle a quelque chose de particulier, c'est qu'elle est précise. On va juste enlever la partie cancéreuse pour permettre à la Côte d'Ivoire de fonctionner normalement. C'est notre responsabilité et nous devons l'assumer au risque de la subir», annonçait-il en avril 2010.
«L'erreur de Gbagbo, c'est qu'il pense qu'on a peur de lui. On a décidé de prendre notre responsabilité et nous l'assumerons. Nous sommes dans le bon combat, préparez-vous à participer à la fin du film western », revenait-il à la charge. En mars déjà, il avait tenu des propos acerbes contre Nady Bamba, épouse du chef de l'Etat. Autant d'actes qui en ont fait une personne peu fréquentable du côté du palais. D'où, une certaine exaspération lorsque le Premier ministre en a fait un conseiller après son éviction du ministère des Ntic. Selon des sources fiables et, au vu du développement de l'actualité, Guillaume Soro est prêt à se séparer d'un conseiller visiblement trop encombrant pour son rôle d'arbitre. Sur la question, la réponse de son porte-parole, Méité Sindou, est sans équivoque : « Hamed Bakayoko ne fait pas partie de la liste des conseillers du Premier ministre ». Autant dire que les jours du « Golden boy » à la Primature sont comptés.
Kesy B. Jacob
Il faut dire qu'un épais dossier attendait l'ancien ministre du Rdr. Il est dans le viseur du camp présidentiel depuis l'éclatement du scandale des « 429.000 enrôlés » qui a emporté l'ancien président de la Cei. La société informatique mise en cause dans l'affaire serait sa propriété. Ce n'est donc pas un hasard si Laurent Gbagbo a opposé une fin de non-recevoir à sa reconduction.
Hamed Bakayoko a encore été perçu comme un des parrains des manifestations à caractère insurrectionnel contre la double dissolution de la Cei et du gouvernement. «Il faut sauver la Côte d'Ivoire, engager le combat du réveil des consciences. Les moments qui arrivent, vont déterminer le destin du pays sur de longues années. Tous les ingrédients du sursaut, devant la souffrance du peuple, sont réunis. La Côte est atteinte d'un cancer, il lui faut une intervention chirurgicale. Elle a quelque chose de particulier, c'est qu'elle est précise. On va juste enlever la partie cancéreuse pour permettre à la Côte d'Ivoire de fonctionner normalement. C'est notre responsabilité et nous devons l'assumer au risque de la subir», annonçait-il en avril 2010.
«L'erreur de Gbagbo, c'est qu'il pense qu'on a peur de lui. On a décidé de prendre notre responsabilité et nous l'assumerons. Nous sommes dans le bon combat, préparez-vous à participer à la fin du film western », revenait-il à la charge. En mars déjà, il avait tenu des propos acerbes contre Nady Bamba, épouse du chef de l'Etat. Autant d'actes qui en ont fait une personne peu fréquentable du côté du palais. D'où, une certaine exaspération lorsque le Premier ministre en a fait un conseiller après son éviction du ministère des Ntic. Selon des sources fiables et, au vu du développement de l'actualité, Guillaume Soro est prêt à se séparer d'un conseiller visiblement trop encombrant pour son rôle d'arbitre. Sur la question, la réponse de son porte-parole, Méité Sindou, est sans équivoque : « Hamed Bakayoko ne fait pas partie de la liste des conseillers du Premier ministre ». Autant dire que les jours du « Golden boy » à la Primature sont comptés.
Kesy B. Jacob
