Le chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, a amorcé une offensive diplomatique sous-régionale que nombre de ses concitoyens ne comprennent pas. Et pourtant… Début avril 2010, le président Laurent Gbagbo était à Dakar, au Sénégal, dans le cadre du cinquantenaire de l’accès à la souveraineté nationale de ce pays frère. Là-bas, le numéro un ivoirien a demandé à son homologue et frère sénégalais de venir ici en Côte d’Ivoire pour parler aux uns et autres. Y compris lui-même Laurent Gbagbo, afin de faire avancer le processus de sortie de crise boosté par l’accord politique de Ouagadougou. Mais, outre cet aspect du déplacement sénégalais de Laurent Gbagbo que l’on sait, des sources proches du palais présidentiel ivoirien affirment que le président ivoirien et son homologue sénégalais ont réglé la cruciale question de la fuite des matières premières ivoiriennes des zones rebelles vers des ports de la sous-région. Pour Laurent Gbagbo, la rébellion ivoirienne fait un pas devant et deux pas en arrière, parce qu’elle a encore la possibilité de piller mais surtout d’écouler les richesses de la zone centre-nord et ouest de la Côte d’Ivoire. Sinon, si aucun port en Afrique de l’Ouest n’accepte d’accueillir, en vue de leur exportation, les ressources volées en Côte d’Ivoire, les ex-rebelles ivoiriens seront contraints de revoir leurs intensions à la baisse. Parce qu’ils seront fauchés des rats d’église, expliquent nos sources. D’où le déplacement personnel de Laurent à Dakar pour examiner avec Abdoulaye la nécessaire possibilité de « fermer les ports sénégalais » aux chefs de guerre ivoiriens qui rusent avec la question du désarmement et de la réunification du pays. Cette analyse de Laurent Gbagbo a été favorablement accueillie par le père du « Sopi » qui, dit-on, a promis au numéro un ivoirien de veiller personnellement à sa mise en œuvre, afin qu’aucun gramme de cacao ni de café ivoiriens ne transitent par le Sénégal.
Même son de cloche au Togo…
Le dimanche 02 mai, le président Laurent Gbagbo est arrivé à Lomé où il a assisté le lundi d’après à la prestation de serment du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, réélu pour un nouveau quinquennat. Au-delà de cet aspect officiel de cette visite, des sources proches de la présidence ivoiriennes mentionnent qu’avec le président togolais, le président ivoirien a évoqué la question du verrouillage de l’ex-rébellion ivoirienne. Il a demandé à Faure Gnassingbé de l’aider couper l’herbe sous les pieds des caciques des Forces nouvelles qui rechignent à désarmer, parce que forts de la vente des ressources agricoles pillées dans le nord de la Côte d’Ivoire. Faure Gnassingbé, affirment nos informateurs, a reconnu le bien-fondé de cette offensive diplomatique du numéro un ivoirien qui, en même temps qu’elle règle la question ivoirienne, participe de la paix sous-régionale.
…Et au Bénin
Si, comme l’a dit Laurent Gbagbo de retour de Cotonou, « Ce voyage est placé sous le signe de la fraternité, de l’amitié sous-régionale. Il n’y a pas d’ordre du jour précis. Nous nous sommes vus à Dakar et j’ai dit au Président Yayi Boni que les dossiers n’avancent pas vite en Afrique de l’Ouest, parce que nous ne nous parlons pas assez », il n’a pas moins été question d’isoler les bandits des Forces nouvelles qui ont pris le malin plaisir de déplacer la date du désarmement, parce qu’ils veulent gagner du temps. Selon nos sources, le son de cloche a été le même au Bénin, au Togo et Sénégal longtemps avant. Les voisins ghanéens et maliens étaient déjà sensibilisés. Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo avaient déjà envisagé le gel des nombreux avoirs des ex-rebelles ivoiriens, s’ils continuent à faire du dilatoire, concluent nos sources.
Barthélemy Téhin
tehinf@yahoo.fr
Même son de cloche au Togo…
Le dimanche 02 mai, le président Laurent Gbagbo est arrivé à Lomé où il a assisté le lundi d’après à la prestation de serment du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, réélu pour un nouveau quinquennat. Au-delà de cet aspect officiel de cette visite, des sources proches de la présidence ivoiriennes mentionnent qu’avec le président togolais, le président ivoirien a évoqué la question du verrouillage de l’ex-rébellion ivoirienne. Il a demandé à Faure Gnassingbé de l’aider couper l’herbe sous les pieds des caciques des Forces nouvelles qui rechignent à désarmer, parce que forts de la vente des ressources agricoles pillées dans le nord de la Côte d’Ivoire. Faure Gnassingbé, affirment nos informateurs, a reconnu le bien-fondé de cette offensive diplomatique du numéro un ivoirien qui, en même temps qu’elle règle la question ivoirienne, participe de la paix sous-régionale.
…Et au Bénin
Si, comme l’a dit Laurent Gbagbo de retour de Cotonou, « Ce voyage est placé sous le signe de la fraternité, de l’amitié sous-régionale. Il n’y a pas d’ordre du jour précis. Nous nous sommes vus à Dakar et j’ai dit au Président Yayi Boni que les dossiers n’avancent pas vite en Afrique de l’Ouest, parce que nous ne nous parlons pas assez », il n’a pas moins été question d’isoler les bandits des Forces nouvelles qui ont pris le malin plaisir de déplacer la date du désarmement, parce qu’ils veulent gagner du temps. Selon nos sources, le son de cloche a été le même au Bénin, au Togo et Sénégal longtemps avant. Les voisins ghanéens et maliens étaient déjà sensibilisés. Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo avaient déjà envisagé le gel des nombreux avoirs des ex-rebelles ivoiriens, s’ils continuent à faire du dilatoire, concluent nos sources.
Barthélemy Téhin
tehinf@yahoo.fr