Canada : des Pasteurs prient pour la réélection du Président Laurent Gbagbo

Fondé par le couple de Pasteurs Jean et Louise Turpin, le Centre Réveil International d’Ottawa (CRI), est une église évangélique francophone de renommée internationale. Marqué par l’humilité de Son Excellence le Président Laurent Gbagbo après sa rencontre avec celui-ci, le Pasteur Jean Turpin n’a, depuis lors, cessé de multiplier les démarches auprès du gouvernement canadien pour que le Président soit reçu officiellement par le locataire du 24 Sussex (résidence du Premier Ministre Canadien). Et suite aux évènements en cour en Côte d’Ivoire, le couple de Pasteurs Jean et Louise Turpin ont mis sur pied, une équipe d’intercesseurs pour prier non seulement pour la réélection du Président Laurent Gbagbo, mais aussi et surtout pour que la paix revienne en Côte d’Ivoire. À l’occasion de la commémoration des 11 ans du Centre Réveil International d’Ottawa, le Pasteur Jean Turpin nous livre ses impressions.


Vous êtes en contact avec certains hommes de Dieu africains, notamment ivoiriens. Comment trouvez-vous la progression de l’évangile sur ce continent ?

L’évangile progresse rapidement en Afrique. Il y a de plus en plus de pasteurs africains qui ont beaucoup d’onction. Concernant la Côte d’Ivoire, j’en connais pour qui j’ai beaucoup de respect. Les Pasteurs Paul Ayot, Bernard Konan Kpangui, le regretté Kakou Séverin et le jeune pasteur Marcel Kouaménan, pour ne citer que ceux-là. Des hommes de Dieu extraordinaires qui ont et continuent de faire progresser l’évangélisation dans leurs pays respectifs.
Quant au jeune Pasteur Marcel Kouaménan qui est né au sein d’une famille musulmane en Côte d’Ivoire, il a été transformé par l’évangile de façon extraordinaire. Il vit aujourd’hui en Guadeloupe où il sert Dieu en tant qu’apôtre du seigneur Jésus Christ.

Quelle peut être la place de la religion dans les pays en crise ?

La religion n’a jamais rien changé dans la vie des gens ni dans le monde. Que l’on soit catholique, musulman ou protestant, ce qui compte, c’est la relation que l’on bâtit avec Dieu qui fait la différence.
C’est ce que nous enseignons au Centre Réveil International. J’ai travaillé avec le Pasteur Mamadou Karambiri du Burkina Faso, ainsi qu’avec plusieurs hommes de Dieu que le Seigneur a suscités en Afrique. En Côte d’Ivoire, j’ai passé cinq semaines à prêcher la bonne nouvelle et j’ai bien apprécié les hommes de Dieu que j’ai rencontrés, des hommes de prière de qualité. J’ai aussi connu, (paix à son âme), Son Excellence Mme Kharis Kaba Camara, alors ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Canada. C’était une grande femme de prière, née de confession musulmane et qui est devenue chrétienne par la suite. J’ai
beaucoup apprécié cette femme de Dieu, sans complexe et qui n’avait pas peur de témoigner du Tout- Puissant. C’est de cela que nous avons besoin dans l’église de Jésus Christ. Des hommes et des femmes qui n’ont pas peur d’afficher leur foi
en l’éternel.

En Afrique, il y a des conflits un peu partout. Pensez-vous que l’Église peut jouer un rôle pour éteindre les foyers de tension?

Il n’y a que le réveil spirituel qui puisse aider. La présence de Dieu transforme autant un individu, sa famille que son pays. La Bible dit que le coeur de l’homme est mauvais et le seul qui puisse changer l’homme, c’est Jésus. Je prie pour que le Seigneur change le coeur de certains Africains. Où il y a des guerres à cause du mensonge. C’est par la connaissance de la vérité que l’Afrique peut être sauvée des guerres tribales et fratricides.

Un jour, un homme politique, parlant de la crise ivoirienne, a fait allusion au mur de Jéricho. Qu’en pensez-vous?

Le mur de Jéricho, ce sont tous les menteurs qui retiennent la vérité captive sur la situation politique réelle de la République de Côte d’Ivoire. Satan vient avec ses tentations et utilise la parole de Dieu qu’il connaît bien. Satan a tenté Jésus lui-même. Faire référence à la parole de Dieu ne signifie pas que l’on soit forcément chrétien. On ne reconnaît l’arbre qu’à travers ses
fruits (…). Pour moi, le mur de Jéricho, ce sont tous ces mensonges répandus (…)
sur le Président Laurent Gbagbo et la Première Dame, une chrétienne à laquelle il est imputé beaucoup de contrevérités. Il faut faire attention lorsque l’on cite des versets bibliques. Le mur de Jéricho est tombé dans la louange, la prière et la soumission. Et non dans l’insurrection, le désordre et la violence.
Satan a essayé de séduire Jésus par le mensonge et la ruse; mais il a échoué. Je prie pour que notre émission «Réveil» passe en Côte d’Ivoire afin que la Parole de Dieu se répande dans votre pays.

Quel pourrait être le message de votre église pour les habitants de la Côte d’Ivoire et leurs dirigeants ?

J’encourage le Président Gbagbo à se confier à Dieu et à s’entourer d’hommes et de femmes de Dieu, des femmes et hommes intègres et non des gens qui se disent chrétiens et qui ne produisent aucun fruit. Je veux parler des hommes de Dieu
qui craignent Dieu et qui sont intègres et non des opportunistes. Comme il est historien, il mesure la portée biblique de cet aspect spirituel. Les rois s’entouraient de grands intercesseurs, des sacrificateurs et de prophètes. C’est ainsi que les plans de l’ennemi peuvent être déjoués.
Plus des hommes et des femmes de Dieu intègres vont se lever contre le mensonge, plus les Ivoiriens vont retrouver la paix et le pays ira mieux. Nous prions, ici, au Centre Réveil International pour la République de la Côte d’Ivoire et le Président Laurent Gbagbo. Nous bénissons le Seigneur d’avoir préservé le pays ; car la situation aurait pu être pire. Nous remercions le Seigneur pour ce qu’il est en train de faire pour ce pays et de lui avoir donné des dirigeants et des enfants qui savent fléchir les genoux. La République de Côte d’Ivoire a besoin de Jésus et le Président a besoin des prières de tous les croyants (musulmans, catholiques, évangélistes) et des animistes, pour le
retour de la paix.

Vous revenez très souvent sur la prière, en parlant des crises. Pourquoi cette insistance ?

Lorsqu’un homme se convertit, il est persécuté par sa propre famille. Le Président Gbagbo se bat non seulement pour son pays, mais aussi pour toute l’Afrique. Il a une vision en politique qui dérange. Il veut être le défenseur du plus faible; cela est mal vu. Nelson Mandela a fait 27 années de prison
et la vérité a fini par rattraper ses oppresseurs. C’est un exemple parmi tant d’autres.
Toute guerre se passe d’abord au ciel; elle est donc spirituelle avant d’être physique. Ce n’est pas contre la chair et le sang que les Ivoiriens combattent, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes (éphésien. 6 :12). C’est vous dire que le combat doit être gagné d’abord au Ciel. C’est la raison pour laquelle j’insiste sur la prière. C’est par la prière que la victoire sera acquise sur l’ennemi et que le mur du mensonge va tomber. C’est aussi par la prière que notre Dieu libère.

Vous dites que votre Église prie pour le Président Gbagbo. Pourquoi ?

Lors d’un séjour en terre ivoirienne, j’ai eu la grâce de rencontrer un homme porté par l’humilité, la sincérité et sans hypocrisie. Au Canada, il n’est pas vraiment connu, son combat est ignoré. Il est victime, lui et la Première Dame, d’intoxication, d’une certaine presse à relais. Notre motivation est de faire connaître Laurent Gbagbo aux Canadiens. Notre grand désir est que le Canada puisse s’impliquer dans la résolution de la crise ivoirienne.
Et que surtout, le Premier ministre du Canada ouvre son coeur au Président Gbagbo; qu’ils puissent s’asseoir ensemble et échanger.
Nous sommes confiants qu’après les élections prochaines en Côte d’Ivoire, le Premier Ministre du Canada pourra, par la grâce de Dieu, recevoir le Président Gbagbo.
Le Canada attend les élections en Côte d’Ivoire pour rétablir une nouvelle relation avec son Président.

Nous avons fait beaucoup de pressions et un travail de relations publiques (…) pour éclairer la classe politique canadienne sur les réelles motivations de cette guerre. Et aujourd’hui, le Canada sait ce qui se passe réellement en Côte d’Ivoire (…)

Pasteur Turpin, quel rôle peut jouer la prière, dans une élection présidentielle ?

Les prières jouent un rôle prépondérant dans une élection. Elles suscitent la faveur aux yeux des électeurs.
N’oublions pas que le premier électeur, c’est Dieu. Prenons le cas du Président Barack Obama. En plus d’avoir un bon programme, des talents d’orateur et des facultés intellectuelles hors pair, il avait avec lui le premier électeur, Dieu. Et celui-ci lui fit trouver grâce auprès des électeurs américains. Les Blancs ont été les premiers à croire en lui et les Noirs ont suivi. C’est cela, la grâce et la puissance de Dieu. Qui rend possible ce qui paraît impossible.
Il faut donc que le peuple prie et s’humilie. Surtout que tous les chrétiens confessent la parole et les promesses de Dieu pour leur pays … et les miracles vont pleuvoir sur leur pays. Que tous les hommes et femmes de Dieu prient pour les ennemis de leur pays. Car il faut pardonner et prier pour l’ennemi. C’est à ce prix que Dieu va opérer des miracles et relever la tête de la Côte d’Ivoire, au nom de Jésus. Que les chrétiens ne se découragent pas. Il est écrit dans le livre de Jean 16 : 33 «vous aurez des tribulations dans le monde, mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.» Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et son Président.

Pouvez-vous, enfin, nous parler, Pasteur Jean, du Centre Réveil et de sa vision du monde ?

Le Centre Réveil International d’Ottawa est une église évangélique francophone. Notre vision est de gagner des âmes au Seigneur, de solidifier le noyau familial, former des disciples à travers la prédication et l’enseignement de la parole de Dieu pour qu’ils puissent à leur tour évangéliser en répandant la bonne nouvelle. Nous sommes là pour éduquer les gens dans la parole de Dieu afin de les amener à la lumière du Christ pour qu’ils puissent mieux fonctionner selon les écritures.
La Bible nous dit dans le chapitre 8 de l’évangile selon Jean, précisément au verset 32 «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira.»

INTERvIEw RéALISéE PAR NathaLie Zemgbo DJieZioN,
CORRESPONDANTE PARTICuLIèRE à OTTAwA