Président de la journée de sensibilisation sur le foncier rural, samedi dernier à Didiévi, Didier Kouassi Kragbé, préfet du département, a invité les populations à ne pas participer à la marche du 15 mai prochain, programmée par le Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp). « J'entends par-ci par-là que des gens veulent marcher le 15… Je demande aux jeunes, aux femmes et aux vieux de ne pas sortir ce jour-là », a asséné le préfet. Selon lui, des solutions sont en train d'être trouvées pour résorber les prétextes qui pourraient justifier la marche des jeunes : « Il y a quelques jours, on a procédé à N'gattadolikro, au démantèlement des brigades mixtes de gendarmerie. Le 10, va s'ouvrir à nouveau le contentieux électoral et nous nous acheminons vers une sortie de crise paisible avec des élections libres, démocratiques et ouvertes à tous… », a expliqué Didier Kouassi Kragbé. Qui n'a pas manqué de s'appesantir sur les problèmes locaux que sont l'absentéisme des chefs de village et les ventes de terrains urbains. Aussi souhaite-t-il des chefs qu'ils soient des résidents effectifs dans leurs villages. « On ne peut pas être chef ici et se retrouver à Yopougon, Abobo ou ailleurs ! Le chef doit être résident car il a un rôle très important à jouer auprès des populations», soutient le préfet de Didiévi. Car, explique-t-il, en participant effectivement aux réunions d'informations, aux règlements de conflits le chef de village peut mieux informer les populations dont il a la charge.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
