Les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement auront lieu du 24 au 28 mai prochain à Abidjan. A deux semaines de cet important rendez-vous, les autorités veulent mettre de l’ordre.
Sorbonne, Cathédrale Saint-Paul, Chambre de commerce, Rue du commerce, Cité esculape, Caistab etc. Plusieurs éléments des forces de l’ordre ont été mobilisés hier pour démanteler ces espaces publics transformés en gares routières au Plateau. Les taxis ont été obligés de quitter les lieux. Le dispositif a perturbé les passagers qui ne savaient plus comment se rendre à leurs lieux de travail. Ces agents de police ont également pourchassé tous les vendeurs ambulants ainsi que les conducteurs de taxis qui voulaient stationner sur les trottoirs de la prestigieuse commune pour prendre des clients. A en croire un agent de la police municipale, une dizaine de taxis et de woro-woro intercommunaux ont été arraisonnés et gardées en fourrière. L’opération s’est étendue à Cocody puis à Adjamé où la police du district a pris en chasse les «bana-bana» postés aux encablures du carrefour de l’Indénié. Quelques ballots de chaussures et de vêtements ont été confisqués au cours de l’opération coup de poing, même si plusieurs commerçants ont réussi à cacher leurs produits ou à prendre la poudre d’escampette. Toute la journée, les policiers et les agents du district ont veillé au grain. Depuis plusieurs jours, les autorités ont demandé aux commerçants ainsi qu’aux chauffeurs de taxi de libérer les artères en respectant les lieux de stationnements prévus. En effet, avec la tenue des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), Abidjan voudrait présenter fière allure à ses convives. L’opération, affirment les services du ministre de l’Intérieur, doit permettre de rendre la circulation beaucoup plus fluide en empêchant les gigantesques embouteillages qui donnent des airs d’anarchie. De nombreux usagers ont souffert de cette situation qu’ils n’ont pas prévue. Certains ont été obligés de payer, seuls, la course. Plusieurs victimes mécontentes ont vertement critiqué l’action de la police. «Comment allons-nous faire pour venir au Plateau ou pour rentrer à la maison ? La course coûte trop cher et une personne ne peut, à elle seule, supporter le transport. A la gare, on se solidarise », fait observer Christophe N’guessan, vendeur de chaussures qui a vu son ballot de vêtements d’une valeur de près de 50.000 Fcfa emporté. A en croire les responsables en charge de l’organisation des assises panafricaines, l’opération de libération des artères du Plateau et des emprises de Cocody se fera de façon permanente, et des équipes vont sillonner tous les jours les tronçons « jusqu’à ce que l’ordre règne». Quant aux vendeurs à la sauvette, ils doivent regagner les marchés ou simplement leurs domiciles, tandis que les gérants de «call box» ont été invités à rejoindre les points de stationnements. «Les gens aiment seulement qu’on emploie la chicotte. Nous sommes prêts», a déclaré un responsable de l’opération. Il indique, par ailleurs, que les agents de police vont continuer à veiller au grain pour qu’Abidjan respire et garde sa renommée de perle des lagunes.
Lanciné Bakayoko
Sorbonne, Cathédrale Saint-Paul, Chambre de commerce, Rue du commerce, Cité esculape, Caistab etc. Plusieurs éléments des forces de l’ordre ont été mobilisés hier pour démanteler ces espaces publics transformés en gares routières au Plateau. Les taxis ont été obligés de quitter les lieux. Le dispositif a perturbé les passagers qui ne savaient plus comment se rendre à leurs lieux de travail. Ces agents de police ont également pourchassé tous les vendeurs ambulants ainsi que les conducteurs de taxis qui voulaient stationner sur les trottoirs de la prestigieuse commune pour prendre des clients. A en croire un agent de la police municipale, une dizaine de taxis et de woro-woro intercommunaux ont été arraisonnés et gardées en fourrière. L’opération s’est étendue à Cocody puis à Adjamé où la police du district a pris en chasse les «bana-bana» postés aux encablures du carrefour de l’Indénié. Quelques ballots de chaussures et de vêtements ont été confisqués au cours de l’opération coup de poing, même si plusieurs commerçants ont réussi à cacher leurs produits ou à prendre la poudre d’escampette. Toute la journée, les policiers et les agents du district ont veillé au grain. Depuis plusieurs jours, les autorités ont demandé aux commerçants ainsi qu’aux chauffeurs de taxi de libérer les artères en respectant les lieux de stationnements prévus. En effet, avec la tenue des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), Abidjan voudrait présenter fière allure à ses convives. L’opération, affirment les services du ministre de l’Intérieur, doit permettre de rendre la circulation beaucoup plus fluide en empêchant les gigantesques embouteillages qui donnent des airs d’anarchie. De nombreux usagers ont souffert de cette situation qu’ils n’ont pas prévue. Certains ont été obligés de payer, seuls, la course. Plusieurs victimes mécontentes ont vertement critiqué l’action de la police. «Comment allons-nous faire pour venir au Plateau ou pour rentrer à la maison ? La course coûte trop cher et une personne ne peut, à elle seule, supporter le transport. A la gare, on se solidarise », fait observer Christophe N’guessan, vendeur de chaussures qui a vu son ballot de vêtements d’une valeur de près de 50.000 Fcfa emporté. A en croire les responsables en charge de l’organisation des assises panafricaines, l’opération de libération des artères du Plateau et des emprises de Cocody se fera de façon permanente, et des équipes vont sillonner tous les jours les tronçons « jusqu’à ce que l’ordre règne». Quant aux vendeurs à la sauvette, ils doivent regagner les marchés ou simplement leurs domiciles, tandis que les gérants de «call box» ont été invités à rejoindre les points de stationnements. «Les gens aiment seulement qu’on emploie la chicotte. Nous sommes prêts», a déclaré un responsable de l’opération. Il indique, par ailleurs, que les agents de police vont continuer à veiller au grain pour qu’Abidjan respire et garde sa renommée de perle des lagunes.
Lanciné Bakayoko