x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 12 mai 2010 | Le Patriote

Dackoury Dabet, préfet de région au RHDP - “S’il y a marche, il y aura des morts…”

Sur convocation du préfet de région, une rencontre pour dissuader les responsables du RHDP d’organiser la marche ‘’pacifique’’ du samedi 15 Mai prochain à Daloa s’est tenue dans la matinée d’hier dans la salle de réunions de la préfecture. Le moins qu’on puisse dire est que les points de vue n’ont pas convergé. Si pour Dackoury Dabet, préfet de région, le discours tendait à convaincre les uns et les autres de la nécessité de faire de Daloa ‘‘une exception’’ en appelant les jeunes à surseoir à la marche du 15 mai, pour les responsables de la coordination départementale du Rassemblement des Houphouetistes, seul le directoire du RHDP a le pouvoir de prendre une telle décision. Diabaté Kramoko, 1er responsable du RDR à Daloa, vice président de la coordination RHDP, et ses camarades du PDCI, du MFA et de l’UDPCI ont affirmé obéir à un mot d’ordre de marche ‘‘pacifique’’ ce qui à leur yeux n’est pas proscrit par la loi. C’est pourquoi ils s’étonnent que dejà, les autorités administratives et coutumières locales, prédisent des morts par ci et par là. Pour le RHDP, la question fondamentale que chacun doit se poser est de savoir, qui de la marche pacifique ou de la répression brutale, et des assassinats planifiés des forces de l’ordre est le plus légal ? De l’avis de Diabaté Kramoko, les raisons qui fondent cette marche du RJDP sont d’autant plus justifiées qu’indispensables pour un retour à la normalité en Cote d’ivoire ; aussi, répondant au préfet qui estimait dans son propos liminaire que la marche ne se justifiait pas à Daloa et qu’il fallait y surseoir, le leaders du RHDP n’est pas passé par quatre chemins pour asséner ses vérités au nom des ses camarades «Nous prenons acte de vos propositions. la marche du 15 mai est une marche nationale ; il n’y a que le directoire du RHDP qui peut donner l’ordre d’y renoncer…Vous avez dit que Dieu est vérité et qu’il aime la vérité,… mais comprenez aussi avec nous que les causes qui nous emmènent à marcher le 15 mai sont aussi des vérités de Dieu… nous sommes fatigués et nous réclamons qu’on aille maintenant aux élections… » s’est il voulu clair. Cette fermeté des responsables du RHDP se justifiait d’une part par certaines prédictions, autant partisanes que contradictoires, du préfet de région, qui trahissent mal ses intensions. « Les marches ne sont pas interdites, mais les marches susceptibles de troubler l’ordre public, les marches au cours desquelles des innocents sont tués sont celles qui sont interdites… A Daloa, depuis que je suis ici, chaque fois qu’il y a marche, on dénombre des morts. Si la marche a lieu, à Daloa, il y aura sans doute des morts. C’est Abidjan que tous se passe, laissez les marcher à Abidjan…les gens étaient pressés de prendre le pouvoir ; mais Gbagbo est toujours là, et si on continue comme ça, il sera toujours là, il peut même faire 20 ans au pouvoir, s’il y a des troubles » avouera t’il sans complexe avant de lancer en guise d’avertissement « Nul n’a le monopole des marches ; parce que si vous marchez demain, il peut y avoir une contremarche… ». Des menaces dont ils diront être accoutumés et qui n’ont visiblement guère émuent les responsables locaux et les jeunes du RHDP qui, depuis plusieurs semaines déjà, sont en ordre de bataille.
D KONATE
Correspondant

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ