L’Union et la cohésion ne sont de mise au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Des sons discordants ont commencé à se faire entendre au sein de cette coalition depuis la visite du chef de l’Etat au président du PDCI-RDA. Les différents leaders ne sont plus sur la même longueur d’onde et l’implosion semble désormais inévitable entre les Houphouétistes. Décryptages !
La récente visite du Président Gbagbo à Henri Konan Bédié a désormais changé la donne au sein du RHDP. Depuis cette date, une sorte de suspicion s’est instauré entre les différents dirigeants de cette structure. Au point où la rencontre des quatre (4) leaders de lundi dernier s’est soldé par un échec cuisant. Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky n’ont pu accorder leurs violons à propos de la marche projetée par le RJDP le 15 mai 2010 prochain.
Bédié favorable à un report de la marche
Même s’il ne l’a pas encore officiellement annoncé, le Président du PDCI-RDA serait favorable à un report de la manifestation des jeunes du RHDP. Car pour lui, toute action insurrectionnelle contre le régime Gbagbo pourrait être source d’instabilité pour le pays. Ex-dirigeant du pays, Bédié sait, mieux que quiconque au RHDP qu’une marche peut toujours engendrer des conséquences incalculables. Or son parti, le PDCI-RDA s’est donné pour crédo la paix par le dialogue et la négociation. C’est du reste, au nom du respect de ce principe sacro-saint de la non-violence qu’il s’est opposé, en 2003, au départ du Président Gbagbo du pouvoir. Au moment où celui-ci était ardemment réclamé par la rébellion et le RDR. De sorte que, jusqu’à ce jour, les Républicains n’ont pas digéré encore moins pardonné l’attitude de N’zuéba. Car pour eux, si le Président Laurent Gbagbo est demeuré en fonction jusqu’à ce jour, c’est surtout à cause du soutien à lui accordé par le « sphinx » de Daoukro. Et c’est semble-t-il, cette volonté de préserver la paix sociale et de consolider l’unité nationale qui a incité aujourd’hui encore, le Président du PDCI à ne pas affectionner les manifestations de rue à caractères subversif. Mais, cela ne semble pas être du goût de ses alliés du RHDP qui, eux, sont favorables aux actions de défiance et de confrontation permanentes avec le pouvoir FPI. Au point où, lundi dernier, la rencontre entre les quatre leaders du RHDP qui devrait décider du maintien ou non de la marche du 15 mai 2010 s’est terminée en queue de poisson.
Le RHDP en déphasage avec sa jeunesse
Et hier encore, l’establishment du RHDP s’est retrouvé au domicile du Président Bédié pour analyser la conduite à tenir. Là-encore, des sons discordants se sont faits entendre. Puisque, le directoire du RHDP et les jeunes du RJDP n’ont pu s’entendre sur certains points. Les aînés ont, semble-t-il, reproché aux jeunes d’avoir lancé le mot d’ordre de la marche du 15 mai sans toutefois avoir leur caution. Et pourtant, le dernier mot revient au directoire qui, dans un tel cas de figure, se doit de débloquer les moyens pour la préparation de cette manifestation. Chose que Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky ne semblent pas disposés à faire. Du coup, les jeunes estiment avoir été trahis par leurs différents leaders qu’ils jugent trop timorés et amorphes. En réalité, da ns cette affaire les jeunes sont allés trop loin et les conséquences semblent difficiles à assurer par leurs aînés. Car, si au départ, l’idée d’une manifestation de rue le 15 mai n’a ému personne, l’ampleur que prennent aujourd’hui les évènements ont achevé de convaincre, même les plus susceptibles de ce que le pays court de gros risques ce jour-là. Or, la responsabilité d’éventuels dérapages incombe à Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky et non KKB, Yayoro, Yao et autres. Aujourd’hui, ayant pris la pleine mesure de ce qui pourrait advenir au pays le 15 mai, le RHDP veut donc se rebiffer. Surtout que d’aucuns avancent que lors de sa récente rencontre avec le président du PDCI-RDA, lundi dernier, le chef de l’Etat Laurent Gbagbo aurait fait des propositions concrètes de sortie de crise. Dès lors, enjamber lesdites propositions pour manifester le 15 mai serait synonyme de bravade ai locataire du Palais présidentiel. Et, de ce point de vue, le chef de l’Etat serait donc fondé à réprimer violemment cette manifestation. Aujourd’hui, il faut le dire, la rencontre entre le Président Gbagbo et Bédié a mis le RHDP dans l’embarras. D’autant plus que les Houphouétistes ne peuvent ni manifester, ni se faire hara-kiri. Et cette situation, si elle n’est pas gérée avec altruisme et minutie, risque de déboucher sur une probable implosion du RHDP.
Michel Ziki
La récente visite du Président Gbagbo à Henri Konan Bédié a désormais changé la donne au sein du RHDP. Depuis cette date, une sorte de suspicion s’est instauré entre les différents dirigeants de cette structure. Au point où la rencontre des quatre (4) leaders de lundi dernier s’est soldé par un échec cuisant. Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky n’ont pu accorder leurs violons à propos de la marche projetée par le RJDP le 15 mai 2010 prochain.
Bédié favorable à un report de la marche
Même s’il ne l’a pas encore officiellement annoncé, le Président du PDCI-RDA serait favorable à un report de la manifestation des jeunes du RHDP. Car pour lui, toute action insurrectionnelle contre le régime Gbagbo pourrait être source d’instabilité pour le pays. Ex-dirigeant du pays, Bédié sait, mieux que quiconque au RHDP qu’une marche peut toujours engendrer des conséquences incalculables. Or son parti, le PDCI-RDA s’est donné pour crédo la paix par le dialogue et la négociation. C’est du reste, au nom du respect de ce principe sacro-saint de la non-violence qu’il s’est opposé, en 2003, au départ du Président Gbagbo du pouvoir. Au moment où celui-ci était ardemment réclamé par la rébellion et le RDR. De sorte que, jusqu’à ce jour, les Républicains n’ont pas digéré encore moins pardonné l’attitude de N’zuéba. Car pour eux, si le Président Laurent Gbagbo est demeuré en fonction jusqu’à ce jour, c’est surtout à cause du soutien à lui accordé par le « sphinx » de Daoukro. Et c’est semble-t-il, cette volonté de préserver la paix sociale et de consolider l’unité nationale qui a incité aujourd’hui encore, le Président du PDCI à ne pas affectionner les manifestations de rue à caractères subversif. Mais, cela ne semble pas être du goût de ses alliés du RHDP qui, eux, sont favorables aux actions de défiance et de confrontation permanentes avec le pouvoir FPI. Au point où, lundi dernier, la rencontre entre les quatre leaders du RHDP qui devrait décider du maintien ou non de la marche du 15 mai 2010 s’est terminée en queue de poisson.
Le RHDP en déphasage avec sa jeunesse
Et hier encore, l’establishment du RHDP s’est retrouvé au domicile du Président Bédié pour analyser la conduite à tenir. Là-encore, des sons discordants se sont faits entendre. Puisque, le directoire du RHDP et les jeunes du RJDP n’ont pu s’entendre sur certains points. Les aînés ont, semble-t-il, reproché aux jeunes d’avoir lancé le mot d’ordre de la marche du 15 mai sans toutefois avoir leur caution. Et pourtant, le dernier mot revient au directoire qui, dans un tel cas de figure, se doit de débloquer les moyens pour la préparation de cette manifestation. Chose que Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky ne semblent pas disposés à faire. Du coup, les jeunes estiment avoir été trahis par leurs différents leaders qu’ils jugent trop timorés et amorphes. En réalité, da ns cette affaire les jeunes sont allés trop loin et les conséquences semblent difficiles à assurer par leurs aînés. Car, si au départ, l’idée d’une manifestation de rue le 15 mai n’a ému personne, l’ampleur que prennent aujourd’hui les évènements ont achevé de convaincre, même les plus susceptibles de ce que le pays court de gros risques ce jour-là. Or, la responsabilité d’éventuels dérapages incombe à Bédié, Ouattara, Mabri et Anaky et non KKB, Yayoro, Yao et autres. Aujourd’hui, ayant pris la pleine mesure de ce qui pourrait advenir au pays le 15 mai, le RHDP veut donc se rebiffer. Surtout que d’aucuns avancent que lors de sa récente rencontre avec le président du PDCI-RDA, lundi dernier, le chef de l’Etat Laurent Gbagbo aurait fait des propositions concrètes de sortie de crise. Dès lors, enjamber lesdites propositions pour manifester le 15 mai serait synonyme de bravade ai locataire du Palais présidentiel. Et, de ce point de vue, le chef de l’Etat serait donc fondé à réprimer violemment cette manifestation. Aujourd’hui, il faut le dire, la rencontre entre le Président Gbagbo et Bédié a mis le RHDP dans l’embarras. D’autant plus que les Houphouétistes ne peuvent ni manifester, ni se faire hara-kiri. Et cette situation, si elle n’est pas gérée avec altruisme et minutie, risque de déboucher sur une probable implosion du RHDP.
Michel Ziki
