«La Côte d'Ivoire est-elle xénophobe ? ». C'est le thème qui était, hier, au centre des ''débats du cinquantenaire'', une tribune initiée par le confrère Titi Joseph. Son deuxième était Jeannot Ahoussou-Kouadio, secrétaire général adjoint du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), chargé des Affaires juridiques. Il est surtout l'avocat du parti doyen. Abordant le sujet, Me Ahoussou a pris le contre-pied de ceux qui s'opposent au retrait de présumés étrangers de la liste électorale provisoire. « Aucun homme politique ne peut admettre qu'il y ait des fraudeurs, a-t-il confié. S'ils ont fraudé pour être sur la liste, il est normal que d'autres personnes les dénoncent. On dit que ces gens n'ont pas le droit d'être sur la liste. Si on contrôle et qu'on se rend compte qu'ils ont fraudé pour y être, on doit les en extraire. Si on va à l'examen et qu'une personne qui n'a pas composé est sur la liste des admis, nous serons tous d'accord pour dire que son nom soit être effacé ». Comme solution au problème lié à la nationalité, l'avocat propose un référendum qui permettra à la population de dire si oui ou non, le droit de vote doit être accordé aux non-nationaux.
La marche projetée par la jeunesse houphouétiste le 15 mai est, de son avis, une expression de la démocratie. « Il faut qu'on arrête de se faire peur. Le pouvoir a peur. Ceux qui veulent marcher, ont peur. Tout le monde a peur. Ayons un peu confiance en nous », a-t-il conseillé. De l'avis de l'intervenant, la célébration du cinquantenaire est normale. « Cela nous fait vingt ans de multipartisme. Il faut pouvoir s'arrêter pour réfléchir et faire le bilan afin de donner une autre orientation à la Côte d'Ivoire ». A la problématique qui découlait du thème de la rencontre, le conférencier a répondu que la Côte d'Ivoire n'est pas xénophobe. Il en veut pour preuve un contexte historique qui a favorisé l'arrivée de nombreux étrangers (trois millions cinq cent mille Burkinabè et Bouaké est la seconde ville qui accueille le plus de Maliens après Bamako), des dispositions juridiques qui les protègent et un environnement économique qui facilite leur épanouissement : la communauté burkinabé participe à hauteur de 60 milliards à l'économie de son pays d'origine : « Dire que la Côte d'Ivoire est xénophobe, c'est nous faire un mauvais procès ». Et le collaborateur d'Henri Konan Bédié de soutenir que, pour lui, « l'Ivoirité est un bon concept ».
Bamba K. Inza
La marche projetée par la jeunesse houphouétiste le 15 mai est, de son avis, une expression de la démocratie. « Il faut qu'on arrête de se faire peur. Le pouvoir a peur. Ceux qui veulent marcher, ont peur. Tout le monde a peur. Ayons un peu confiance en nous », a-t-il conseillé. De l'avis de l'intervenant, la célébration du cinquantenaire est normale. « Cela nous fait vingt ans de multipartisme. Il faut pouvoir s'arrêter pour réfléchir et faire le bilan afin de donner une autre orientation à la Côte d'Ivoire ». A la problématique qui découlait du thème de la rencontre, le conférencier a répondu que la Côte d'Ivoire n'est pas xénophobe. Il en veut pour preuve un contexte historique qui a favorisé l'arrivée de nombreux étrangers (trois millions cinq cent mille Burkinabè et Bouaké est la seconde ville qui accueille le plus de Maliens après Bamako), des dispositions juridiques qui les protègent et un environnement économique qui facilite leur épanouissement : la communauté burkinabé participe à hauteur de 60 milliards à l'économie de son pays d'origine : « Dire que la Côte d'Ivoire est xénophobe, c'est nous faire un mauvais procès ». Et le collaborateur d'Henri Konan Bédié de soutenir que, pour lui, « l'Ivoirité est un bon concept ».
Bamba K. Inza