Le préfet de région, préfet du département de Daloa, Dackoury Lohoré Dabet a convoqué, hier mardi 11 mai 2010, à une grande réunion, toutes les forces vives de la cité des Antilopes. Objectif : demander aux responsables locaux du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) d'annuler la marche qu'ils projettent d'organiser le samedi 15 mai prochain. Mais il a buté sur le refus des organisateurs pour lesquels, seul le directoire des quatre partis du Rhdp peut les convaincre à surseoir à cette marche. S'appuyant sur l'expérience des premières marches, organisées dans cette ville, le préfet Dackoury Lohoré Dabet a demandé que Daloa soit préservée des tumultes. « Je ne peux plus tolérer qu'il y ait des morts ici à Daloa », a-t-il martelé. Et de poursuivre « Il y a quel mal à éviter de marcher, puisqu'il existe plusieurs autres moyens d'expressions de la démocratie ? ». Et d'orienter les organisateurs de la marche vers la Cei sur laquelle ils doivent, selon lui, faire pression. Car, « c'est elle qui est chargée de l'organisation des élections ». Une explication qui est loin de satisfaire Diabaté Kramoko, responsable local du Rassemblement des républicains (Rdr) et représentant du Rhdp à la réunion avec Dackoury Lohoré Dabet. « La marche prévue pour le 15 mai est nationale. Par conséquent, Daloa ne peut faire exception. Seul le directoire du Rhdp peut nous demander de surseoir à cette marche », a-t-il objecté au préfet. Il poursuit en ces thèmes : « La marche projetée est pacifique et est initiée par des hommes responsables qui aiment tous la Côte d'Ivoire ». Non sans prendre acte de la position de ses interlocuteurs, le préfet ne manquera pas d'avertir ceux-ci en ces termes : « Nul n'a le monopole de la marche. Une marche en appelle à une contre-marche. Et si on continue comme ça, Gbagbo sera au pouvoir pour 15 ou 20 ans encore », a conclu le préfet.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa