Adama Toungara a dit dimanche, à la cérémonie d’investiture de l’association « Ayenan Ankabin », à la place publique d’ Attinguié, que le candidat Alassane Dramane Ouattara, dont il est le directeur de campagne dans la zone Abobo-Anyama, est « à l’écoute des problèmes de tous les Ivoiriens ». Ces propos faisaient suite aux doléances à lui présentées par la chefferie et les membres de « Ayenan Ankabin ». Il a répondu favorablement aux préoccupations de ses hôtes. Au chef du village qui en faisait la demande, il a promis d’acheter des tôles pour la couverture du hangar du marché, qui est en piteux état. Non sans ajouter qu’il enverra dès la semaine prochaine, un technicien pour faire l’état des lieux de la route. Après quoi, il fera la location d’un caterpilar pour le reprofilage de la voie principale d’Attinguié. A l’association qu’il parraine, il a fait la promesse de donner des moyens au bureau exécutif pour mener à bien ses activités. Et pour joindre l’acte à la parole, il a fait d'importants dons. « Nous sommes à l’école d’ADO. Nous ne sommes pas encore aux affaires, mais nous menons des actions de développement, signes précurseurs des grandes œuvres que le président Ouattara va réaliser. C’est pour quoi, il accédera au pouvoir », s’est-il convaincu en présence de son épouse et de deux amis venus d’Europe. Selon lui, les fausses promesses ne font partie du vocabulaire des républicains. Par conséquent, il a souhaité que la population d’Attinguié puisse compter sur le RDR. Il a profité de l’occasion pour transmettre au nombreux public, les salutations du Dr Alassane Dramane Ouattara. La chefferie conduite par Nanan Andoh N’deh Moise, s’est réjouie de cette marque d’attention. Aussi, a-t-elle exprimé toute sa reconnaissance à Adama Toungara, avant de formuler des doléances. Dans la foulée, le chef du village a soutenu que « Attinguié n’est pas une cité xénophobe. Nous vivons ensemble et en bonne intelligence ».Quant à la présidente de « Ayenan Ankabin », Fanta Koné, elle a présenté les objectifs de son mouvement : investir dans la culture maraîchère afin d’aider les femmes à sortir de la pauvreté. Pour sa part, Adjelou Pauline, marraine de la cérémonie a prodigué de sages conseils à ses filleuls.
San-Pedro se plie à la décision
De la rencontre entre les 4 leaders du RHDP, les Présidents Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, Dr Alassane Dramane Ouattara du RDR, El Hadj Mabry Toikeusse de l’UDPCI et Anaky Kobénan du MFA, rencontre qui a duré trois longues journées, trois journées à la fois d’espoir et d’inquiétude des militantes, militants et sympathisants, le mot d’ordre tant espéré et attendu n’est pas tombé. La marche du 15 mai 2010 n’aura plus lieu. Quelles que soient les raisons de ce report ou de l’annulation de la marche, les dirigeants doivent trouver les mots justes pour apaiser leurs bases qui crient leur profonde déception. En attendant, des militantes et militants expriment ici, leur colère.
Toualy Vally André alias TVA SG de section PDCI : «C’est difficile à digérer, mais ce n’est que partie remise»
La nouvelle est difficile à digérer. Ce qu’on attendait, ce n’est pas ce que nous apprenons. C’est difficile mais cela ne me décourage pas pour la suite de la lutte. Au niveau du RHDP, nous devons continuer la lutte. Tout peut nous arriver parce que nous sommes dans l’opposition. Il faut dire que c’est un désastre tout de même. Pendant plus d’un mois, nous avons préparé cela, prêts à descendre dans les rues et patatras ! Si aujourd’hui la marche est reportée par décision de nos responsables après la rencontre avec Gbagbo, je ne sais pas ce qui s’est passé au juste, nous nous posons encore des questions. Cela ne doit pas nous empêcher de continuer la lutte. Mon souhait est que nos leaders au niveau du RHDP, s’entendent. L’objectif de Gbagbo est de voir la muraille RHDP s’écrouler. Dès que cette muraille tombera, c’est fini, Gbagbo sera là pour des années et des années encore. Je disais tantôt que c’est dur à avaler mais ce n’est que partie remise. La lutte continue.
Mme Detchi Anne présidente de l’UFUDPCI, vice présidente Coordination du RHDP
: «La base trouve qu’elle a été trahie»
La base pleure parce qu’elle trouve qu’elle a été trahie. Nous avons marché la nuit, nous avons marché le jour, sous la pluie, sous le soleil pour pouvoir mobiliser nos hommes et nos femmes. Malheureusement, on a été stoppé dans notre action. C’est vraiment dommage. Il faut dire que j’ai peur aujourd’hui. J’ai peur d’abord pour le RHDP, parce que je ne voudrais quand même pas qu’il y ait une fracture au sein de notre union. On constate deux clans : Bédié et Alassane d’un côté et Mabry et Anaky de l’autre. Qu’est ce que l’avenir nous réserve ? Qu’est ce que nos leaders nous réservent ? Je souhaiterais que les gens se mettent ensemble. Si prochainement, on décide quoi que ce soit, si la jeunesse, nos enfants se mettent dans les rues, qu’ils parcourent toutes les villes, tous les hameaux, pour pouvoir mobiliser, il ne faudrait pas les décevoir. Ce ne serait pas bien. On laisse nos occupations, on laisse nos enfants, nos foyers pour se jeter en politique, il ne faut pas la déception au bout. Quand tu vas au marché aujourd’hui, tu ne peux rien payer tellement tout est cher. Non seulement on dort mal, on mange mal et en plus de cela, on ne peut pas s’exprimer. C’est désolant.
Keulé Gonyassouo Sylvain Délégué départemental MFA : «Il faut le dire, c’est une déception»
A propos du report de la marche du 15 mai, il faut le dire, c’est une déception. Pas totalement parce que nous avons prouvé à la face de la nation que nous sommes une force qui fait peur. A partir de maintenant, tout le monde sait que nous sommes une force organisée et qui fait peur. Observez toute cette effervescence qui s’est faite autour ! Même si nous n’avons pas atteint l’objectif qui était la marche, nous avons tout de même obtenu une mobilisation de taille autour de cette manifestation annoncée. C’est nous qui sommes sur le terrain pour le constater et l’affirmer. Les femmes, les hommes, les jeunes et les vieux et vieilles, tout le monde était mobilisé, attendant le 15 mai. A chaque instant, nous pouvons relancer cette marche. Si aujourd’hui, nos quatre leaders ont décidé de surseoir à cette marche, nous ne pouvons que suivre. Mais ce n’est que partie remise.
Péhé Jacob Adjoint au maire, membre du Conseil départemental RDR : «Je suis simplement choqué»
Je suis simplement choqué ! Je ne comprends pas encore que Blé Guirao soit venu nous porter un message du RHDP. Peut être que c’était un message de son propre chef. Après ces informations et ces mots d’ordre précis, au moment où tout le monde est prêt à marcher, on nous annonce subitement que la marche n’aura plus lieu. Je ne pense toujours pas que Blé Guirao soit venu au nom du RHDP. Prochainement, qu’ils arrêtent ce genre de comportement. Nous n’avons plus besoin de recevoir des gens pour juste nous distraire et quelques jours après, on nous demande de faire le contraire de ce qu’ils ont annoncé. Le fait même que la marche était programmée un samedi, je m’étais dit que ça n’aurait pas eu d’impact du fait que ce n’était pas un jour ouvrable. J’avais le sentiment que cela n’allait pas aboutir. Je leur dis merci.
Pétéko Joël
société civile, président de la CPDGO (Coalition pour la Paix et le Développement du Grand Ouest)
« Le peuple est à bout de souffle, à bout de patience »
Je pense que la marche est un des moyens démocratiques de pressions et de contestation. Elle est reconnue par notre constitution, donc c’est un acte légitime. Par rapport à ce qu’on a entendu par-ci et par là, il était murmuré que cette marche devrait aboutir à des troubles, devrait provoquer des troubles. Dans ce sens, j’adhère pleinement à la décision du RHDP, en l’occurrence la décision des Présidents Bédié et Ouattara. C’est une décision salutaire. Salutaire dans ce sens que la Côte d’Ivoire ne soit embrasée à nouveau. A présent, ce qui est important, il faut que ceux d’en face, c'est-à-dire ceux qui ont la responsabilité de conduire le processus de sortie de crise,(parce que la marche était une marche de protestation pour la non-tenue des élections qui prolonge la souffrance des ivoiriens) donc ceux d’en face, doivent prendre conscience de ce que le peuple est à bout de souffle, à bout de patience et a besoin nécessairement des élections. A force d’être à bout de patience, on risque de déboucher sur une autre crise plus violente que celle que nous avons connue. Il est donc nécessaire d’aller aux élections très rapidement. Au CPD-GO, nous souhaitons que la sagesse habite ceux d’en face et qu’ils prennent des initiatives louables qui enlèvent tout obstacle afin que dans les toutes prochaines semaines, on aille effectivement aux élections pour libérer la Côte d’Ivoire.
Touré Aboubacar mécanicien-tôlier, militant de base RDR : « C’est plus qu’une frustration »
Quand je pense que comme moi, des hommes et des femmes y avaient concentré toutes leurs pensées et toute leur énergie, je suis vraiment déçu. La marche du 15 mai était pour nous comme un jour de délivrance, un jour nouveau. Brusquement, arrêter tout comme cela, c’est incompréhensible, c’est plus qu’une frustration. Je me sens comme trahi. Je ne peux pas vous dire dans quel état je me trouve actuellement. Si je continue, je serais amené à dire de gros mots. Excusez-moi ! Ecrivez seulement que je ne suis pas content comme des millions d’ivoiriens. Nous attendons que nos leaders nous donnent des explications convaincantes.
Sangaré Mamadou syndicat des transporteurs, militant de base RDR : « Annuler tout à la dernière minute, cela fait très mal »
En acceptant de marcher et puis annuler tout à la dernière minute, cela fait très mal. Cela laisse des traces, des séquelles, c’est ce qu’il faut comprendre. Cela nous rappelle ce qui s’est passé aux législatives. Ce n’est pas du tout bien. A présent, notre leader est aux portes du pouvoir d’Etat. En se laissant manipuler de cette manière, ce n’est pas du tout bien, pas du tout acceptable. Ce qui vient de se passer, je ne comprends pas et je trouve que ce n’est pas bien un point un trait.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
San-Pedro se plie à la décision
De la rencontre entre les 4 leaders du RHDP, les Présidents Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, Dr Alassane Dramane Ouattara du RDR, El Hadj Mabry Toikeusse de l’UDPCI et Anaky Kobénan du MFA, rencontre qui a duré trois longues journées, trois journées à la fois d’espoir et d’inquiétude des militantes, militants et sympathisants, le mot d’ordre tant espéré et attendu n’est pas tombé. La marche du 15 mai 2010 n’aura plus lieu. Quelles que soient les raisons de ce report ou de l’annulation de la marche, les dirigeants doivent trouver les mots justes pour apaiser leurs bases qui crient leur profonde déception. En attendant, des militantes et militants expriment ici, leur colère.
Toualy Vally André alias TVA SG de section PDCI : «C’est difficile à digérer, mais ce n’est que partie remise»
La nouvelle est difficile à digérer. Ce qu’on attendait, ce n’est pas ce que nous apprenons. C’est difficile mais cela ne me décourage pas pour la suite de la lutte. Au niveau du RHDP, nous devons continuer la lutte. Tout peut nous arriver parce que nous sommes dans l’opposition. Il faut dire que c’est un désastre tout de même. Pendant plus d’un mois, nous avons préparé cela, prêts à descendre dans les rues et patatras ! Si aujourd’hui la marche est reportée par décision de nos responsables après la rencontre avec Gbagbo, je ne sais pas ce qui s’est passé au juste, nous nous posons encore des questions. Cela ne doit pas nous empêcher de continuer la lutte. Mon souhait est que nos leaders au niveau du RHDP, s’entendent. L’objectif de Gbagbo est de voir la muraille RHDP s’écrouler. Dès que cette muraille tombera, c’est fini, Gbagbo sera là pour des années et des années encore. Je disais tantôt que c’est dur à avaler mais ce n’est que partie remise. La lutte continue.
Mme Detchi Anne présidente de l’UFUDPCI, vice présidente Coordination du RHDP
: «La base trouve qu’elle a été trahie»
La base pleure parce qu’elle trouve qu’elle a été trahie. Nous avons marché la nuit, nous avons marché le jour, sous la pluie, sous le soleil pour pouvoir mobiliser nos hommes et nos femmes. Malheureusement, on a été stoppé dans notre action. C’est vraiment dommage. Il faut dire que j’ai peur aujourd’hui. J’ai peur d’abord pour le RHDP, parce que je ne voudrais quand même pas qu’il y ait une fracture au sein de notre union. On constate deux clans : Bédié et Alassane d’un côté et Mabry et Anaky de l’autre. Qu’est ce que l’avenir nous réserve ? Qu’est ce que nos leaders nous réservent ? Je souhaiterais que les gens se mettent ensemble. Si prochainement, on décide quoi que ce soit, si la jeunesse, nos enfants se mettent dans les rues, qu’ils parcourent toutes les villes, tous les hameaux, pour pouvoir mobiliser, il ne faudrait pas les décevoir. Ce ne serait pas bien. On laisse nos occupations, on laisse nos enfants, nos foyers pour se jeter en politique, il ne faut pas la déception au bout. Quand tu vas au marché aujourd’hui, tu ne peux rien payer tellement tout est cher. Non seulement on dort mal, on mange mal et en plus de cela, on ne peut pas s’exprimer. C’est désolant.
Keulé Gonyassouo Sylvain Délégué départemental MFA : «Il faut le dire, c’est une déception»
A propos du report de la marche du 15 mai, il faut le dire, c’est une déception. Pas totalement parce que nous avons prouvé à la face de la nation que nous sommes une force qui fait peur. A partir de maintenant, tout le monde sait que nous sommes une force organisée et qui fait peur. Observez toute cette effervescence qui s’est faite autour ! Même si nous n’avons pas atteint l’objectif qui était la marche, nous avons tout de même obtenu une mobilisation de taille autour de cette manifestation annoncée. C’est nous qui sommes sur le terrain pour le constater et l’affirmer. Les femmes, les hommes, les jeunes et les vieux et vieilles, tout le monde était mobilisé, attendant le 15 mai. A chaque instant, nous pouvons relancer cette marche. Si aujourd’hui, nos quatre leaders ont décidé de surseoir à cette marche, nous ne pouvons que suivre. Mais ce n’est que partie remise.
Péhé Jacob Adjoint au maire, membre du Conseil départemental RDR : «Je suis simplement choqué»
Je suis simplement choqué ! Je ne comprends pas encore que Blé Guirao soit venu nous porter un message du RHDP. Peut être que c’était un message de son propre chef. Après ces informations et ces mots d’ordre précis, au moment où tout le monde est prêt à marcher, on nous annonce subitement que la marche n’aura plus lieu. Je ne pense toujours pas que Blé Guirao soit venu au nom du RHDP. Prochainement, qu’ils arrêtent ce genre de comportement. Nous n’avons plus besoin de recevoir des gens pour juste nous distraire et quelques jours après, on nous demande de faire le contraire de ce qu’ils ont annoncé. Le fait même que la marche était programmée un samedi, je m’étais dit que ça n’aurait pas eu d’impact du fait que ce n’était pas un jour ouvrable. J’avais le sentiment que cela n’allait pas aboutir. Je leur dis merci.
Pétéko Joël
société civile, président de la CPDGO (Coalition pour la Paix et le Développement du Grand Ouest)
« Le peuple est à bout de souffle, à bout de patience »
Je pense que la marche est un des moyens démocratiques de pressions et de contestation. Elle est reconnue par notre constitution, donc c’est un acte légitime. Par rapport à ce qu’on a entendu par-ci et par là, il était murmuré que cette marche devrait aboutir à des troubles, devrait provoquer des troubles. Dans ce sens, j’adhère pleinement à la décision du RHDP, en l’occurrence la décision des Présidents Bédié et Ouattara. C’est une décision salutaire. Salutaire dans ce sens que la Côte d’Ivoire ne soit embrasée à nouveau. A présent, ce qui est important, il faut que ceux d’en face, c'est-à-dire ceux qui ont la responsabilité de conduire le processus de sortie de crise,(parce que la marche était une marche de protestation pour la non-tenue des élections qui prolonge la souffrance des ivoiriens) donc ceux d’en face, doivent prendre conscience de ce que le peuple est à bout de souffle, à bout de patience et a besoin nécessairement des élections. A force d’être à bout de patience, on risque de déboucher sur une autre crise plus violente que celle que nous avons connue. Il est donc nécessaire d’aller aux élections très rapidement. Au CPD-GO, nous souhaitons que la sagesse habite ceux d’en face et qu’ils prennent des initiatives louables qui enlèvent tout obstacle afin que dans les toutes prochaines semaines, on aille effectivement aux élections pour libérer la Côte d’Ivoire.
Touré Aboubacar mécanicien-tôlier, militant de base RDR : « C’est plus qu’une frustration »
Quand je pense que comme moi, des hommes et des femmes y avaient concentré toutes leurs pensées et toute leur énergie, je suis vraiment déçu. La marche du 15 mai était pour nous comme un jour de délivrance, un jour nouveau. Brusquement, arrêter tout comme cela, c’est incompréhensible, c’est plus qu’une frustration. Je me sens comme trahi. Je ne peux pas vous dire dans quel état je me trouve actuellement. Si je continue, je serais amené à dire de gros mots. Excusez-moi ! Ecrivez seulement que je ne suis pas content comme des millions d’ivoiriens. Nous attendons que nos leaders nous donnent des explications convaincantes.
Sangaré Mamadou syndicat des transporteurs, militant de base RDR : « Annuler tout à la dernière minute, cela fait très mal »
En acceptant de marcher et puis annuler tout à la dernière minute, cela fait très mal. Cela laisse des traces, des séquelles, c’est ce qu’il faut comprendre. Cela nous rappelle ce qui s’est passé aux législatives. Ce n’est pas du tout bien. A présent, notre leader est aux portes du pouvoir d’Etat. En se laissant manipuler de cette manière, ce n’est pas du tout bien, pas du tout acceptable. Ce qui vient de se passer, je ne comprends pas et je trouve que ce n’est pas bien un point un trait.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)