Ceux qui avaient annoncé que quelque chose se passerait le 15 mai n'avaient pas tort. Mais les évènements leur ont donné raison deux jours plus tôt. La Côte d'Ivoire ne présente plus, en effet, le même visage après l'ajournement de la marche des jeunes du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Au-delà des contingences du quotidien (pauvreté galopante, délestages, hausse des prix…), un mince filet d'espoir s'offre à ceux qui veulent encore croire en ce pays. En trois jours, la classe politique a ressuscité le père de la nation, Félix Houphouet-Boigny. Le champ d'expression du dialogue fraternel s'est élargi. Le dialogue direct entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, au domicile de ce dernier, est, de ce point de vue, le symbole fort de cette étape forte du processus de paix. Les responsables politiques ivoiriens se sont parlé, sans intermédiaire. Ils sont convenus de privilégier l'intérêt de la nation, le succès des Assemblées annuelles du Groupe de la Bad. Un retour de la banque est synonyme de milliers d'emplois pour les Ivoiriens.
Malgré sa fragilité, ce dialogue témoigne aussi du fait que chacun commence à se convaincre que l'issue à la crise est exclusivement pacifique. Aussi bien au plan militaire que politique. Il pourrait donc y avoir un Avant et un Après 15 mai. Il suffit que les leaders politiques entretiennent cette lueur d'espoir, pour la conduite à bon port du processus de paix. Le nouvel esprit de dépassement et d'engagement pour le pays servira de catalyseur à l'élaboration rapide d'une liste électorale définitive, consensuelle, dernière porte vers des élections ouvertes, transparentes et apaisées ! Certes, les extrémistes de tous bords n'abdiqueront qu'avec la prestation de serment du président élu. Toutefois, il appartient à ceux qui sont dignes de l'héritage de Houphouet-Boigny de leur donner tort. Au nom de La Paix.
Kesy B. Jacob
Malgré sa fragilité, ce dialogue témoigne aussi du fait que chacun commence à se convaincre que l'issue à la crise est exclusivement pacifique. Aussi bien au plan militaire que politique. Il pourrait donc y avoir un Avant et un Après 15 mai. Il suffit que les leaders politiques entretiennent cette lueur d'espoir, pour la conduite à bon port du processus de paix. Le nouvel esprit de dépassement et d'engagement pour le pays servira de catalyseur à l'élaboration rapide d'une liste électorale définitive, consensuelle, dernière porte vers des élections ouvertes, transparentes et apaisées ! Certes, les extrémistes de tous bords n'abdiqueront qu'avec la prestation de serment du président élu. Toutefois, il appartient à ceux qui sont dignes de l'héritage de Houphouet-Boigny de leur donner tort. Au nom de La Paix.
Kesy B. Jacob
