Journalisme culturel - Les créateurs de mode préconisent une formation

Dans le cadre de la 5è édition de ‘’Tendance party’’, Avant-garde production, en collaboration avec l’Union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (Ujocci), a organisé le vendredi dernier un atelier d’échanges entre les journalistes culturels et les créateurs de mode. Les échanges ont tourné autour du thème « Comment les médias peuvent contribuer à l’essor de la mode africaine ? ». M. Agbalé Magloire, promoteur d’événementiel, a, d’entrée en jeu, indiqué que la mode est un diminutif de mode vestimentaire qui est une manière de se vêtir à une époque et dans une nation donnée. Il a aussi rappelé que le terme ‘’mode’’ regroupe tout ce qui est vêtement et accessoires de beauté. Notamment, le sac à main, le maquillage, etc. « Un créateur, c’est celui qui exprime la manière de s’habiller ». Avec la problématique qui a été soumise à tous, Mme Pipita D., créatrice, a souhaité que les journalistes aient des correspondants à l’extérieur de leur pays afin de s’imprégner des réalités d’ailleurs. Elle a aussi proposé qu’il y ait une communication entre les créateurs et les journalistes. Gille Touré, quant à lui, a révélé que l’inexistence de journalistes de mode pour lire et critiquer leur travail est un véritable problème. « On peut se tromper aussi. Tant que la presse ne pourra pas faire la distinction entre les collections. J’ai l’impression de tourner en rond parce qu’il n’y a pas de challenge », a-t-il regretté. Pour M. Séripka Benson, président de l’Ujocci, dans les organes d’informations générales, la culture est reléguée au second plan. Par ailleurs, il a invité les créateurs à collaborer avec les journalistes et à contribuer à leur formation. En somme, les créateurs ont déploré le fait que les journalistes culturels ne soient pas techniquement outillés pour mieux appréhender l’univers de la mode. « Il faut l’auto formation et il y a besoin d’un appui des entreprises de mode par le pouvoir », a déclaré M. Agbalé. Cet atelier est le 2è du genre, car le premier a eu lieu l’année dernière. Nombreux étaient les créateurs venus d’ailleurs, dont Awesso Limdat du Togo, Angelique Diedhiou du Sénégal et bien d’autres.
Nathalie Kassi
(Ph : Mélèdje)