M. Désiré Porquet, premier vice-président du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) a décidé de sortir de sa réserve, une semaine après la 5ème convention organisée à Grand-Bassam qui a vu le plébiscite du Nigérien Djibo Bagna.
Comment expliquez-vous, votre défaite lors des élections de la dernière convention du ROPPA ?
Je n’ai pas été battu. Il n’y a pas eu d’élection.
Et pourtant, vous étiez candidat au départ …
J’ai été candidat ou plutôt la Côte d’Ivoire a été candidate. Le Bénin, le Burkina Faso, le Niger ont été candidats. Il n’y avait pas eu de vote. C’était seulement un consensus qui avait été dégagé. Le Bénin n’était pas allé loin parce qu’officiellement, il n’avait pas pu présenter sa candidature, le Burkina aurait dû retirer sa candidature suite à certains arrangements avec le groupe du Niger. Il ne pouvait donc pas se présenter. Il ne restait plus que la Côte d’Ivoire et le Niger qui devaient aller aux élections. Il y avait eu beaucoup d’échos donc les élections ne pouvaient pas avoir lieu. Il ne faut pas se voiler la face. Quand il s’agit d’une instance internationale, il y a toujours la Côte d’Ivoire d’un côté et tous les autres membres de l’autre côté. Nous n’avons pas voulu nous faire complices de certaines mascarades. Nous avons posé des problèmes clairement, des problèmes statutaires, etc. Et c’est ainsi qu’ils sont rentrés en négociation avec nous. Sinon, toutes les négociations se sont faites mais contre la Côte d’Ivoire.
Voulez-vous insinuer que vous vous êtes retiré à cause de la mascarade ?
Oui puisque c’était le non respect des textes. Si en Côte d’Ivoire, nous n’apprenions pas à respecter les textes nous même d’abord, quel exemple on va donner aux autres ?
A quel niveau il y a eu la mascarade ?
C’est au niveau des textes qu’ils avaient voulu faire un forcing.
A qui faites-vous allusion ?
Quand je dis ils, ce sont les autres. D’un côté, on a la Côte d’voire et de l’autre, les autres pays. Je ne donne pas de noms. Il y a ceux qui organisaient, l’équipe sortante, etc. Le problème n’était pas compliqué, mais il fallait par tous les moyens que la Côte d’Ivoire ne passe pas. Et ça, c’est connu, ce n’est pas nouveau. C’est depuis 1960. Chaque fois qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire, il y a toujours une coalition contre nous. Dans la sous-région, quel est le pays qui concentre plus de spéculations agricoles si ce n’est la Côte d’Ivoire ? Le Niger, qu’est-ce qu’il a ? Ce qu’il a, fait partie déjà de notre agriculture c'est-à-dire le café, le cacao, le palmier à huile et l’hévéa, des cultures de types sahariens ils n’ont que ça. Non seulement, on a pour eux, mais nous avons aussi pour nous. Nous avons toutes les spéculations agricoles chez nous ici. Allant de la foresterie, à la pêche et jusqu’ aux ressources halieutiques.
Selon les sondages, vous auriez eu 3 voix contre 9 pour le Nigérien…
Non puisqu’il n’y a pas eu de vote. Les sondages valent ceux qu’ils valent. Quand on dit 3, je dirai que c’est généreux puisque tout le monde était ligué contre la Côte d’Ivoire. C’est une question de sondage et de spéculation. Il faut savoir que la Côte d’Ivoire était seule contre tous. Ça, c’est ce qu’il faut retenir.
Avez-vous réellement été soutenu par vos compatriotes ?
Soutenir par les ivoiriens, pourquoi pas ? Maintenant, ça aussi c’est connu, certaines personnes sont contre vous et ne veulent pas votre réussite. On n’a vu en Côte d’Ivoire, des personnes qui ont souhaité la défaite de l’équipe nationale. Lorsque les éléphants jouent, elles sont pour l’équipe adverse car, elles ne veulent pas que la Côte d’Ivoire gagne. Parce qu’en cas de victoire, c’est quelqu’un d’autre qu’on verra bénéficier de cette gloire alors que c’est toute la Côte d’Ivoire qui gagne. Alors c’est possible que certains ivoiriens n’aient pas voulu que la Côte d’Ivoire soit à la tête du ROPPA. La nature humaine est ce qu’elle est. Mais, j’étais quand même soutenu par la Côte d’Ivoire. Car, c’est elle qui m’a présenté. Ce n’est pas une candidature individuelle. Ce d’autant plus que pendant 10 ans, j’ai été 1er vice-président. Donc, on a jugé qu’il était temps que la Côte d’Ivoire brigue le poste de la présidence.
Peut-on dans ce cas, parler de trahison?
On ne peut pas parler de trahison puisque nous sommes habitués à ce genre de chose c’est-à-dire être seul contre tous.
Avez-vous un goût amer ?
Il n’y a pas de goût amer. Mais, ce qu’on voulait, c’est que les gens comprennent qu’il faut changer et ne pas toujours prendre la Côte d’Ivoire pour une cible, voire un adversaire qu’il faut toujours abattre alors qu’elle est indispensable et incontournable dans la sous-région. C’est ça qu’il faut comprendre.
Vous ne regrettez donc pas d’avoir organisé cette convention en Côte d’Ivoire ?
Non, pas du tout. Je ne regrette pas, parce que la Côte d’Ivoire est encore première vice-présidente. Ça veut dire que nous sommes incontournables. On n’est amer que lorsqu’on court derrière quelque chose. Nous sommes restés là pendant 10 ans. A présent, nous avons estimé que la Côte d’Ivoire qui est un pays essentiel dans la sous-région puisse quand même briguer un mandat. Et, c’est ce qu’on a fait. Il faut reconnaitre que l’équipe sortante a fait un bon travail. Elle a hissé le ROPPA à l’échelle internationale. Maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure. Des défis n’en manquent pas. Nous allons nous battre pour que les choses aillent mieux et vite surtout pour ce monde agricole de ce continent le plus pauvre et par ailleurs aider nos parents. Parce que ce sont eux qui souffrent lorsqu’ il pleut. Et puis, nos parents de façon globale représentent plus de 60% dans la sous-région et dans certaines régions, 80% de la population. Ils travaillent durement pour faire vivre les populations. C’est là notre objectif.
Réalisée par
Evariste N’Guessan
nguevas@yahoo.fr
Comment expliquez-vous, votre défaite lors des élections de la dernière convention du ROPPA ?
Je n’ai pas été battu. Il n’y a pas eu d’élection.
Et pourtant, vous étiez candidat au départ …
J’ai été candidat ou plutôt la Côte d’Ivoire a été candidate. Le Bénin, le Burkina Faso, le Niger ont été candidats. Il n’y avait pas eu de vote. C’était seulement un consensus qui avait été dégagé. Le Bénin n’était pas allé loin parce qu’officiellement, il n’avait pas pu présenter sa candidature, le Burkina aurait dû retirer sa candidature suite à certains arrangements avec le groupe du Niger. Il ne pouvait donc pas se présenter. Il ne restait plus que la Côte d’Ivoire et le Niger qui devaient aller aux élections. Il y avait eu beaucoup d’échos donc les élections ne pouvaient pas avoir lieu. Il ne faut pas se voiler la face. Quand il s’agit d’une instance internationale, il y a toujours la Côte d’Ivoire d’un côté et tous les autres membres de l’autre côté. Nous n’avons pas voulu nous faire complices de certaines mascarades. Nous avons posé des problèmes clairement, des problèmes statutaires, etc. Et c’est ainsi qu’ils sont rentrés en négociation avec nous. Sinon, toutes les négociations se sont faites mais contre la Côte d’Ivoire.
Voulez-vous insinuer que vous vous êtes retiré à cause de la mascarade ?
Oui puisque c’était le non respect des textes. Si en Côte d’Ivoire, nous n’apprenions pas à respecter les textes nous même d’abord, quel exemple on va donner aux autres ?
A quel niveau il y a eu la mascarade ?
C’est au niveau des textes qu’ils avaient voulu faire un forcing.
A qui faites-vous allusion ?
Quand je dis ils, ce sont les autres. D’un côté, on a la Côte d’voire et de l’autre, les autres pays. Je ne donne pas de noms. Il y a ceux qui organisaient, l’équipe sortante, etc. Le problème n’était pas compliqué, mais il fallait par tous les moyens que la Côte d’Ivoire ne passe pas. Et ça, c’est connu, ce n’est pas nouveau. C’est depuis 1960. Chaque fois qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire, il y a toujours une coalition contre nous. Dans la sous-région, quel est le pays qui concentre plus de spéculations agricoles si ce n’est la Côte d’Ivoire ? Le Niger, qu’est-ce qu’il a ? Ce qu’il a, fait partie déjà de notre agriculture c'est-à-dire le café, le cacao, le palmier à huile et l’hévéa, des cultures de types sahariens ils n’ont que ça. Non seulement, on a pour eux, mais nous avons aussi pour nous. Nous avons toutes les spéculations agricoles chez nous ici. Allant de la foresterie, à la pêche et jusqu’ aux ressources halieutiques.
Selon les sondages, vous auriez eu 3 voix contre 9 pour le Nigérien…
Non puisqu’il n’y a pas eu de vote. Les sondages valent ceux qu’ils valent. Quand on dit 3, je dirai que c’est généreux puisque tout le monde était ligué contre la Côte d’Ivoire. C’est une question de sondage et de spéculation. Il faut savoir que la Côte d’Ivoire était seule contre tous. Ça, c’est ce qu’il faut retenir.
Avez-vous réellement été soutenu par vos compatriotes ?
Soutenir par les ivoiriens, pourquoi pas ? Maintenant, ça aussi c’est connu, certaines personnes sont contre vous et ne veulent pas votre réussite. On n’a vu en Côte d’Ivoire, des personnes qui ont souhaité la défaite de l’équipe nationale. Lorsque les éléphants jouent, elles sont pour l’équipe adverse car, elles ne veulent pas que la Côte d’Ivoire gagne. Parce qu’en cas de victoire, c’est quelqu’un d’autre qu’on verra bénéficier de cette gloire alors que c’est toute la Côte d’Ivoire qui gagne. Alors c’est possible que certains ivoiriens n’aient pas voulu que la Côte d’Ivoire soit à la tête du ROPPA. La nature humaine est ce qu’elle est. Mais, j’étais quand même soutenu par la Côte d’Ivoire. Car, c’est elle qui m’a présenté. Ce n’est pas une candidature individuelle. Ce d’autant plus que pendant 10 ans, j’ai été 1er vice-président. Donc, on a jugé qu’il était temps que la Côte d’Ivoire brigue le poste de la présidence.
Peut-on dans ce cas, parler de trahison?
On ne peut pas parler de trahison puisque nous sommes habitués à ce genre de chose c’est-à-dire être seul contre tous.
Avez-vous un goût amer ?
Il n’y a pas de goût amer. Mais, ce qu’on voulait, c’est que les gens comprennent qu’il faut changer et ne pas toujours prendre la Côte d’Ivoire pour une cible, voire un adversaire qu’il faut toujours abattre alors qu’elle est indispensable et incontournable dans la sous-région. C’est ça qu’il faut comprendre.
Vous ne regrettez donc pas d’avoir organisé cette convention en Côte d’Ivoire ?
Non, pas du tout. Je ne regrette pas, parce que la Côte d’Ivoire est encore première vice-présidente. Ça veut dire que nous sommes incontournables. On n’est amer que lorsqu’on court derrière quelque chose. Nous sommes restés là pendant 10 ans. A présent, nous avons estimé que la Côte d’Ivoire qui est un pays essentiel dans la sous-région puisse quand même briguer un mandat. Et, c’est ce qu’on a fait. Il faut reconnaitre que l’équipe sortante a fait un bon travail. Elle a hissé le ROPPA à l’échelle internationale. Maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure. Des défis n’en manquent pas. Nous allons nous battre pour que les choses aillent mieux et vite surtout pour ce monde agricole de ce continent le plus pauvre et par ailleurs aider nos parents. Parce que ce sont eux qui souffrent lorsqu’ il pleut. Et puis, nos parents de façon globale représentent plus de 60% dans la sous-région et dans certaines régions, 80% de la population. Ils travaillent durement pour faire vivre les populations. C’est là notre objectif.
Réalisée par
Evariste N’Guessan
nguevas@yahoo.fr
