L'ancien président de la Bourse du café-cacao (Bcc), retenu depuis 23 mois à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), ne se porte pas bien. Il a été évacué au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon.
A trente-deux jours, du deuxième anniversaire de son incarcération, le moral de Lucien Tapé Doh a pris un fâcheux coup. Comme son codétenu, l'ex-directeur général du Fonds de régulation et de contrôle café-cacao (Frc), Firmin Kouakou, qui suit des «soins intensifs » au Maroc, sa santé est sérieusement compromise. Le diagnostic reste le même et, en l'absence d'un suivi clinique régulier, il ne s'améliore pas. L'année dernière, dans une clinique au Plateau, on lui a découvert un problème au niveau de la muqueuse de l´intestin et de l´estomac considérée comme une maladie précancéreuse. Selon les données des statistiques médicales, cette maladie se transforme rapidement en cancer de l´estomac si elle n´est pas convenablement traitée et suivie par les médecins. Cela suppose qu´il faut procéder, une fois tous les trois mois, à une fibro-gastroscopie de l´estomac avec biopsie de la muqueuse, à des consultations chez l´oncologiste et le gastroentérologue. De sources proches de l'administration hospitalière, M. Tapé Doh serait actuellement traité par des ferments de remplacement sans lesquels sa nourriture n'est ni digérée, ni absorbée. Par ailleurs, l'on annonce qu'il aurait besoin d'un diagnostic sérieux dans une clinique spécialisée pour la question des yeux. En 2009, il a fait un rapide passage à l’hôpital pour rupture de la rétine sans que l´on ait pu déterminer la cause de la détérioration des ligaments. La lésion de l´appareil ligamentaire se manifeste également à hauteur des articulations. La marche est entravée et douloureuse. Selon un traumatologiste, s'il s'élargit, ce processus peut conduire à l´atrophie et à la rupture des tendons même lors d´un effort physique insignifiant. Ces altérations pathologiques dans l´organisme sont dues à un trouble du métabolisme mais pour pouvoir traiter correctement ce mal et aider réellement le malade, il faut commencer par en déterminer la cause. Pour l'heure, Tapé Doh ne dispose pas de cette possibilité aujourd´hui. Théoriquement, seule une commission médicale, après un examen approfondi, pourrait définir la gravité de son état. De sources pénitentiaires, les autorités auraient voulu qu'il se fasse hospitaliser au centre de santé de la prison. Mais Tapé Doh ne veut pas accepter le contrôle médical dépendant du contrôle policier. Même s'il a la perception lucide du contexte, il n'a pas la distance suffisante pour atténuer le coup. Car, la pression des juges continue sur lui dans l'espoir d'obtenir finalement une "confession". Selon certaines sources, on l'inquiète, on le tourmente et on le provoque de multiples façons. Il n'y pas longtemps, le procureur lui a refusé la liberté provisoire. Suite à ce conflit, le reclus a eu de fortes douleurs au cœur et dans le dos : reflet neurologique (radiculite) sur l'altération dystrophique des disques de la colonne vertébrale. Quand on y ajoute la solidarité, qui se rétrécit de plus en plus…
Lanciné Bakayoko
A trente-deux jours, du deuxième anniversaire de son incarcération, le moral de Lucien Tapé Doh a pris un fâcheux coup. Comme son codétenu, l'ex-directeur général du Fonds de régulation et de contrôle café-cacao (Frc), Firmin Kouakou, qui suit des «soins intensifs » au Maroc, sa santé est sérieusement compromise. Le diagnostic reste le même et, en l'absence d'un suivi clinique régulier, il ne s'améliore pas. L'année dernière, dans une clinique au Plateau, on lui a découvert un problème au niveau de la muqueuse de l´intestin et de l´estomac considérée comme une maladie précancéreuse. Selon les données des statistiques médicales, cette maladie se transforme rapidement en cancer de l´estomac si elle n´est pas convenablement traitée et suivie par les médecins. Cela suppose qu´il faut procéder, une fois tous les trois mois, à une fibro-gastroscopie de l´estomac avec biopsie de la muqueuse, à des consultations chez l´oncologiste et le gastroentérologue. De sources proches de l'administration hospitalière, M. Tapé Doh serait actuellement traité par des ferments de remplacement sans lesquels sa nourriture n'est ni digérée, ni absorbée. Par ailleurs, l'on annonce qu'il aurait besoin d'un diagnostic sérieux dans une clinique spécialisée pour la question des yeux. En 2009, il a fait un rapide passage à l’hôpital pour rupture de la rétine sans que l´on ait pu déterminer la cause de la détérioration des ligaments. La lésion de l´appareil ligamentaire se manifeste également à hauteur des articulations. La marche est entravée et douloureuse. Selon un traumatologiste, s'il s'élargit, ce processus peut conduire à l´atrophie et à la rupture des tendons même lors d´un effort physique insignifiant. Ces altérations pathologiques dans l´organisme sont dues à un trouble du métabolisme mais pour pouvoir traiter correctement ce mal et aider réellement le malade, il faut commencer par en déterminer la cause. Pour l'heure, Tapé Doh ne dispose pas de cette possibilité aujourd´hui. Théoriquement, seule une commission médicale, après un examen approfondi, pourrait définir la gravité de son état. De sources pénitentiaires, les autorités auraient voulu qu'il se fasse hospitaliser au centre de santé de la prison. Mais Tapé Doh ne veut pas accepter le contrôle médical dépendant du contrôle policier. Même s'il a la perception lucide du contexte, il n'a pas la distance suffisante pour atténuer le coup. Car, la pression des juges continue sur lui dans l'espoir d'obtenir finalement une "confession". Selon certaines sources, on l'inquiète, on le tourmente et on le provoque de multiples façons. Il n'y pas longtemps, le procureur lui a refusé la liberté provisoire. Suite à ce conflit, le reclus a eu de fortes douleurs au cœur et dans le dos : reflet neurologique (radiculite) sur l'altération dystrophique des disques de la colonne vertébrale. Quand on y ajoute la solidarité, qui se rétrécit de plus en plus…
Lanciné Bakayoko