Le vin est tiré, il faut maintenant le boire. La marche des jeunes de l’opposition a été reportée non sans ressentiments et douleur. Ce report n’a pas mis fin à la vie politique ivoirienne. Même les pourfendeurs les plus irréductibles des présidents Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara ont salué le sens de la responsabilité de ces ténors de l’opposition. Henri Konan Bédié, doyen du directoire du RHDP a révélé le vendredi dernier que les refondateurs préparaient un carnage. L’opposition ayant coupé l’herbe sous les pieds du régime n’a pas encore totalement dénoué le nœud. Et après le report du 15 mai? Autrement, dit comme on le dit trivialement en banlieue : « on fait quoi maintenant? » Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) vont se tenir dans l’apaisement et il n’y a plus de doute. Cependant les problèmes de fond demeurent. Dame misère n’ayant ni charme ni compagnon, continue de meubler le quotidien de la grande majorité. Les opérations cosmétiques de déguerpissement des baraques et la chasse aux commerçants ambulants initiées à travers le district d’Abidjan à quelques jours des assises, montrent des signes d’essoufflement. Aucune politique de réinsertion, de réinstallation ou de reconversion n’existant, ces jeunes et ces femmes refusent qu’on retire le pain de la bouche. Tout s’improvise et se fait dans la précipitation.
La création d’emploi n’étant pas la priorité du régime. Les concours d’entrée à la fonction publique avec des prix d’accès connus d’avance ne peuvent qu’être otages d’un groupe de médiocres dont le seul mérite est de posséder des billets de banque.
En pleine capitale économique, tellement les structures sont devenues obselètes, l’accès à l’eau potable n’est pas garanti pour tous. Le réseau routier est tombé en décadence. Il n’existe que de nom.
Au niveau de la sortie de crise, le contentieux qui commence demain n’est qu’administratif. Le contentieux électoral remis à plus tard est le plus attendu. Il est la clé de la crédibilité et de la transparence des élections. Et qui dit électeur, qui carte national d’identité. Cette dernière est devenue par la force des choses le document administratif le plus précieux.
Maintenant que les méthodes de l’adversaire sont connues, quelle stratégie adoptée ? Avec quels moyens ? Le temps des émotions passé, l’heure devrait être à la prospective. Gbagbo et son système ont suffisamment démontré leur volonté de ne pas soumettre au verdict des urnes. Comment les y conduire ? Les militants attendent des réponses et sont à l’écoute de leurs leaders.
Coulibaly Brahima
La création d’emploi n’étant pas la priorité du régime. Les concours d’entrée à la fonction publique avec des prix d’accès connus d’avance ne peuvent qu’être otages d’un groupe de médiocres dont le seul mérite est de posséder des billets de banque.
En pleine capitale économique, tellement les structures sont devenues obselètes, l’accès à l’eau potable n’est pas garanti pour tous. Le réseau routier est tombé en décadence. Il n’existe que de nom.
Au niveau de la sortie de crise, le contentieux qui commence demain n’est qu’administratif. Le contentieux électoral remis à plus tard est le plus attendu. Il est la clé de la crédibilité et de la transparence des élections. Et qui dit électeur, qui carte national d’identité. Cette dernière est devenue par la force des choses le document administratif le plus précieux.
Maintenant que les méthodes de l’adversaire sont connues, quelle stratégie adoptée ? Avec quels moyens ? Le temps des émotions passé, l’heure devrait être à la prospective. Gbagbo et son système ont suffisamment démontré leur volonté de ne pas soumettre au verdict des urnes. Comment les y conduire ? Les militants attendent des réponses et sont à l’écoute de leurs leaders.
Coulibaly Brahima