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Politique Publié le mercredi 19 mai 2010 | Notre Voie

Cinquantenaire du Cameroun - Laurent Gbagbo à Yaoundé aujourd’hui

© Notre Voie Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances
Le pays qui a ouvert en 1960 le bal des indépendances des pays d’Afrique francophones célèbre, depuis hier, les cinquante ans de cet événement. Le président ivoirien Laurent Gbagbo est attendu, cet après-midi, à Yaoundé, pour prendre part aux festivités marquant le cinquantième anniversaire de l’indépendance du Cameroun. Avant d’assister au défilé qui se tiendra demain, Laurent Gbagbo devrait se rendre, dès son arrivée, au palais des congrès de Yaoundé, à la cérémonie de clôture du colloque international dont le thème porte sur la place de l’Afrique dans le monde. C’est en fait le 1er janvier 1960 que la partie française du Cameroun devient indépendant. Pendant douze ans, le pays vit dans un système de fédération avec la partie sous tutelle anglaise. L’unification intervient à l’issue d’un référendum organisé le 20 mai 1972 par le président Ahmadou Ahidjo. C’est alors que le 20 mai est devenu la date de célébration de la fête nationale du Cameroun. Quelques chefs d’Etat ont assisté à l’ouverture du colloque international de Yaoundé baptisé “Africa 21”. Il s’agit des chefs d’Etat du Gabon, du Burkina Faso et de Sao Tomé et Principe. Le chef de l’Etat ivoirien a été représenté par son ministre des Affaires étrangères, M. Jean-Marie Kacou Gervais. Dans son discours d’ouverture du colloque, le président camerounais, Paul Biya, a indiqué qu’en cinquante années d’indépendance, les pays africains ont fait ce que les vieilles nations occidentales ont mis des siècles à réaliser. Pourtant, selon lui, ils ont souvent hérité de territoires sans unité politique, linguistique et économique. Evidemment, il a reconnu que plusieurs facteurs ont contrarié l’évolution positive de l’Afrique. Il a cité notamment la détérioration des termes de l’échange, la concurrence des subventions. Mais, pour lui, les chances de développement de l’Afrique résident dans la promotion de la bonne gouvernance et du dialogue, et la lutte contre la corruption. Paul Biya a, par ailleurs, dénoncé le fait que les pays africains continuent de vivre sous la tutelle des pays occidentaux en ce qui concerne la gestion de certains problèmes. “Ceci n’est plus acceptable. Après tout, à 50 ans, nous sommes majeurs”, s’est écrié le président camerounais, qui a également revendiqué une place de membre permanent au Conseil de sécurité pour l’Afrique. Le président gabonais, Ali Ben Bongo, a, lui, plaidé pour la jeunesse africaine qui, selon lui, aimerait que ses avis soient pris en compte par les dirigeants. “Nous avons le devoir de ne pas laisser les jeunes au bord de la route pour ne pas les laisser sombrer dans les comportements répréhensibles”, a-t-il suggéré. “Les jeunes Africains peuvent changer le monde et ils doivent changer le monde”, a-t-il proclamé. Le jeune président gabonais a, par ailleurs, plaidé pour une coopération renforcée avec le Cameroun, Etat voisin qu’il voudrait voir jouer un rôle de locomotive du développement en Afrique centrale. Quant au président de la Commission de l’union africaine, le gabonais Jean Ping, il a insisté, dans son message sur la nécessité de régler pacifiquement les conflits. “La paix et la sécurité sont les pierres angulaires d’une Afrique prospère et démocratique, et la paix est possible en Afrique”, a-t-il fait savoir. M. Jean Ping, félicité le Cameroun pour avoir réussi à faire la paix avec le Nigeria à propos de la presqu’île de Bakassi sans recourir à la violence. C’est aussi le sens de la flamme de la paix qu’il a remise au président Paul Biya. “Je suis convaincu que le combat pour la paix est l’un des seuls qui vaillent la peine d’être menés”, a réagi le président camerounais, qui a ajouté que «l’Afrique a assez souffert des guerres de toutes sortes». Et pour qu’advienne la paix, selon lui, il faut combattre la misère, instaurer la justice, promouvoir le dialogue et opérer une juste répartition des ressources. “Je souhaite que cette flamme puisse illuminer tout le Cameroun, l’Afrique et le monde”, a-t-il conclu. Ali Abussalam Triki, président de l’Assemblée générale des nations unies ; Asha-Rose Migiro, sous-secrétaire générale des nations unies, et Kamalesh Sharma, secrétaire général du Common Wealth, ont pris la parole pour saluer la célébration des 50 ans du Cameroun. Augustin Kouyo Envoyé spécial
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