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Sport Publié le mercredi 19 mai 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Interview / Ba Simon, président de la Fédération ivoirienne des Sports boules (Fisb) - ‘’Nos détracteurs s’exposent à une surprise désagréable’’

Porté depuis le 14 décembre 2002 à la tête de la fédération ivoirienne de sports boules, M.Ba Simon est parvenu à mettre la Fisb sur orbite. Ce qui lui a valu d’être reconduit en 2006. Depuis, les sports boules ne cessent d’émerger. Dans cet entretien, il livre les secrets de ses nombreux succès.
Vous venez d’être célébré par la fédération et l’ensemble des clubs à l’issue d’une compétition dont le trophée porte votre nom. Est-ce à dire que le président Ba Simon prétend avoir fait un parcours sans faute ?
Tout le monde le voit avec mes collaborateurs. Nous avons monté la pétanque aujourd’hui à un niveau très important. Nous sommes là depuis le 14 décembre 2002. Et depuis lors, nous sommes présents à toutes les compétitions internationales de pétanque. C’est donc dire qu’il y a un travail de fonds qui se fait. Et d’ailleurs, nous avons eu un passé très glorieux par rapport aux compétitions que nous avons remportées. En 2003, nous nous sommes rendus en Suisse où nous avons été 3ème mondial des tirs de précision. Au Niger, nous avons décroché pour la 3ème fois la Coupe de la Zone 3. Et cette année 2010, c’était l’apothéose. Nous avons remporté encore une fois la Coupe de la Zone 3 et la Coupe des Nations en Tunisie. Tous ces résultats émanent du travail de fonds que nous abattons au niveau de la fédération. Et nous sommes vraiment heureux que ces résultats soient reconnus par tout le monde.

On constate que depuis votre avènement à la tête de la fédération, vous ne cessez de glaner des lauriers. Quel est votre secret exactement ?
Nous n’avons d’autre secret que le travail. Pour réussir notre pari, nous nous sommes focalisés sur la jeunesse. La tranche d’âge des jeunes gens avec lesquels nous allons à toutes nos compétitions internationales, varie entre 18 et 30 ans. Je peux donc dire que le rajeunissement au niveau de l’effectif des sportifs fait partie de nos priorités. En plus de cela, nous faisons en sorte que le sérieux soit de mise dans la préparation de nos compétitions. Par ailleurs, nous essayons autant que faire se peut d’amener nos athlètes à soigner leur comportement. C’est un peu, ce que nous avons pris comme notre cheval de bataille. C’est grâce à tout cela que nous avons aujourd’hui tous ces résultats.

Avez-vous des soutiens au niveau des sponsors ?
Nous n’avons véritablement pas de sponsors. C’est de manière sporadique que certaines sociétés nous aident. Il y a par exemple Koz qui nous a soutenus l’année dernière en organisant une très grande compétition. Nous avons d’autres sponsors. Mais tous ceux là ne sont pas des sponsors véritables. Ils ne nous aident qu’au coup par coup. C’est pourquoi nous essayons dans notre démarche, d’attirer les gens vers nous. Les sports comme les nôtres arrivent à asseoir de véritables contrats de sponsoring. Les sports comme les nôtres sont ceux qui aujourd’hui bien que ne rapportant pas beaucoup d’argent glanent pas mal de lauriers et font honneur au pays.

Il est de notoriété publique que certaines fédérations rencontrent d’énormes difficultés dans leur gestion fut-elle au plan structurelle qu’au plan de l’organisation des compétitions. Est-ce le cas chez vous ?
Nous n’échappons pas à la règle. Partout où il y a des êtres humains, il y a des frustrations. Il y a des gens qui, n’étant au courant de rien, malheureusement inventent les choses. Il y a des étrangers que j’ai admis au niveau de la pétanque qui déploient toute leur énergie à des fins d’intoxication. Et ce sont eux qui sont à la base de toutes les difficultés. Mais je reste serein. Le 11 avril dernier je devais avoir mon Assemblée générale pour la révision des textes. Il y a un étranger président de club qui a créé la zizanie. Ce dernier a attendu juste au moment où le nouveau staff directorial est arrivé au niveau du ministère des sports. Il a donc saisi le directeur de cabinet du ministre Mel pour dire que la Fisb gère mal la pétanque et la Parafiscalité. Alors que nous avons été la seule fédération à avoir été félicitée publiquement parmi les 24 autres fédérations des sports de main par Dagobert Banzio alors Ministre des Sports. Et ce, tenez vous bien pour la bonne gestion de la parafiscalité. Quand on n’aime pas son chien, on l’accuse de rage. Je crois que tout cela sera réglé. Je m’occuperai de tous ces gens là au moment opportun.

Que ferez-vous exactement pour vous occuper de ces gens ?
Les gens à qui on ment, il suffit qu’ils aient le contraire des mensonges qu’on leur a racontés pour s’aligner. Nous, africains, sommes toujours complexés devant le Blanc. Et nous avons tendance à le suivre sans pour autant chercher à comprendre. Nous préférons douter de celui qui a la même peau que nous et prendre pour argent comptant ce que nous dit l’autre. En temps opportun, le nouveau ministre de tutelle nous entendra. Et je pense qu’à partir de ce moment, tout va rentrer dans l’ordre.

Quelle est votre analyse de la gestion du sport en Côte d’Ivoire de façon générale ?
Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, il n’y a pas de sport mineur. Tous les sports qui sont qualifiés majeurs n’apportent rien au pays. Si je prends le cas des sports boules, je dirai que depuis 2003, nous sommes les maîtres de la Zone 3 dont nous avons remporté le trophée à cinq reprises. Au dernier championnat d’Afrique nous avons assuré notre qualification pour le mondial. Nous avons remporté la Coupe des Nations. Pour votre gouverne, c’est maintenant que la Fisb a eu du ministère pour avoir un espace de jeu. Un espace sur lequel nous construirons un Boulodrome international. Ce sont les sports qu’on croit mineurs qui font la fierté du pays en faisant flotter le drapeau ivoirien au sommet du sport en Afrique et dans le monde. Les sports dans lesquels tout l’argent est injecté très souvent ne sont pas à la hauteur. C’est une grave erreur que les gouvernants commettent. A cela j’ajoute que nous nous battons actuellement pour sortir notre sport de l’ornière.

Le nouveau ministre des sports disait ceci : « Pas de résultat pas de financement ». Que pensez-vous de cette affirmation du ministre Mel Eg Théodore ?
Si tel est vraiment le cas, je pense qu’il y a des sports dits majeurs qui vont tomber. Le ministre Mel, pour celui que je connais, ne lésine pas sur ce qu’il dit. Il va peut-être réviser sa position par rapport au football. Par ailleurs, cette nouvelle disposition lui permettra de savoir ceux qui se battent véritablement pour la Côte d’Ivoire. En ce qui nous concerne, nous sommes tranquilles. Et nous ferons en sorte qu’il sache que nous faisons honneur à notre pays.

Pour la nouvelle saison 2010, vous parliez d’innovation. En quoi consistera-t-elle véritablement?
L’innovation dont je voulais faire cas était relative au financement des clubs. La parafiscalité est un financement de l’Etat de Côte d’Ivoire qui permet aux fédérations de tout juste fonctionner. En ce qui concerne notre fédération nous sommes logés au niveau 1. Nous avons pour trois mois 4.400.000 F CFA. La compétition que nous avons organisée compte 70 doublettes soit 144 athlètes. Nous organisons toujours nos compétitions avec un minimum de 16 prix sinon c’est 32 prix. Aujourd’hui, nous fonctionnons comme nous le pouvons. Malheureusement, il y a des informations qui induisent des présidents de club en erreur. Lorsque nous organisons les compétitions, nous payons les transports des athlètes et des présidents de clubs et nous les hébergeons. Tout ça provient de la parafiscalité. Nous organisons des compétitions à hauteur 1.600.000 FCFA. Nous voulons changer les mentalités au niveau des présidents de clubs afin qu’ils ne soient pas exposés aux oiseaux de mauvaise augure. Nous les exhortons à armée l’union sacrée autour du président de la fédération que je suis.

Comment comptez-vous vous y prendre pour maintenir le cap eu égard aux difficultés?
Je tiens à préciser que les sports boules sont déjà positionnés en Côte d’Ivoire. Le malheur en Afrique, lorsqu’on vous voit monter, des gens s’emploient toujours à vous tirer vers le bas. Mais nous ne sommes pas sur une pente glissante. Nous avançons. Tous ceux qui tenteront de nous tirer vers le bas s’exposeront à une surprise désagréable. Notre fédération s’est éloignée des sentiers battus de l’à peu près. En 2008 à Cotonou, nous avons été plébiscité par tous les clubs et fédérations venus participer à la 5ème édition des compétitions de la zone 3. C’est eu égard à mes résultats que j’ai été copté pour diriger toutes les fédérations de la Zone 3. Je voudrais profiter de la question pour féliciter mes athlètes en ce sens qu’ils se bonifient au fur et à mesure. Je les félicite également pour leur esprit de compétitivité et de combativité. Nous aurons 26 compétions pour l’année 2010 contre 15 la saison dernière. Aussi voudrais-je féliciter mes présidents de clubs pour les efforts qu’ils ne cessent d’abattre. Je les encourage à faire surtout preuve de discernement face aux oiseaux de mauvaise augure.

Un mot à l’endroit de l’équipe nationale de football qui sera bientôt en Afrique du Sud pour le mondial.
Nous demandons aux responsables du football de faire en sorte que les joueurs soient responsables d’abord ; qu’ils sachent qu’il y a un enjeu, qu’ils se battent pour le pays et ne pensent qu’au drapeau ivoirien lorsqu’ils sont en face d’un club.
Koné Yacouba

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