Les Football / A quelques semaines du Mondial 2010 - supporters ne se bousculent pas au CNSE

La débâcle des Eléphants à la Can 2010 en Angola se ressent toujours. Les supporters ivoiriens s’expliquent difficilement l’élimination précoce de Didier Drogba et de ses coéquipiers à cette campagne. C’est le constat qui se dégage à quelques semaines du grand rendez-vous mondial. Malgré les messages de remobilisation de la Fif. Comparativement aux autres pays africains qualifiés, les Ivoiriens n’ont pas encore montré, cette année, leur attachement à leur équipe nationale à l’approche des grandes compétitions. Au siège du Comité national de soutien aux Eléphants (Cnse), le manque de mobilisation est perceptible. Les supporters ivoiriens se font de plus en plus rares. Les agents commis à la confection des cartes Cnse de supporters se tournent les pouces là où d’ordinaire ils pouvaient en confectionner 50 à 100 par jour à quelques semaines d’une telle campagne. « Il y a une grande différence entre la mobilisation qui a prévalu lors de la Can et celle du Mondial. Je pense que l’élimination précoce des Eléphants à la Can angolaise a baissé la mobilisation. Les cartes ne se vendent plus. Il arrive qu’on ne confectionne que deux cartes par jour. L’élan a baissé, c’est lié à la prestation de nos Eléphants », explique un agent. La fièvre a aussi baissé parce que le Cnse n’organise plus lui-même les voyages. En dehors du comité d’animation des Eléphants, de la délégation ivoirienne et des heureux gagnants du tirage au sort qui seront convoyés en Afrique du Sud par le Cnse, ceux qui voudront s’y rendre devront passer par le « tout Opérator » désignés par la Fifa. Qui gère « African Village » et « Selatour » représenté par Capital voyage. Cette nouvelle donne ne semble pas plaire aux supporters déjà habitués à l’ambiance du Cnse. Ce qui a poussé certains à décommander des billets d’accès aux différents stades. Pour le responsable de la communication du Cnse, Pierre N’Goré, joint au téléphone, la structure n’attend plus que la décision du ministère des Sports pour relancer la machine de la mobilisation. « Nous ne sommes qu’un démembrement de la tutelle. On n’attend plus que la décision du ministre avant de dérouler techniquement ». On le voit, à quelques semaines du mondial, l’engouement tarde à se mettre en place autour des Eléphants.

Moïse N’guessan