Précisions !
Le chargé de communication de la Fédération estudiatine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) à qui le sujet a été exposé n’a pas encore répondu. Toutes les tentatives pour joindre le premier responsable du mouvement sont restées vaines quand nous nous mettions sous presse. La réaction de la Fesci est toujours attendue. La cellule de communication du nouveau président de l’université de Cocody, le professeur Aké Ngbo, a, quant à elle, poliment évincé notre requête.
Comment avez-vous accueilli la victoire de M. Aké N’Gbo à la tête de l’université de Cocody ?
Il a été le vainqueur d’une élection démocratique. Nous ne pouvons que nous aligner sur la volonté de tous ceux qui ont contribué à cette élection. Par conséquent, au niveau de l’Association générale les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci), nous félicitons le nouveau président de l’université de Cocody.
Dès son élection, le président de l’université a évoqué le problème d’augmentation des frais d’inscription. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Nous avons suivi avec grand intérêt ses premiers propos et son programme. En ce qui concerne la question précise de l’augmentation des frais d’inscription, notre position demeure inchangée. Cela avait été annoncé sous l’ancien président et nous avons dit que nous étions totalement opposés à toute tentative d’augmentation, à plus forte raison à une augmentation. Et nous pensons que sur ce sentier précis, notre président gagnerait à mettre de l’eau dans son vin. Il peut engager des sentiers pour le bien-être des étudiants, nous l’encourageons. Mais toute augmentation des frais de l’inscription trouvera notre opposition farouche. Il a dit que l’université de Cocody a beaucoup de difficultés et il a utilisé une formule: « No contribution, no drink », c’est-à-dire petite participation, petits moyens d’étude. Nous pensons que c’est une vision erronée que nous n’approuvons pas du tout. Il appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire de donner à ses enfants une éducation requise dans de meilleures conditions. On ne peut pas dire aux étudiants d’endosser des charges parce que l’Etat aurait des problèmes. Si ce sont les étudiants qui doivent payer la facture de leur école, où est le rôle du chef de l’Etat ? Nous sommes dans un Etat où chacun a son rôle à jouer. Les parents d’élèves n’ont plus rien du fait de la guerre. Qu’on n’en rajoute pas à leurs problèmes qui sont déjà nombreux. Que monsieur Aké N’Gbo enlève cette idée d’augmentation de sa tête parce que nous l’en empêcherons par tous les moyens.
Les pays environnants l’ont déjà fait, selon lui, et cela a bien marché. Qu’en dites-vous ?
Nous, nous connaissons le problème de notre pays. Nous savons qu’au Bénin, ils sont sur la voie de la gratuité. Et qu’au Burkina Faso, il suffit d’avoir le Bac et entrer à l’université pour bénéficier d’une bourse. En Côte d’Ivoire, nous pouvons compter les boursiers sur le bout des doigts. Les ressources de ce pays sont assez pour pouvoir prendre en charge l’éducation. Et, cet argent, sert à autre chose qu’à l’école. Que l’Etat réduise son train de vie pour compenser les difficultés de l’école.
N’observez vous pas que les 6.000 Fcfa que les étudiants payent actuellement sont insignifiants?
Nous disons que l’Etat de Côte d’Ivoire a le devoir de prendre en charge l’éducation de ses enfants. Si un Etat n’arrive pas à le faire, qu’est-ce qu’il peut faire alors ? Si l’Etat n’arrive pas à assumer ses prérogatives pour lesquelles il est Etat, ce n’est pas aux étudiants et aux parents de le faire. Quelles que soient les difficultés, c’est à l’Etat de trouver des solutions pour financer l’éducation de ses enfants.
Interview réalisée par Adélaïde Konin et Nesmon De Laure
Le chargé de communication de la Fédération estudiatine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) à qui le sujet a été exposé n’a pas encore répondu. Toutes les tentatives pour joindre le premier responsable du mouvement sont restées vaines quand nous nous mettions sous presse. La réaction de la Fesci est toujours attendue. La cellule de communication du nouveau président de l’université de Cocody, le professeur Aké Ngbo, a, quant à elle, poliment évincé notre requête.
Comment avez-vous accueilli la victoire de M. Aké N’Gbo à la tête de l’université de Cocody ?
Il a été le vainqueur d’une élection démocratique. Nous ne pouvons que nous aligner sur la volonté de tous ceux qui ont contribué à cette élection. Par conséquent, au niveau de l’Association générale les élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci), nous félicitons le nouveau président de l’université de Cocody.
Dès son élection, le président de l’université a évoqué le problème d’augmentation des frais d’inscription. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Nous avons suivi avec grand intérêt ses premiers propos et son programme. En ce qui concerne la question précise de l’augmentation des frais d’inscription, notre position demeure inchangée. Cela avait été annoncé sous l’ancien président et nous avons dit que nous étions totalement opposés à toute tentative d’augmentation, à plus forte raison à une augmentation. Et nous pensons que sur ce sentier précis, notre président gagnerait à mettre de l’eau dans son vin. Il peut engager des sentiers pour le bien-être des étudiants, nous l’encourageons. Mais toute augmentation des frais de l’inscription trouvera notre opposition farouche. Il a dit que l’université de Cocody a beaucoup de difficultés et il a utilisé une formule: « No contribution, no drink », c’est-à-dire petite participation, petits moyens d’étude. Nous pensons que c’est une vision erronée que nous n’approuvons pas du tout. Il appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire de donner à ses enfants une éducation requise dans de meilleures conditions. On ne peut pas dire aux étudiants d’endosser des charges parce que l’Etat aurait des problèmes. Si ce sont les étudiants qui doivent payer la facture de leur école, où est le rôle du chef de l’Etat ? Nous sommes dans un Etat où chacun a son rôle à jouer. Les parents d’élèves n’ont plus rien du fait de la guerre. Qu’on n’en rajoute pas à leurs problèmes qui sont déjà nombreux. Que monsieur Aké N’Gbo enlève cette idée d’augmentation de sa tête parce que nous l’en empêcherons par tous les moyens.
Les pays environnants l’ont déjà fait, selon lui, et cela a bien marché. Qu’en dites-vous ?
Nous, nous connaissons le problème de notre pays. Nous savons qu’au Bénin, ils sont sur la voie de la gratuité. Et qu’au Burkina Faso, il suffit d’avoir le Bac et entrer à l’université pour bénéficier d’une bourse. En Côte d’Ivoire, nous pouvons compter les boursiers sur le bout des doigts. Les ressources de ce pays sont assez pour pouvoir prendre en charge l’éducation. Et, cet argent, sert à autre chose qu’à l’école. Que l’Etat réduise son train de vie pour compenser les difficultés de l’école.
N’observez vous pas que les 6.000 Fcfa que les étudiants payent actuellement sont insignifiants?
Nous disons que l’Etat de Côte d’Ivoire a le devoir de prendre en charge l’éducation de ses enfants. Si un Etat n’arrive pas à le faire, qu’est-ce qu’il peut faire alors ? Si l’Etat n’arrive pas à assumer ses prérogatives pour lesquelles il est Etat, ce n’est pas aux étudiants et aux parents de le faire. Quelles que soient les difficultés, c’est à l’Etat de trouver des solutions pour financer l’éducation de ses enfants.
Interview réalisée par Adélaïde Konin et Nesmon De Laure