Fluidité routière/Jean-Louis Billon ( Pdt de la Cci-ci) tire encore sur les Fds : " Le racket, c’est 300 milliards Fcfa de perte"

Le racket, on le sait, fait d'énormes dégâts et affaiblit l'économie ivoirienne. Une situation qui ne laisse pas indifférent le président de la Chambre de commerce et d'industrie qui fait d'autres révélations. Jean Louis Billon, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est un acteur important de l'économie ivoirienne. Et par conséquent un témoin très averti du phénomène du racket qui sévit en Côte d'Ivoire. Pour lui, rien n'a changé malgré les campagnes de sensibilisation sur le racket. Et il ajoute : " Je crois qu'il faut passer à une autre phase de la lutte. Au lieu d'injecter beaucoup d'argent pour sensibiliser, il faut plutôt attaquer le mal à la racine. On sait que le racket est mauvais. Ceux qui font ces pratiques sont connus. Et aux ministères de la Défense et de l'Intérieur de prendre leurs responsabilités. Les responsables voient chaque jour leurs éléments sur les routes s'adonner à leur sale besogne. A eux de sévir… ". Jean Louis Billon a ensuite révélé le montant que rapporte le racket : " …Selon la Banque mondiale, c'est 300 milliards par an que rapporte le racket. Cet argent rentre dans les poches des autorités des Fds et d'autres personnes privées… ". Pour trouver une solution définitive à cette gangrène, Jean Louis Billon a demandé aux gouvernants de s'inspirer de l'exemple du Cambodge : '' Le Cambodge a vécu la guerre comme nous. Le pays réunifié a tenu des élections générales. Le chef d'état -major cambodgien a fait le tour de ses unités en tenue civile. Il a été arrêté dans plusieurs barrages victime de racket. A son retour, il a relevé de ses fonctions tous les militaires indélicats. Et c'est ce que nous demandons à la haute hiérarchie militaire de faire…'' M. Billon interpelle donc à nouveau l'Etat de Côte d'Ivoire pour mettre fin au phénomène de racket. En tout état de cause, il exhorte tous les acteurs de la vie politique et économique de la Côte d'Ivoire à se ressaisir afin que la situation de chute ne se transforme en chaos. Une situation qui risque d'impacter négativement tous les efforts de développement de la sous-région.

Nda Jean-Yves Source: onuci-fm