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Économie Publié le vendredi 21 mai 2010 | Le National

Affaire « vente de la société de distribution de produits pharmaceutiques de Côte d’Ivoire » (DPCI) : Voici toute la vérité

Les deux articles publiés par LE NATIONAL n°087 du jeudi 08 avril 2010 ont suscité beaucoup de réactions et surtout des contestations. Dans le souci de dissiper toute équivoque, nous-nous sommes rendus au sein de la société Distribution Pharmaceutique de Côte d’Ivoire (DPCI).
Nous avons rencontré le délégué du personnel M.Irié et M. Assassé secrétaire général du syndicat des travailleurs de DPCI, affilié à la centrale FESACI. Dans un bureau clos, nous avons discuté pendant une heure de temps : « Avez-vous vent d’une vente imminente de la société DPCI ? ». Messieurs Assassé et Irié ont répondu qu’ils avaient appris la nouvelle à travers l’article paru dans Le National. « Tous les agents ont été stupéfaits. Si c’était au temps de M.Yvon Creach, nous aurions cru », nous ont-ils confié. C’est que, selon les agents que nous avons interrogés, depuis le départ de Yvon Creach de la tête de DPCI et l’arrivée de M. François Dujardin, « DPCI a un nouveau souffle. M. François Dujardin a donné de l’espoir à tous les agents de DPCI. En moins d’un an, il a appliqué sa politique sociale qui nous épanouit tous. Alors nous ne comprenons pas que c’est maintenant qu’il veuille vendre la société qui commence à mieux respirer » a expliqué M. Irié le délégué du personnel. Les points de vue sont concordants. Selon plusieurs agents que nous avons interrogés, M. Yvon Creach et son équipe ont mis la société DPCI presqu’en faillite. « Nous travaillions dans des conditions difficiles. Nos heures supplémentaires n’étaient jamais payées. C’était de l’esclavage simplement. Il y avait un chauffeur par camion, les agents n’étaient pas chaussés avec tous les risques que cela comportait ». Pour d’autres agents, le vrai malaise au sein de DPCI était bel et bien Yvon Créach et son équipe. « DPCI a beaucoup d’argent au dehors. Creach et son équipe nous ont créés tellement de problèmes. Comment pouvez-vous donner près de 100 millions à une seule pharmacie qui n’arrive même pas à payer ses traites? Quand une pharmacie prend des médicaments, elle a 45 jours pour payer. Comment peut-on accorder une seconde traite à un pharmacien qui n’a pas pu payer la première ? Pourtant c’est ce que faisaient Yvon Créach et son équipe. Ils ont donné 15millions à une pharmacie qui n’a même pas pu payer des traites antérieures. S’il n’y a pas de complicité, de copinage, comment peuvent-ils agir ainsi ? C’est ainsi que Yvon Creach et ses amis ont presque mis en faillite la société. Aujourd’hui la société a des problèmes de trésorerie. Dieu merci le grand patron M. Galas a fait venir M. François Dujardin qui est en train de mettre de l’ordre ». Selon d’autres sources concordantes, à cause de cette mauvaise gestion DPCI doit environ 6 milliards à ses fournisseurs. « Dès la parution de votre article dans LE NATIONAL, nous avons approché les responsables de DPCI pour en avoir le cœur net. En tout cas, M. Dujardin nous a dit la vérité. Il n’est même pas question de vendre DPCI. Il s’agit d’ouvrir le capital à d’autres partenaires. Tous ceux qui ont fait circuler les rumeurs de vente de la société sont des rêveurs car nous avons été convaincus et nous avons la certitude que M Galas tient à DPCI ». Selon messieurs Assassé et Irié, « il y a un clan composé d’agents acquis à la cause de M. Yvon Créach qui font circuler des rumeurs pour salir l’actuel responsable et son équipe. Ils veulent empêcher M Galas de venir à Abidjan pour se rendre compte de leurs nombreuses malversations dans la société. C’est pourquoi, ils font circuler les rumeurs de paradis fiscaux. M. Galas n’a aucun lien avec ces histoires-là ». La réalité, c’est que depuis quelques années, DPCI n’a pas réalisé de bons chiffres. Cela est dû certainement au mauvais héritage légué par GOMPCI mais surtout à la complicité des anciens dirigeants avec des pharmaciens véreux qui ont bradé les produits de la société. Aujourd’hui, la société spécialisée dans la distribution des produits pharmaceutiques veut redorer le blason en ouvrant son capital à d’autres partenaires. C’est pourquoi, selon les agents, l’arrivée de M. François Dujardin est une véritable bouée de sauvetage. Aussi ont-ils insisté que M.Galas est un honnête homme qui « n’a jamais été impliqué dans des affaires de paradis fiscaux. Son seul défaut c’est qu’il fait confiance en ceux qu’il nomme à la tête de sa société ».

Colbert Kouadjo
Colbert_rna@yahoo.fr
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