Les projecteurs s’allumeront, le 3 juin prochain, sur le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). Jusqu’au 6 du mois, des artistes venus d’Afrique et du monde se produiront dans ce bourg d’une population de 50 768 âmes, au cœur de la commune de Marcory. A côté des festivités, des œuvres sociales sont réalisées, chaque année, en faveur des populations. Qu’en est-il réellement ?
L’ambiance est calme, ce jeudi, à la formation sanitaire urbaine à base communautaire de Marcory Anoumabo, à côté de la place de la solidarité. les patients se font rares et le personnel est moins occupé. Appelé aussi hôpital Henriette Konan Bédié, le centre de santé a reçu des médicaments des ‘’ quatre garçons d’Anoumabo’’, le groupe Magic System, lors de la première édition du Femua en 2008. « Le 22 mars 2008, lors de la première édition du Femua, nous avons reçu des médicaments du groupe Magic System », reconnaît Djoman André, Secrétaire général (Sg) du conseil d’administration du centre de santé. Vu de l’extérieur, l’hôpital a fière allure. Deux compartiments destinés aux malades existent. Des bancs sont disposés en face d’un téléviseur qui diffuse les émissions de la première chaîne de télévision. Le décor à l’intérieur est par contre pittoresque. Le centre manque d’équipements. Dans la salle de mise en observation, neuf lits sont destinés à recevoir les malades. Trois sont sans matelas. Une ampoule néon éclaire faiblement l’enceinte. Seules deux potences (fer ou bois placé à côté du lit du malade pour accrocher les sérums) permettent aux médecins de traiter les patients. Outre cette salle, le matériel chargé de la climatisation est d’un autre âge. Selon les informations recueillies, le fauteuil dentaire du centre a été prêté par un particulier. « L’hôpital n’en retire que les ristournes », explique Adjahoussou Marie-Paule, gestionnaire. Les rayons de la pharmacie sont presque vides. « Juste le strict minimum », se désole la vendeuse. « En 2008, lorsque nous avons reçu les médicaments (d’une valeur de 2 millions), le groupe Magic System a informé la population de l’arrivée d’un conteneur de matériel médical. Jusqu’à ce jour, nous l’attendons en vain », avoue M. Djoman, attristé. Selon lui, la réhabilitation de la maternité, qui a été perçue comme l’œuvre des chanteurs, car présents à l’inauguration, n’est pas de leur chef. « C’est une Organisation non-gouvernementale (Ong), Atef Omais, qui a effectué la réfection par le biais du Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap). « Cette année encore, le groupe a délégué quelqu’un pour prendre nos doléances. Nous lui avons remis une liste de requêtes. Tout en espérant qu’ils prendront en compte nos besoins immédiats », souhaite le Sg. A quelques encablures du centre communautaire de santé, une école sort de terre, sous la signature des ‘’gaou’’. La barrière de fortune du lieu laisse entrevoir la bâtisse. L’édifice est en pleine construction. Les maçons ont fini le chaînage et placent des planches pour couler le premier béton. « L’école sera à un niveau (R+1). Elle comportera six classes, avec un magasin, des bureaux et une salle informatique », explique Oumar, le gérant du chantier. Evidemment, les travaux ne seront pas terminés avant le début du festival, mais les garçons comptent offrir aux enfants du village un lieu pour leur formation. La mosquée qui était construite à cet emplacement, a été déplacée. Le groupe a offert à la communauté musulmane un autre lieu de culte. C’est sous un hangar, installé au milieu d’une voie anarchiquement occupée que les fidèles implorent Allah.
Sanou Amadou (stagiaire)
L’ambiance est calme, ce jeudi, à la formation sanitaire urbaine à base communautaire de Marcory Anoumabo, à côté de la place de la solidarité. les patients se font rares et le personnel est moins occupé. Appelé aussi hôpital Henriette Konan Bédié, le centre de santé a reçu des médicaments des ‘’ quatre garçons d’Anoumabo’’, le groupe Magic System, lors de la première édition du Femua en 2008. « Le 22 mars 2008, lors de la première édition du Femua, nous avons reçu des médicaments du groupe Magic System », reconnaît Djoman André, Secrétaire général (Sg) du conseil d’administration du centre de santé. Vu de l’extérieur, l’hôpital a fière allure. Deux compartiments destinés aux malades existent. Des bancs sont disposés en face d’un téléviseur qui diffuse les émissions de la première chaîne de télévision. Le décor à l’intérieur est par contre pittoresque. Le centre manque d’équipements. Dans la salle de mise en observation, neuf lits sont destinés à recevoir les malades. Trois sont sans matelas. Une ampoule néon éclaire faiblement l’enceinte. Seules deux potences (fer ou bois placé à côté du lit du malade pour accrocher les sérums) permettent aux médecins de traiter les patients. Outre cette salle, le matériel chargé de la climatisation est d’un autre âge. Selon les informations recueillies, le fauteuil dentaire du centre a été prêté par un particulier. « L’hôpital n’en retire que les ristournes », explique Adjahoussou Marie-Paule, gestionnaire. Les rayons de la pharmacie sont presque vides. « Juste le strict minimum », se désole la vendeuse. « En 2008, lorsque nous avons reçu les médicaments (d’une valeur de 2 millions), le groupe Magic System a informé la population de l’arrivée d’un conteneur de matériel médical. Jusqu’à ce jour, nous l’attendons en vain », avoue M. Djoman, attristé. Selon lui, la réhabilitation de la maternité, qui a été perçue comme l’œuvre des chanteurs, car présents à l’inauguration, n’est pas de leur chef. « C’est une Organisation non-gouvernementale (Ong), Atef Omais, qui a effectué la réfection par le biais du Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap). « Cette année encore, le groupe a délégué quelqu’un pour prendre nos doléances. Nous lui avons remis une liste de requêtes. Tout en espérant qu’ils prendront en compte nos besoins immédiats », souhaite le Sg. A quelques encablures du centre communautaire de santé, une école sort de terre, sous la signature des ‘’gaou’’. La barrière de fortune du lieu laisse entrevoir la bâtisse. L’édifice est en pleine construction. Les maçons ont fini le chaînage et placent des planches pour couler le premier béton. « L’école sera à un niveau (R+1). Elle comportera six classes, avec un magasin, des bureaux et une salle informatique », explique Oumar, le gérant du chantier. Evidemment, les travaux ne seront pas terminés avant le début du festival, mais les garçons comptent offrir aux enfants du village un lieu pour leur formation. La mosquée qui était construite à cet emplacement, a été déplacée. Le groupe a offert à la communauté musulmane un autre lieu de culte. C’est sous un hangar, installé au milieu d’une voie anarchiquement occupée que les fidèles implorent Allah.
Sanou Amadou (stagiaire)