Ne plus faire des fréquences communautaires, « des radios Dj », condamnées à diffuser de la musique ‘’Coupé décalé’’. Mais, donner une mission aux animateurs à travers l’exercice de leur passion. Faire de ces ondes radiophoniques, la voix des « sans voix ». C’est la responsabilité qui incombe à dix formateurs présentés jeudi, au Pullman hôtel au Plateau, lors de la clôture de l’activité de formation qui leur était destinée. C’est à eux qu’il revient de conduire le projet Radio école communautaire (Rec), version Côte d’Ivoire, financé par l’Union européenne (Ue) et l’Institut Panos Afrique de l’ouest (Ipao). Concept novateur, la radio école est basée sur une offre de formation alternative aux agents des radios de proximité. En effet, en Côte d’Ivoire, il n’existe aucun centre de formation qui réponde aux attentes spécifiques des radios communautaires. Pour la seule raison que « les écoles de journalisme et les radios écoles pour les métiers de la communication sont élitistes et difficiles d’accès aux radiodiffuseurs du secteur communautaire », selon Halimatou Amadou, assistante du programme ‘’Pluralisme de l’information’’ à l’institut Panos. L’école est logée au siège de l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire à Adjamé. Elle est dotée d’un studio de production qui permettra le maniement d’outils techniques de pointe et favorisera la réalisation de productions qui reflèteront les préoccupations des populations marginalisées. Karamoko Bamba, président de l’Uprci, a remercié les bailleurs de fonds et promis de mener à bien ce projet. Les formations ont été dispensées par Daouda Gueye et Ababacar Ly de la radio Oxy-jeune de Dakar, un exemple de réussite de radio communautaire qui a su relever le défi de la formation.
Sanou Amadou (Stagiaire)
Sanou Amadou (Stagiaire)