L’employabilité du jeune diplômé, après un stage rémunéré, sera bientôt une réalité partout en Côte d’Ivoire. Mais ce sera un stage d’un an non-renouvelable et non un contrat de travail, si les projets de textes issus de l’atelier sur la réforme du Programme d’aide à l’embauche (Pae) sont adoptés par les autorités compétentes. N’empêche que le stagiaire (bénéficiaire du Pae) acquiert l’expérience requise par les entreprises et augmente ses chances de se faire embaucher. Ce séminaire qui s’est achevé, mercredi soir au Plateau, sous la houlette de l’Agence d’études et de promotion de l’emploi (Agepe) en collaboration avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), a planché sur le statut du stagiaire en entreprise. Après deux jours, les participants issus, entre autres, du secteur privé, du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle et des associations de jeunesse, ont produit deux projets de textes relatifs à la protection sociale, à la durée du stage et aux régimes d’incitation des entreprises. Ces textes ont également tenu compte des erreurs de la politique malienne d’aide à l’emploi afin de les éviter. Selon Makan Moussa Sissoko, directeur général de l’agence nationale pour l’emploi du Mali, l’expérience malienne a consisté à mettre 2000 jeunes en qualification dans des entreprises. «Ces jeunes ont constitué un syndicat. Après une année, ils ont demandé à poursuivre le stage. La deuxième année, ils ont exigé d’être intégrés en se fondant sur le code du travail. C’est ainsi que la première promotion est restée en entreprise trois années durant jusqu’à ce que le gouvernement oppose la fermeté ». Parmi les 2000, 700 ont pu être intégrés.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure