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Politique Publié le samedi 22 mai 2010 | Notre Voie

De Retour du Cameroun / Laurent Gbagbo : “Demain, il faudra que la Côte d’Ivoire pense à assurer sa sécurité”

© Notre Voie Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances
Le chef de l’Etat ivoirien, le président Laurent Gbagbo, est rentré, hier, à 15h 45 minutes de son séjour camerounais. Il a été accueilli, à sa descente d’avion, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, par des officiels ivoiriens. Le président Gbagbo a tenu, une fois au pavillon d’honneur, à faire partager sa réflexion à l’ensemble de ses compatriotes, après sa participation aux festivités consacrant les 50 ans d’indépendance du Cameroun. Il est aujourd’hui, plus qu’ hier, convaincu de la nécessité pour les Etats africains d’avoir de grandes Armées. «J’ai regardé les défilés de l’Armée camerounaise, elle était équipée, armée. Beaucoup plus fortement que la plupart des Etats africains», a-t-il dit. Ce spectacle l’a fortement séduit et a renforcé sa conviction que la Côte d’Ivoire doit suivre l’exemple des pays les mieux armés si elle veut bien penser son développement. «J’ai toujours dit aux ivoiriens et je le redis : les pays les plus développés sont les pays les plus armés. Demain, il faudra que la Côte d’Ivoire pense à assurer sa sécurité, sortant de cette crise-là», a-t-il conseillé. Instruit par ce fait, il a fait le constat qu’il faut bâtir une grande Armée avant de s’attaquer aux autres chantiers. «Souvent on nous donne des conseils, a-t-il témoigné, en nous disant de construire des écoles, des dispensaires. Mais si tu n’as pas une Armée forte, tu n’as même pas le temps de construire une école ; puisque on te distrait, on te fait la guerre et on t’empêche de construire l’école». Il a souligné que le Cameroun s’est bâti une grande Armée parce qu’il a connu, comme la Côte d’Ivoire, la guerre et des crises. «Le Cameroun a connu la guerre au début de l’indépendance vers 1956 et puis au moment où le président Paul Biya est arrivé au pouvoir, ils ont connu un coup d’Etat qui a échoué mais qui a failli se transformer en rébellion. Et aujourd’hui, ils connaissent les problèmes avec le Nigeria à Bakassi. Et ce n’est pas encore terminé. Sur le plan du droit, c’est terminé mais dans les faits, il y a encore quelques soucis. Donc je dis que c’est normal qu’un pays qui sort d’une telle situation assure sa sécurité, la sécurité par l’Armée, la sécurité par la gendarmerie et la sécurité par la police ; moi j’ai bien apprécié». Le chef de l’Etat dit avoir été également satisfait par l’intérêt que ces festivités ont accordé à la question de l’avenir de la jeunesse. Une préoccupation qu’il a trouvée pertinente et dont la résolution peut concourir à ramener la paix civile dans les Etats africains. «En Côte d’Ivoire 70% de la population à moins de 30 ans. Si on veut assurer la paix civile, il faut travailler à assurer le devenir et le futur de cette jeunesse. Si on n’y travaille pas, on risque d’avoir des crises à répétition. Il faut dire aux jeunes que l’Etat à le devoir de les former, de les instruire mais l’Etat ne peut pas tous les embaucher. On ne peut devenir 20 millions de fonctionnaires. Donc il faut développer des initiatives pour que au niveau des jeunes, une fois qu’ils ont fini d’être formés, ils créent leurs emplois, leurs entreprises», a-t-il suggéré. Le président Laurent Gbagbo s’est donc montré satisfait de son séjour. Il dit en avoir tiré profit pour le cinquantenaire ivoirien. «Le Cinquantenaire a été organisé comme je souhaite que soit le cinquantenaire ici. Le plus grand volet, c’était la réflexion. Ils ont fait un colloque international. Je n’ai pas pu participer au débat, mais j’ai participé au moins à la séance de clôture. Et les conclusions sont bonnes, nous avons ramené beaucoup de dossiers pour ne pas avoir à nous répéter, pour aborder d’autres sujets qui n’ont pas été abordés à Yaoundé parce que les problèmes de l’Afrique sont les mêmes : sous-équipement, sous- développement, manque de défense forte», a-t-il affirmé.

Serge Armand Didi
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