Les envoyés de Akossi Bendjo qui devaient faire le “nettoyage” de la Sorbonne, ont été abandonnés par les forces de l’ordre avant d’avoir goûté à la “repression” des locataires des lieux.
Intifada au Plateau. Des ‘‘sorbonnards’’ armés de machettes, gourdins et barres de fer d’un côté et de l’autre des agents de la mairie du Plateau se lançant des projectiles. Un choc qui s’est soldé par des blessés dont deux agents municipaux. Un autre agent tombé dans les filets des sorbonnards supplie ses bourreaux de ne pas le tuer. La voie menant de cet espace de “la voix libérée” à la mairie du Plateau ressemblait, hier, à un véritable champ de bataille avec des barricades posées un peu partout. C’était la débandade dans le quartier des affaires. Comment en est-on arrivé là. Le déguerpissement de l’espace surnommé la Sorbonne au cœur du Plateau était prévu le 29 mai. Mais, le premier magistrat de la commune, Noël Akossi Bendjo, qui a certainement voulu prendre les Sorbonnards au dépourvu, a anticipé l’opération. C’était mal connaître les occupants des lieux qui, ayant eu l’information, ont constitué un front pour faire échec à la mairie. Selon la municipalité, le déguerpissement devait se dérouler avant 5 h du matin, encadré par les forces de l’ordre. Une circulaire du maire avait été adressée à l’autorité compétente en la matière. Mais, hier, point de flic sur le site où, selon des conseillers du maire, ils étaient pourtant attendus. Après une longue attente, des agents du service sécurité et de salubrité de la mairie décident de faire le ménage. A 7h, ils donnent l’assaut. Forte d’une centaine d’agents, l’équipe entame sa progression vers sa cible, avec pour seule arme, un Caterpillar. Les sorbonnards, sur le qui-vive, déclenchent la contre-attaque. Ils repoussent les hommes de Bendjo par des jets de pierres et de bouteilles remplies de sable. Les agents municipaux comprennent qu’ils ont à faire à des hommes déterminés à défendre, par tous les moyens, leur « territoire ». Ils décident alors de se replier vers leur base. Les sorbonnards repoussent les ‘‘assaillants’’ jusqu’aux portes de la mairie. La police arrive sur les lieux des affrontements aux environs de 8 h. Non pas pour prêter main forte à l’autorité, mais plutôt elle prend position aux alentours de la Sorbonne. Interrogé, un membre de la communication de la mairie a indiqué que les forces de l’ordre ont pris fait et cause pour les sorbonnards. Deux agents municipaux, notamment Koné Domin et Blaya Benoît ont été pris en otage, blessés à coups de poignard, avant d’être relâchés. Vers 10 h, le calme revient. Akossi Bendjo anime une conférence de presse dans les locaux annexes de la mairie pour faire le point de cette opération qui a échoué. Mais le maire n’est pas un homme à baisser les bras. Il confie à la presse sa détermination à poursuivre l’opération ‘‘commune propre’’. « Nous allons pousser jusqu’à ce qu’ils partent », a dit le maire qui s’explique difficilement l’absence des forces de l’ordre. « La Sorbonne, a-t-il promis, doit être rasée avant l’ouverture des assises de la Bad. ». Bendjo s’est, par ailleurs, indigné que Nado Clément soit allé le dimanche à la mairie pour le menacer avec une arme à feu.
Kuyo Anderson
Intifada au Plateau. Des ‘‘sorbonnards’’ armés de machettes, gourdins et barres de fer d’un côté et de l’autre des agents de la mairie du Plateau se lançant des projectiles. Un choc qui s’est soldé par des blessés dont deux agents municipaux. Un autre agent tombé dans les filets des sorbonnards supplie ses bourreaux de ne pas le tuer. La voie menant de cet espace de “la voix libérée” à la mairie du Plateau ressemblait, hier, à un véritable champ de bataille avec des barricades posées un peu partout. C’était la débandade dans le quartier des affaires. Comment en est-on arrivé là. Le déguerpissement de l’espace surnommé la Sorbonne au cœur du Plateau était prévu le 29 mai. Mais, le premier magistrat de la commune, Noël Akossi Bendjo, qui a certainement voulu prendre les Sorbonnards au dépourvu, a anticipé l’opération. C’était mal connaître les occupants des lieux qui, ayant eu l’information, ont constitué un front pour faire échec à la mairie. Selon la municipalité, le déguerpissement devait se dérouler avant 5 h du matin, encadré par les forces de l’ordre. Une circulaire du maire avait été adressée à l’autorité compétente en la matière. Mais, hier, point de flic sur le site où, selon des conseillers du maire, ils étaient pourtant attendus. Après une longue attente, des agents du service sécurité et de salubrité de la mairie décident de faire le ménage. A 7h, ils donnent l’assaut. Forte d’une centaine d’agents, l’équipe entame sa progression vers sa cible, avec pour seule arme, un Caterpillar. Les sorbonnards, sur le qui-vive, déclenchent la contre-attaque. Ils repoussent les hommes de Bendjo par des jets de pierres et de bouteilles remplies de sable. Les agents municipaux comprennent qu’ils ont à faire à des hommes déterminés à défendre, par tous les moyens, leur « territoire ». Ils décident alors de se replier vers leur base. Les sorbonnards repoussent les ‘‘assaillants’’ jusqu’aux portes de la mairie. La police arrive sur les lieux des affrontements aux environs de 8 h. Non pas pour prêter main forte à l’autorité, mais plutôt elle prend position aux alentours de la Sorbonne. Interrogé, un membre de la communication de la mairie a indiqué que les forces de l’ordre ont pris fait et cause pour les sorbonnards. Deux agents municipaux, notamment Koné Domin et Blaya Benoît ont été pris en otage, blessés à coups de poignard, avant d’être relâchés. Vers 10 h, le calme revient. Akossi Bendjo anime une conférence de presse dans les locaux annexes de la mairie pour faire le point de cette opération qui a échoué. Mais le maire n’est pas un homme à baisser les bras. Il confie à la presse sa détermination à poursuivre l’opération ‘‘commune propre’’. « Nous allons pousser jusqu’à ce qu’ils partent », a dit le maire qui s’explique difficilement l’absence des forces de l’ordre. « La Sorbonne, a-t-il promis, doit être rasée avant l’ouverture des assises de la Bad. ». Bendjo s’est, par ailleurs, indigné que Nado Clément soit allé le dimanche à la mairie pour le menacer avec une arme à feu.
Kuyo Anderson