Avec les Assemblées annuelles de la Bad qui se tiennent les 27 et 28 mai à Abidjan, rares sont les sites jugés encombrants et salissants qui ont résisté à la volonté des autorités politiques et municipales d’assainir la perle des lagunes. Vendeurs ambulants, ‘‘djosseurs de nama’’, taxis woro woro, tous ont été chassés du Plateau, centre des affaires. Excepté la Sorbonne aux mains de la galaxie patriotique. Sur ce site, les partisans du chef de l’Etat ont bâti une « cité imprenable ». Haut lieu de tous les vices - drogue, prostitution, vente de CD piratés, médicaments de rue, tribune politique etc.- la Sorbonne, située à quelques pas de la présidence de la République, est un endroit où règne le désordre. Malgré les démarches au sommet de l’Etat du premier magistrat du Plateau, rien n’est fait pour raser cet espace qui fait la honte du quartier administratif. Le chef de l’Etat, selon des indiscrétions, aurait confié le dossier à son ministre de l’Intérieur. Mais Désiré Tagro n’est pas prêt à enlever le pain de la bouche des “patriotes”, ses alliés. Comment comprendre que les woro woro qui rendent d’énormes services aux travailleurs soient déguerpis pendant que les sorbonnards continuent tranquillement de défier l’autorité municipale ? Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures ? C’est aussi ça le charme de la refondation.
K.A
K.A