Les houphouétistes se réunissent aujourd'hui, une dizaine de jours après leurs querelles intestines sur le report ou non de la marche du 15 mai. Occasion pour laver le linge sale en famille et tenter de repartir sur de nouvelles bases.
Enfin la réunion de vérité chez les houphouétistes. C'est en effet, aujourd'hui que les quatre leaders du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui ont sans doute des ressentiments les uns envers les autres, au sujet du report précipité de la marche du 15 mai, ont pris rendez-vous pour un dialogue direct familial. Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Innocent Anaky Kobena et Albert Toikeusse Mabri ont donc décidé de se parler, après s'être livrés à une guerre ouverte de mots. Les «incompréhensions » qui ont amené les uns à «dévoyer» les objectifs de la marche, devraient constituer le menu des débats. « Je ne pense pas qu'il s'agira d'aller arrondir des angles», rejette d'emblée Alhassane Salif N'Diaye, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) et porte-parole du Rhdp. Mais il confirme: «ce sera sans doute le lieu d'évoquer les raisons du report de la marche».
C'est que, le mercredi 12 mai, le doyen d'âge du Rhdp, Henri Konan Bédié Bédié avait clairement dénoncé l'intention de certains houphouétistes de déposer Laurent Gbagbo par la rue. Qui sont ces ''dévoyeurs'' de lutte ? A en croire le Sg de l'Udpci, les leaders ne répondront pas à cette question. « La réunion du mardi, soutient-il, entre dans les habitudes des rencontres de nos leaders. Il ne s'agira donc pas d'aller asseoir les bases d'une quelconque alliance ». Laissée sans réponse, cette question sur le ou les « dévoyeur(s) » d'objectif ne va-t-elle pas aggraver les amertumes des militants ? Salif N'Diaye répond que l'on se trompe sur le compte de ''l'opposition significative'' « Vous semblez découvrir le Rhdp et ses leaders », tranquillise-t-il, rassurant. Et de poursuivre en disant qu'ils ont connu pire, mais que des situations comparables n'ont pas emporté leur alliance. Emolo Claude, membre du grand conseil du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) est d'avis que la question sur l'identité de l'anti-Gbagbo n'est pas d'actualité. Toutefois, il attaque l'argument que présente Salif N'diaye, pour qui « le Rhdp a des dispositions solides ». Lesquelles dispositions lui permettent, dit-il, de résister au temps. Pourtant, le 10 mai, date de la visite de Laurent Gbagbo chez M. Bédié, les adversaires du chef de l'Etat ont fauté, se plaint Emolo Claude. Il fait observer que les leaders de l'opposition ont exposé leur désunion, en parlant de plusieurs voix discordantes. Désormais, préconise-t-il, les houphouétistes doivent être unanimes. La conférence des présidents « doit définir de quoi sera fait demain ». Car, sa stratégie de combat est « dépassée » et il doit comprendre qu' « il faut s'opposer autrement au régime en place ». A en croire M. Emolo, la base est « fatiguée » d'une opposition qui joue le rôle d'accompagnateur du régime. Emolo Claude propose que la réunion de ce mardi parle sérieusement du recadrage du combat politique. « Il faut définir quelque chose de très clair, il faut que nous nous départissions de certaines valeurs qui ne correspondent à rien par rapport à ce qui se passe sur le terrain », suggère-t-il avec force. Il pense déjà à « une attitude conséquente » face à des adversaires dont il dit « sans foi ni loi».
Si la réunion du jour est une rencontre ordinaire comme le dit Salif N'Diaye, va-t-elle laisser de côté d'autres questions fondamentales ? En effet, de nombreux militants et même des non-houphouétistes ne cessent de s'interroger sur l'opportunité de l'existence du Rhdp. S'il devait continuer de s'opposer, quel visage présentera-t-il devant un Laurent Gbagbo, dont une opinion estime qu'il a poussé ses adversaires à perdre la face ? Quel sera la nouvelle conception de l'accession au pouvoir pour le Rhdp? Le bloc a affiché sa fragilité, car, l'on a entendu ses leaders s'entre-déchirer. « Ils doivent désormais parler d'une seule voix, confie Emolo Claude. « Si des activités sont décidées, il faut que la conférence des présidents réagisse pour dire si elle est contre ou non. Elle doit arrêter de cafouiller».
Bidi Ignace
Enfin la réunion de vérité chez les houphouétistes. C'est en effet, aujourd'hui que les quatre leaders du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui ont sans doute des ressentiments les uns envers les autres, au sujet du report précipité de la marche du 15 mai, ont pris rendez-vous pour un dialogue direct familial. Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Innocent Anaky Kobena et Albert Toikeusse Mabri ont donc décidé de se parler, après s'être livrés à une guerre ouverte de mots. Les «incompréhensions » qui ont amené les uns à «dévoyer» les objectifs de la marche, devraient constituer le menu des débats. « Je ne pense pas qu'il s'agira d'aller arrondir des angles», rejette d'emblée Alhassane Salif N'Diaye, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) et porte-parole du Rhdp. Mais il confirme: «ce sera sans doute le lieu d'évoquer les raisons du report de la marche».
C'est que, le mercredi 12 mai, le doyen d'âge du Rhdp, Henri Konan Bédié Bédié avait clairement dénoncé l'intention de certains houphouétistes de déposer Laurent Gbagbo par la rue. Qui sont ces ''dévoyeurs'' de lutte ? A en croire le Sg de l'Udpci, les leaders ne répondront pas à cette question. « La réunion du mardi, soutient-il, entre dans les habitudes des rencontres de nos leaders. Il ne s'agira donc pas d'aller asseoir les bases d'une quelconque alliance ». Laissée sans réponse, cette question sur le ou les « dévoyeur(s) » d'objectif ne va-t-elle pas aggraver les amertumes des militants ? Salif N'Diaye répond que l'on se trompe sur le compte de ''l'opposition significative'' « Vous semblez découvrir le Rhdp et ses leaders », tranquillise-t-il, rassurant. Et de poursuivre en disant qu'ils ont connu pire, mais que des situations comparables n'ont pas emporté leur alliance. Emolo Claude, membre du grand conseil du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) est d'avis que la question sur l'identité de l'anti-Gbagbo n'est pas d'actualité. Toutefois, il attaque l'argument que présente Salif N'diaye, pour qui « le Rhdp a des dispositions solides ». Lesquelles dispositions lui permettent, dit-il, de résister au temps. Pourtant, le 10 mai, date de la visite de Laurent Gbagbo chez M. Bédié, les adversaires du chef de l'Etat ont fauté, se plaint Emolo Claude. Il fait observer que les leaders de l'opposition ont exposé leur désunion, en parlant de plusieurs voix discordantes. Désormais, préconise-t-il, les houphouétistes doivent être unanimes. La conférence des présidents « doit définir de quoi sera fait demain ». Car, sa stratégie de combat est « dépassée » et il doit comprendre qu' « il faut s'opposer autrement au régime en place ». A en croire M. Emolo, la base est « fatiguée » d'une opposition qui joue le rôle d'accompagnateur du régime. Emolo Claude propose que la réunion de ce mardi parle sérieusement du recadrage du combat politique. « Il faut définir quelque chose de très clair, il faut que nous nous départissions de certaines valeurs qui ne correspondent à rien par rapport à ce qui se passe sur le terrain », suggère-t-il avec force. Il pense déjà à « une attitude conséquente » face à des adversaires dont il dit « sans foi ni loi».
Si la réunion du jour est une rencontre ordinaire comme le dit Salif N'Diaye, va-t-elle laisser de côté d'autres questions fondamentales ? En effet, de nombreux militants et même des non-houphouétistes ne cessent de s'interroger sur l'opportunité de l'existence du Rhdp. S'il devait continuer de s'opposer, quel visage présentera-t-il devant un Laurent Gbagbo, dont une opinion estime qu'il a poussé ses adversaires à perdre la face ? Quel sera la nouvelle conception de l'accession au pouvoir pour le Rhdp? Le bloc a affiché sa fragilité, car, l'on a entendu ses leaders s'entre-déchirer. « Ils doivent désormais parler d'une seule voix, confie Emolo Claude. « Si des activités sont décidées, il faut que la conférence des présidents réagisse pour dire si elle est contre ou non. Elle doit arrêter de cafouiller».
Bidi Ignace