Le président de la Banque africaine de développement (Bad), Donald Kaberuka, a indiqué que les défis de l’Afrique restent les mêmes quel que soit le président qui va diriger l’institution. Il exhorte les Ivoiriens à tout mettre en œuvre pour en finir avec la crise qui, selon lui, «est la condition sine qua non du retour au siège de l’institution». Il a tenu ces propos, hier, à la salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire, à Abidjan-Cocody, en marge des travaux préparatifs de la 45ème Assemblée annuelle de la Bad. Pour lui, le soutien de la Banque africaine à la Côte d’Ivoire et la tenue des assisses à Abidjan sont un signal fort adressé à ce pays. «Le règlement heureux de cette crise permettra à la Côte d’Ivoire de poursuivre ses actions de leader économique dans la sous-région ouest africaine», a-t-il déclaré, ajoutant que «ce retour dépendra également et surtout des conditions sécuritaires du personnel, de la disponibilité d’établissements scolaires et sanitaires et de l’achèvement des travaux de réhabilitation de l’immeuble abritant le siège». Dans cette dynamique, a relevé le président Kaberuka, «la Banque a octroyé à la Côte d’Ivoire en 2009, un prêt de 450 millions de dollars, au titre de la facilité aux Etats fragiles, pour lui permettre d’apurer ses dettes». Toujours selon le président de la Bad, «il s’agit d’un signal fort au pays». Et de poursuivre : «Dépêchons-nous, peuple ivoirien, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique attendent la sortie de crise en Côte d’Ivoire. J’encourage les Ivoiriens à progresser sur la voie du redressement». La conférence de presse a été également l’occasion pour le président Donald Kaberuka de passer en revue les questions liées à l’augmentation générale du capital et à son programme de travail, dans l’hypothèse où il serait réélu. Concernant le capital, M. Kaberuka a souligné a évolué de manière exponentielle, depuis le début des opérations de la Banque. Cette évolution se traduit par une forte demande dans le financement des projets en Afrique, depuis les graves crises qui ont secoué les pays africains ces dernières années. Le capital de la Banque, a-t-il dit, passe de 30 à 100 milliards de dollars. «La Banque a dû prendre des initiatives pour aider les pays touchés par ces crises», a-t-il dit. «Quel que soit le président qui sera élu, les défis à relever pour l’Afrique seront les mêmes», a expliqué M. Kaberuka, à la question de savoir quelles seraient ses priorités. Selon lui, il s’agira d’accorder une priorité aux besoins des populations africaines, en majorité jeunes, faire face aux défis de l’urbanisation et renforcer le partenariat Sud-Sud, en misant sur les partenaires asiatiques qu’il souhaite nombreux en tant que membres de l’institution. Le président de la Bad a expliqué que les initiatives de son institution en Côte d’Ivoire dans le privé concernent la centrale thermique d’Azito, le Port de San Pedro et la Petroci. Il a ajouté qu’il a créé un nouveau département qui va s’occuper de l’énergie et de l’environnement. Il n’a pas manqué de dire que l’Afrique aura toujours besoin des énergies anciennes comme nouvelles à conditions de créer les conditions de protection. Donald Kaberuka a précisé que l’élection à la présidence de la Bad est très transparente. Gomon Edmond
Économie Publié le mercredi 26 mai 2010 | Notre Voie
Assemblées annuelles de la Bad à Abidjan - Donald Kaberuka : “Il s’agit d’un signal fort à la Côte d’Ivoire”
© Notre Voie Par DREconomie - Abidjan abrite les assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD), les 27 et 28 mai 2010
Photo: Donald Kaberuka, président du Groupe de la BAD