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Économie Publié le mercredi 26 mai 2010 | Le Patriote

Progrès dans les Etats africains : Ce que les bailleurs de fonds exigent

© Le Patriote Par Emma
La Banque mondiale finance le CI-PAST
Des communications et exposés enrichissants. C’est le tableau qui est offert tous les jours, depuis lundi, aux différents participants jusqu’à la tenue des assemblées annuelles de la Bad (Banque africaine de développement) qui s’ouvrent officiellement demain, jeudi. Hier, a eu lieu, sur le site de l’hôtel Ivoire, le lancement de l`édition 2010 des Perspectives économiques en Afrique (PEA). Il ressort du rapport axé sur le thème «la mobilisation des ressources publiques et l`aide»,

Bonne gouvernance à tous les niveaux…

que les progrès futurs de l`Afrique dépendront, de la bonne gouvernance politique et économique, de l’amélioration des infrastructures, du commerce intra-régional, de la réduction des inégalités et de la pauvreté, de l’amélioration de la mobilisation des ressources publiques. L’édition 2010 des Perspectives économiques en Afrique est publiée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), l`Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission économique des Nations Unies pour l`Afrique (CEA). Cette publication contient des rapports complets, des analyses et des informations exhaustives sur 50 pays africains. «Du fait de la perspective d`une reprise tout juste modérée dans un certain nombre de pays africains, il est encore plus urgent de s`attaquer aux problèmes structurels qui existaient avant même la crise mondiale, et qui ont réduit le potentiel de croissance et entraîné des niveaux élevés de pauvreté», a déclaré Léonce Ndikumana, directeur du département de la Recherche à la BAD. Le rapport a beaucoup insisté sur l’importance de la bonne gouvernance à tous les niveaux pour les Etats africains qui aspirent au développement. C’est donc un sésame pour les pays africains qui veulent faire des progrès. Les conclusions de l`édition 2010 des Perspectives économiques en Afrique feront l’objet d’un débat par les ministres africains et les dirigeants des entreprises qui investissent dans la région, dans le cadre du 10e Forum économique international sur l`Afrique, prévu le 11 juin au ministère français de l`Economie, de l`Industrie et de l`Emploi. Ce lancement a été présidé par l`économiste en chef et vice-président de la BAD, Mthuli Ncube. Henri-Bernard Solignac-Lecomte, chef du Bureau français du Centre de développement de l`OCDE, Emmanuel Nnadozie, directeur de la division du développement économique de la CEA et du NEPAD, et Thierry de Saint-Maurice, chef de la Délégation de la Commission européenne en Côte d`Ivoire, ont fait des observations très éclairantes sur le rapport.

…Apport de la Diaspora

Durant cette journée, l’on a pu assister également à une communication relative à l’importance de la Diaspora. Cet atelier organisé par l’Unité des Etats fragiles avait pour thème : « Mobiliser la diaspora africaine pour le renforcement des capacités et le développement : Approches nationales et sous-régionales orientées vers les États fragiles ». Il a pour objectif d’étudier les voies et moyens d’intégrer la diaspora dans leur processus de développement. En prenant en exemple certains pays comme la Chine, l’Inde, la Thaïlande, la Corée du Sud, ainsi que les pays du Maghreb dont la Tunisie. Ceux-ci ont intégré de manières diverses, avec succès, leur diaspora respective. Surtout que l’un des héritages de la situation de fragilité des pays est l’exode du capital humain et des compétences. Cette fuite en masse de cerveaux africains, qui est la conséquence de la mauvaise gouvernance, des difficultés économiques et des conflits, a entrainé un appauvrissement des capacités humaines et une fragilisation des institutions. Les États fragiles ont été les plus touchés par le taux élevé d’expatriation de professionnels africains. Les échanges ont permis aux uns et autres de proposer des solutions par le biais de partage d’expérience. La Bad veut donc connecter les gouvernements africains avec les réseaux d’experts de la diaspora dans le but de faciliter le dialogue et favoriser le débat sur les stratégies efficaces d’engagement de la diaspora, non seulement pour le renforcement des capacités institutionnelles et la prestation de services, mais aussi comme source potentielle d’accélération du développement économique. Cela, grâce à leur esprit d’entreprise, d’innovation et d’investissement. La Banque peut aussi aider au renforcement des capacités des différentes parties prenantes pouvant contribuer à la préparation et à la mise en œuvre des politiques et mécanismes destinés à institutionnaliser les contributions de la diaspora au processus de développement. Les différents intervenants ont évoqué le transfert de compétences, l’organisation de Forum. Selon certains, les pays doivent créer les conditions pour capter les ressources, aussi bien au niveau des fonds que des ressources humaines. Pour d’autres, il serait important pour les pays d’avoir un fichier afin de détecter les personnes de la diaspora susceptibles d’apporter un plus à leurs Etats respectifs. Des voix se sont élevées pour demander aux pays de créer les conditions du retour de cette diaspora. La Cedeao a pour sa part fait savoir qu’elle organise régulièrement des appels à candidatures dans plusieurs domaines pour que les compétences de la diaspora soient mises en compétition pour un retour en Afrique.

Jean Eric ADINGRA
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