N° 125 MI/ONI/DG/SIC/KA. Telles sont les références de la note circulaire adressé aux mairies du district d'Abidjan par le directeur général de l'Office national d'identification (Oni), Benjamin Tobo Esso. Le courrier datant du 12 mai informait les maires du passage de « missions de contrôle et d'investigation dans l'ensemble des centres d'état civil du district d'Abidjan à compter du lundi 17 mai 2010 ». Avec pour but de « consolider la base de données identification en vue de la distribution prochaine des cartes nationales d'identité ». Et, la suspicion, toujours au rendez-vous dans ce processus de sortie de crise, venait de renaître, cette fois du côté de l'opposition qui a dénoncé une action en dehors du mode opératoire. Une tentative de fraude donc. Hier, sur Onuci Fm, le Dg de l'Oni a expliqué les raisons qui ont amené ses services à lancer l'opération d'audit. « Tous ce que l'Oni (Office national d'identification) fait, c'est dans la perspective de la production et la distribution des cartes d'identité. Et dans ce cadre-là, le mode opératoire prévoit que l'Oni et la Cnsi (Commission nationale de supervision de l'identification, ndlr) valident ces cartes d'identité avant leur distribution », a-t-il soutenu. Poursuivant son argumentation, Tobo Esso a argué que « Le fichier qui nous a été transmis par l'Ins (Institut national de la statistique, ndlr) et la Sagem s'appelle fichier population. Il contient les formulaires, les extraits d'acte de naissance et/ou les jugements supplétifs avec lesquelles les personnes se sont faites enrôlées. La vérification tendra à vérifier que les extraits de naissance et les jugements supplétifs sont bien des actes qui ont été établis à partir de registres existants dans les registres d'actes civils. Mais si ce sont des actes de naissance ou jugements supplétifs qui n'ont pas d'original dans les registres d'état civil, il va sans dire qu'on va se poser des questions sur leur provenance ». Joint dans l'après-midi, Emmanuel Grattié Lavry, membre du service communication de l'Oni a confié que l'opération n'est pas une violation du mode opératoire.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza