Le ministre de l'Environnement et des Eaux et Forêts a été mis en congé de la direction nationale de campagne de Francis Wodié où il occupait le poste d'adjoint.
L'information a été relayée, hier, par la presse nationale. Le ministre de l'Environnement et des eaux et forêts, Karim Fadiga, a quitté son poste de directeur national de campagne adjoint du candidat Francis Wodié. Il s'agit, pour le Parti ivoirien des travailleurs (Pit), de source proche de sa direction, de démarquer les affaires de l'Etat des actions du parti. « Par le passé, cela a créé des problèmes. Le Pit qui est soucieux du respect de la République, a décidé de débarrasser le ministre des pressions politiques », explique notre interlocuteur. Qui a ajouté que le remplaçant de Karim Fadiga n'a pas encore été désigné. Même si ce cas est le premier du genre - parce que l'occupant d'un tel poste n'avait jamais été nommé ministre - et bien que le secrétaire général du parti, Kouablan François, précise qu'il ne s'agit pas « d'une démission », l'on doit tout de même saluer le souci du camp de Francis Wodié de faire la part des choses entre parti politique et Etat. Une leçon à la classe politique, aussi bien au camp présidentiel qu'à l'opposition. C'est, en effet, un secret de Polichinelle que de dire que d'un côté comme de l'autre, les ministères sont très souvent mis au second plan par rapport à la campagne électorale. Et, quand on sait que dans la plupart des cas, l'équipe ministérielle est composée, en majorité, de membres du même parti politique, l'on comprend que les cabinets sont très souvent désertés. Il faut pouvoir faire un choix. Soit le militant est trop efficace, trop important pour le parti pour rester en marge des activités politiques, et là, il ne devient pas ministre. Ou, il est nommé et fait le travail pour lequel l'argent du contribuable est utilisé pour le payer. L'on a en mémoire le refus de Laurent Gbagbo de voir certains ministres réintégrer le gouvernement après sa dissolution en février dernier. Le coordinateur de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci), Patrick N'Gouan, salue l'initiative du Pit. Pour lui, il est nécessaire de faire le distinguo entre le travail pour la formation politique et la fonction de ministre : « Il faut éviter que les moyens de l'Etat, ses ressources humaines, servent à faire vivre le parti au lieu de profiter à la population ». Vivement que la leçon fasse tache d'huile au sein des autres formations.
Bamba K. Inza
L'information a été relayée, hier, par la presse nationale. Le ministre de l'Environnement et des eaux et forêts, Karim Fadiga, a quitté son poste de directeur national de campagne adjoint du candidat Francis Wodié. Il s'agit, pour le Parti ivoirien des travailleurs (Pit), de source proche de sa direction, de démarquer les affaires de l'Etat des actions du parti. « Par le passé, cela a créé des problèmes. Le Pit qui est soucieux du respect de la République, a décidé de débarrasser le ministre des pressions politiques », explique notre interlocuteur. Qui a ajouté que le remplaçant de Karim Fadiga n'a pas encore été désigné. Même si ce cas est le premier du genre - parce que l'occupant d'un tel poste n'avait jamais été nommé ministre - et bien que le secrétaire général du parti, Kouablan François, précise qu'il ne s'agit pas « d'une démission », l'on doit tout de même saluer le souci du camp de Francis Wodié de faire la part des choses entre parti politique et Etat. Une leçon à la classe politique, aussi bien au camp présidentiel qu'à l'opposition. C'est, en effet, un secret de Polichinelle que de dire que d'un côté comme de l'autre, les ministères sont très souvent mis au second plan par rapport à la campagne électorale. Et, quand on sait que dans la plupart des cas, l'équipe ministérielle est composée, en majorité, de membres du même parti politique, l'on comprend que les cabinets sont très souvent désertés. Il faut pouvoir faire un choix. Soit le militant est trop efficace, trop important pour le parti pour rester en marge des activités politiques, et là, il ne devient pas ministre. Ou, il est nommé et fait le travail pour lequel l'argent du contribuable est utilisé pour le payer. L'on a en mémoire le refus de Laurent Gbagbo de voir certains ministres réintégrer le gouvernement après sa dissolution en février dernier. Le coordinateur de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci), Patrick N'Gouan, salue l'initiative du Pit. Pour lui, il est nécessaire de faire le distinguo entre le travail pour la formation politique et la fonction de ministre : « Il faut éviter que les moyens de l'Etat, ses ressources humaines, servent à faire vivre le parti au lieu de profiter à la population ». Vivement que la leçon fasse tache d'huile au sein des autres formations.
Bamba K. Inza
