Cinquantenaire de l’Iep de Grand-Bassam - Simone Gbagbo : “80% de réussite aux examens scolaires, c’est possible”

L’inspection de l’enseignement préscolaire et primaire de Grand-Bassam a 52 ans. Pour marquer cet âge de maturité, Mme Manglé Marie José, inspecteur, chef de circonscription et ses collaborateurs ont fêté le cinquantenaire de l’inspection de Grand-Bassam. Les festivités ont eu pour cadre le stade municipal de la localité en présence de la Première dame Simone Ehivet Gbagbo, du corps enseignant et des autorités administratives et politiques. Mme l’inspecteur a fait l’état des lieux. Déficit en tables-bancs, en matériels informatiques, en équipement préscolaire. A cela, elle ajoute le manque de locaux adéquats, faible taux de programme de renforcement, manque criant d’enseignants et l’approche qualité comme instrument de mesure du système éducatif. Malgré cette précarité, le résultat scolaire au titre de l’année 2008-2009 est modeste. 80, 45% d’admis au Cepe et 47,78% à l’entrée en sixième. Ceci grâce à la synergie des efforts de ses collaborateurs. Toutefois, le chef de la circonscription ambitionne d’ouvrir 19 classes à la rentrée prochaine pour l’intégration précoce de la petite enfance dans le milieu scolaire. Qui, souligne-t-elle, favorisera son épanouissement et surtout sa socialisation. Parmi les difficultés que Mme l’inspecteur a traduites en préoccupation, la Première dame de Côte d’Ivoire Simone Ehivet Gbagbo a promis offrir une centaine de tables-bancs. La marraine de cette cérémonie a souligné que le cinquantenaire, c’est en même temps la fête du jubilé, la restauration de délivrance et de redémarrage de la vie pour les 50 années à venir. C’est donc le moment de faire le bilan et de repartir sur de nouvelles bases. Revenant sur résultats scolaires de l’année écoulée, la Première dame a demandé à ses filleuls de faire mieux. « Nous devons être capables de faire réussir à nos examens les élèves que nous avons portés pendant des années, c’est d’obtenir au moins 80% de réussite aux examens». C’est un défi, juge la Première dame que le corps enseignant se doit de relever. Celui de faire en sorte que l’enseignement dispensé soit de qualité. Elle a également plaidé pour que soit intégrée à toutes les formations parascolaires données aux enfants, la formation aux métiers de la pêche. Car, dira-t-elle, « nous sommes dans une zone où la première caractéristique est l’eau ; pourtant cette matière nous ne l’utilisons pas pour créer de la richesse. Aujourd’hui, nous sommes contraints d’importer le tilapia de Chine». La seule alternative pour faire face à ce déséquilibre, juge la Première dame, c’est de prendre appui sur les valeurs traditionnelles. En les intégrant à l’activité moderne, à l’enseignement et à la formation moderne.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam