Les autres écoles Iqra seront bientôt ouvertes, selon les responsables du CNI qui ont initié le projet. La première ayant ouvert ses portes est celle de Niangon à Yopougon depuis 2003. Pour bon nombre de musulmans, c'est une expérience qui va servir pour faciliter le fonctionnement des Iqra de Plateaux Dokui, Bouaké, Bingerville, Korhogo et San-Pedro. Son directeur, El Hadj Bakayoko Mamadou, nous a accordé un entretien dans lequel il explique les grandes lignes de son école.
Islam Info : Quelle est la particularité de l'école Iqra ?
Bakayoko Mamadou : La particularité de notre école est que nous sommes une école confessionnelle qui suit le programme éducatif national. On enseigne les disciplines, telles que la mathématique, le français, etc. Mais parallèlement, on fait de l'éducation islamique. On enseigne aux enfants comment pratiquer l'Islam, ce qui ne se fait pas ailleurs. Et c'est ce qui fait notre spécificité.
II : Avec ce système, quels objectifs vous voulez-vous atteindre exactement ?
B.M : Notre objectif est de former un enfant musulman qui ne renonce pas à sa religion. On initie les élèves à l'Islam, et on fait en sorte qu'ils aiment leur religion. Notre objectif au primaire n'est pas d'amener l'élève à parler couramment l'arabe. Mais on lui permet d'apprendre certaines phrases arabes d'une manière pas très approfondie.
II : Qu'est-ce que vous enseignez aux élèves islamiquement ?
B.M : On enseigne aux enfants ce que c'est que la foi musulmane, la prière et la manière de l'accomplir en détail et les autres piliers de l'Islam. On leur inculque également l'amour de l'Islam.
II : Avec cet enseignement, votre objectif sera-t-il atteint ?
B.M : Nous sommes sur la bonne voie. Notre action ne s'arrête pas au niveau primaire. Le Conseil National Islamique a conçu un système éducatif qui part du préscolaire jusqu'à l'Université. Au niveau primaire, c'est l'initiation. Au secondaire, il faut être sûr que les élèves arriveront à maitriser l'arabe. En ce moment, on apprend l'arabe comme il en est pour l'anglais, l'allemand et l'espagnol. Un enfant apprend progressivement. Il ne peut pas tout savoir à la fois. Surtout que nos enfants sont très jeunes, il ne faut pas leur donner trop de choses à la fois . Car, l'apprentissage ne peut pas se faire tant que l'enfant ne dispose pas de capacités.
II : Quelles sont les difficultés aux quelles vous êtes confrontés à Iqra?
B.M : Les difficultés sont nombreuses. S'il n'y en avait pas ce serait très bon. Mais toute œuvre humaine comporte des difficultés. Les problèmes que nous avons sont dus à l'environnement, c'est-à-dire les membres de la communauté musulmane. Ils trouvent que l'école est chère. Cela nous a fait perdre beaucoup d'élèves cette année. Ils ont peut-être raison de le dire. Mais on doit tous tenir compte de l'investissement qui a été fait. Je crois que les frais scolaires ne sont pas aussi chers par rapport à ce qu'on trouve ailleurs. Je pense que les parents devraient faire un effort de payer la scolarité.
II : Quels sont les frais scolaires ?
B.M : Nous avons les frais d'inscription à 12 000F, le préscolaire à 50 000F, du CP 1 au CE 2 à 70 000F et le CM à 75 000F.
II : Ne pouvez-vous pas revoir les tarifs à la baisse ?
B.M : Compte tenu du fait que nous n'avons pas beaucoup d'élèves cette année, le président du CNI, l'Imam Koudouss a demandé qu'on revoie les prix à la baisse. On a fait une nouvelle tarification qui me semble être abordable.
II : Depuis que Iqra a ouvert ses portes, quels en sont les avantages?
B.M : L'école a ouvert ses portes en 2003-2004. Mais c'est en 2005 que nous avons eu nos premiers candidats au CEPE. Depuis lors, nos résultats sont positifs. Nous sommes parmi les écoles d'excellence à l'inspection de l'enseignement primaire de Yopougon-Niangon. C'est un avantage, concernant l'éducation islamique, quand bien même les parents d'élèves ne semblent pas être satisfaits. J'affirme qu'il y a un très beau travail qui se fait à ce niveau par les deux enseignants, Sylla Mamadou et Doumbia Yacoub. Dans la récitation des sourates, je crois que les élèves sont très bien encadrés et même dans la prononciation des lettres en arabe. Cet aspect me donne aussi une très grande satisfaction.
II : Il y a combien d'élèves actuellement à Iqra ?
B.M : Nous avons 145 élèves.
II : Combien d’élèves ont été inscrits cette année ?
B.M : Ils sont une centaine. Mais avec les nouvelles mesures de tarification que nous avons prises, les élèves nous reviendront.
II : Pouvez-vous nous donner le nombre des enseignants à Iqra ?
B.M : Nous avons dix enseignants à Iqra. Il y a en six qui détiennent chacun une des classes primaires. Il y a deux (2) au préscolaire et les deux (2) autres sont pour l'enseignement et l'éducation islamiques.
II : Quelles sont les heures de travail à Iqra ?
B.M : Les enseignants sont des permanents. Il y a en qui commence de 7h 30 jusqu'à 16h. Donc nous faisons la « journée continue ». Dans les heures creuses, les élèves mettent en pratique ce qu'ils apprennent théoriquement. A partir de 12h 30, on les envoie vers les toilettes pour faire les ablutions à laquelle on les initie. Ensuite, la prière se fait à 13h. L'Azâne (appel à la prière) et l'Iqâma (annonce du début de la prière) sont faits par nos élèves. Il en est de même pour les bénédictions finales.
II : On constate que vous êtes en chantier au premier étage du bâtiment de l'école. Est-ce que les travaux avancent ?
B.M : J'avoue que les travaux sont arrêtés pour le moment. C'est bien dommage. On avait une ambition qui était d'ouvrir le cycle secondaire. Mais malheureusement, les moyens n'ont pas encore suivis.
II : On a entendu dire que les écoles Iqra se construisent en étroite collaboration avec la Banque Islamique de Développement (BID). Qu'en est-il ?
B.M : Cela est vrai. Mais la Banque Islamique de Développement (BID) aide à construire les écoles du cycle primaire. Elle ne construit pas les écoles secondaires.
II : Leur avez-vous soumis vos ambitions de construire des écoles secondaires ?
B.M : La BID a des priorités dont le primaire qui est l'enseignement de base. Je crois que tout dépend du Président Koudouss. S'il arrive à les convaincre, ils pourront nous donner des moyens pour réaliser le secondaire. Mais en principe, nous devrions pouvoir construire de nous même le secondaire.
II : Par quels moyens ?
B.M : Si la gestion est très bonne, je pense qu'on peut faire des bénéfices pour construire. Nous prions Allah que les élèves soient nombreux. Quand les parents verront que les frais sont abordables, ils viendront inscrire leurs enfants. De toutes les façons cette école appartient à la communauté toute entière.
II : A part les frais de scolarité, y a-t-il d'autres ressources financières pour Iqra ?
B.M : Il n'y a pas autres ressources financières. Nous avons initié le transport des élèves par un car qu'on louait. Mais les élèves n'étaient pas beaucoup à l'emprunter, ce qui faisait un déficit. Alors que nous étions obligés de payer les droits de location. Nous avons arrêté cela. Egalement, nous devrions avoir une cantine pour faire des recettes. Malheureusement, cette cantine n'est pas assez bien faite. Il faut remplir des conditions d'hygiène. Il faut des infrastructures ultramodernes. Parce que quand une cantine est bien construite, elle donne l'envie de manger et cela encourage les parents à accepter que leurs enfants y prennent le repas. Nous n'avons pas encore réussi à construire une cantine digne de ce nom. En réalité, nous devons chercher à faire de recettes qui pourront s'ajouter aux frais d'écolage.
II : Est-ce que cette seule ressource financière vous permet de couvrir les besoins de l'école ?
B.M : Pas tout à fait, parce qu'en 2008, nous avons connu quelques difficultés financières, au point qu'il nous a été difficile de payer le corps enseignant. Cela a été vraiment un coup dur pour nous.
II : Une « Fondation Iqra » doit être créée, a-t-on appris. Elle vient répondre à quel besoin ?
B.M : La fondation Iqra permettra, à point nommé, de mobiliser des ressources financières. Je crois que cela pourrait alimenter les écoles Iqra.
II : Les Forces Jordaniennes de l'ONUCI viennent de visiter votre école en offrant des kits scolaires et une journée médicale à vos élèves. En tant que Directeur, quelles sont vos impressions face à cet acte ?
B.M : C'est une grande émotion qui m'habite. Je suis très heureux pour le CNI. Même si j'ai managé cette cérémonie, l'honneur revient à cette structure. Etant donné que certains parents ont fait sortir leurs enfants de l'école et que d'autres sont restés, l'arrivée des jordaniens à Iqra vient nous soulager. C'est comme une rétribution. Les élèves ont reçu des soins médicaux et des kits scolaires. Mais aussi leurs parents ont eu la possibilité de se faire consulter sur le plan sanitaire. C'est un symbole fort qui prouve qu'il y a une vraie fraternité entre les musulmans malgré la différence des langues, des couleurs et des origines.
II : Quel appel avez-vous à lancer ?
B.M : Je souhaite que nos cadres musulmans viennent vers les écoles Iqra pour les soutenir. Ce sont leurs écoles. Qu'ils viennent inscrire leurs enfants, cela les aidera largement dans l'éducation islamique de leurs enfants. S'ils ont la possibilité de nous aider financièrement, ce sera bien et seul Allah saura les récompenser.
Réalisée par Sanogo Abou Amirat
Sanoma74@yahoo.fr
Islam Info : Quelle est la particularité de l'école Iqra ?
Bakayoko Mamadou : La particularité de notre école est que nous sommes une école confessionnelle qui suit le programme éducatif national. On enseigne les disciplines, telles que la mathématique, le français, etc. Mais parallèlement, on fait de l'éducation islamique. On enseigne aux enfants comment pratiquer l'Islam, ce qui ne se fait pas ailleurs. Et c'est ce qui fait notre spécificité.
II : Avec ce système, quels objectifs vous voulez-vous atteindre exactement ?
B.M : Notre objectif est de former un enfant musulman qui ne renonce pas à sa religion. On initie les élèves à l'Islam, et on fait en sorte qu'ils aiment leur religion. Notre objectif au primaire n'est pas d'amener l'élève à parler couramment l'arabe. Mais on lui permet d'apprendre certaines phrases arabes d'une manière pas très approfondie.
II : Qu'est-ce que vous enseignez aux élèves islamiquement ?
B.M : On enseigne aux enfants ce que c'est que la foi musulmane, la prière et la manière de l'accomplir en détail et les autres piliers de l'Islam. On leur inculque également l'amour de l'Islam.
II : Avec cet enseignement, votre objectif sera-t-il atteint ?
B.M : Nous sommes sur la bonne voie. Notre action ne s'arrête pas au niveau primaire. Le Conseil National Islamique a conçu un système éducatif qui part du préscolaire jusqu'à l'Université. Au niveau primaire, c'est l'initiation. Au secondaire, il faut être sûr que les élèves arriveront à maitriser l'arabe. En ce moment, on apprend l'arabe comme il en est pour l'anglais, l'allemand et l'espagnol. Un enfant apprend progressivement. Il ne peut pas tout savoir à la fois. Surtout que nos enfants sont très jeunes, il ne faut pas leur donner trop de choses à la fois . Car, l'apprentissage ne peut pas se faire tant que l'enfant ne dispose pas de capacités.
II : Quelles sont les difficultés aux quelles vous êtes confrontés à Iqra?
B.M : Les difficultés sont nombreuses. S'il n'y en avait pas ce serait très bon. Mais toute œuvre humaine comporte des difficultés. Les problèmes que nous avons sont dus à l'environnement, c'est-à-dire les membres de la communauté musulmane. Ils trouvent que l'école est chère. Cela nous a fait perdre beaucoup d'élèves cette année. Ils ont peut-être raison de le dire. Mais on doit tous tenir compte de l'investissement qui a été fait. Je crois que les frais scolaires ne sont pas aussi chers par rapport à ce qu'on trouve ailleurs. Je pense que les parents devraient faire un effort de payer la scolarité.
II : Quels sont les frais scolaires ?
B.M : Nous avons les frais d'inscription à 12 000F, le préscolaire à 50 000F, du CP 1 au CE 2 à 70 000F et le CM à 75 000F.
II : Ne pouvez-vous pas revoir les tarifs à la baisse ?
B.M : Compte tenu du fait que nous n'avons pas beaucoup d'élèves cette année, le président du CNI, l'Imam Koudouss a demandé qu'on revoie les prix à la baisse. On a fait une nouvelle tarification qui me semble être abordable.
II : Depuis que Iqra a ouvert ses portes, quels en sont les avantages?
B.M : L'école a ouvert ses portes en 2003-2004. Mais c'est en 2005 que nous avons eu nos premiers candidats au CEPE. Depuis lors, nos résultats sont positifs. Nous sommes parmi les écoles d'excellence à l'inspection de l'enseignement primaire de Yopougon-Niangon. C'est un avantage, concernant l'éducation islamique, quand bien même les parents d'élèves ne semblent pas être satisfaits. J'affirme qu'il y a un très beau travail qui se fait à ce niveau par les deux enseignants, Sylla Mamadou et Doumbia Yacoub. Dans la récitation des sourates, je crois que les élèves sont très bien encadrés et même dans la prononciation des lettres en arabe. Cet aspect me donne aussi une très grande satisfaction.
II : Il y a combien d'élèves actuellement à Iqra ?
B.M : Nous avons 145 élèves.
II : Combien d’élèves ont été inscrits cette année ?
B.M : Ils sont une centaine. Mais avec les nouvelles mesures de tarification que nous avons prises, les élèves nous reviendront.
II : Pouvez-vous nous donner le nombre des enseignants à Iqra ?
B.M : Nous avons dix enseignants à Iqra. Il y a en six qui détiennent chacun une des classes primaires. Il y a deux (2) au préscolaire et les deux (2) autres sont pour l'enseignement et l'éducation islamiques.
II : Quelles sont les heures de travail à Iqra ?
B.M : Les enseignants sont des permanents. Il y a en qui commence de 7h 30 jusqu'à 16h. Donc nous faisons la « journée continue ». Dans les heures creuses, les élèves mettent en pratique ce qu'ils apprennent théoriquement. A partir de 12h 30, on les envoie vers les toilettes pour faire les ablutions à laquelle on les initie. Ensuite, la prière se fait à 13h. L'Azâne (appel à la prière) et l'Iqâma (annonce du début de la prière) sont faits par nos élèves. Il en est de même pour les bénédictions finales.
II : On constate que vous êtes en chantier au premier étage du bâtiment de l'école. Est-ce que les travaux avancent ?
B.M : J'avoue que les travaux sont arrêtés pour le moment. C'est bien dommage. On avait une ambition qui était d'ouvrir le cycle secondaire. Mais malheureusement, les moyens n'ont pas encore suivis.
II : On a entendu dire que les écoles Iqra se construisent en étroite collaboration avec la Banque Islamique de Développement (BID). Qu'en est-il ?
B.M : Cela est vrai. Mais la Banque Islamique de Développement (BID) aide à construire les écoles du cycle primaire. Elle ne construit pas les écoles secondaires.
II : Leur avez-vous soumis vos ambitions de construire des écoles secondaires ?
B.M : La BID a des priorités dont le primaire qui est l'enseignement de base. Je crois que tout dépend du Président Koudouss. S'il arrive à les convaincre, ils pourront nous donner des moyens pour réaliser le secondaire. Mais en principe, nous devrions pouvoir construire de nous même le secondaire.
II : Par quels moyens ?
B.M : Si la gestion est très bonne, je pense qu'on peut faire des bénéfices pour construire. Nous prions Allah que les élèves soient nombreux. Quand les parents verront que les frais sont abordables, ils viendront inscrire leurs enfants. De toutes les façons cette école appartient à la communauté toute entière.
II : A part les frais de scolarité, y a-t-il d'autres ressources financières pour Iqra ?
B.M : Il n'y a pas autres ressources financières. Nous avons initié le transport des élèves par un car qu'on louait. Mais les élèves n'étaient pas beaucoup à l'emprunter, ce qui faisait un déficit. Alors que nous étions obligés de payer les droits de location. Nous avons arrêté cela. Egalement, nous devrions avoir une cantine pour faire des recettes. Malheureusement, cette cantine n'est pas assez bien faite. Il faut remplir des conditions d'hygiène. Il faut des infrastructures ultramodernes. Parce que quand une cantine est bien construite, elle donne l'envie de manger et cela encourage les parents à accepter que leurs enfants y prennent le repas. Nous n'avons pas encore réussi à construire une cantine digne de ce nom. En réalité, nous devons chercher à faire de recettes qui pourront s'ajouter aux frais d'écolage.
II : Est-ce que cette seule ressource financière vous permet de couvrir les besoins de l'école ?
B.M : Pas tout à fait, parce qu'en 2008, nous avons connu quelques difficultés financières, au point qu'il nous a été difficile de payer le corps enseignant. Cela a été vraiment un coup dur pour nous.
II : Une « Fondation Iqra » doit être créée, a-t-on appris. Elle vient répondre à quel besoin ?
B.M : La fondation Iqra permettra, à point nommé, de mobiliser des ressources financières. Je crois que cela pourrait alimenter les écoles Iqra.
II : Les Forces Jordaniennes de l'ONUCI viennent de visiter votre école en offrant des kits scolaires et une journée médicale à vos élèves. En tant que Directeur, quelles sont vos impressions face à cet acte ?
B.M : C'est une grande émotion qui m'habite. Je suis très heureux pour le CNI. Même si j'ai managé cette cérémonie, l'honneur revient à cette structure. Etant donné que certains parents ont fait sortir leurs enfants de l'école et que d'autres sont restés, l'arrivée des jordaniens à Iqra vient nous soulager. C'est comme une rétribution. Les élèves ont reçu des soins médicaux et des kits scolaires. Mais aussi leurs parents ont eu la possibilité de se faire consulter sur le plan sanitaire. C'est un symbole fort qui prouve qu'il y a une vraie fraternité entre les musulmans malgré la différence des langues, des couleurs et des origines.
II : Quel appel avez-vous à lancer ?
B.M : Je souhaite que nos cadres musulmans viennent vers les écoles Iqra pour les soutenir. Ce sont leurs écoles. Qu'ils viennent inscrire leurs enfants, cela les aidera largement dans l'éducation islamique de leurs enfants. S'ils ont la possibilité de nous aider financièrement, ce sera bien et seul Allah saura les récompenser.
Réalisée par Sanogo Abou Amirat
Sanoma74@yahoo.fr