Le retour de la BAD sur le sol ivoirien ne sera pas à l’ordre du jour pendant ces assemblées annuelles de cette institution financière à Abidjan. C’est en substance, la précision qu’a tenu à faire le président du Groupe de la Banque Africaine de développement (BAD), à la veille de l’ouverture des travaux. Des propos qui viennent ruiner les espoirs et désillusionner les tenants du pouvoir. Véritable claque de Donald Kaberuka à Laurent Gbagbo et ses partisans qui nageaient dans un rêve fou : celui de voir le siège de la BAD être de retour à Abidjan dans cette situation de ni paix, ni guerre, que le pays traverse. Le rêve n’aura duré que le temps d’une somme. Le pouvoir Fpi a entretenu tout un folklore autour de cette rencontre. Objectif, gagner l’affection des premiers responsables de la BAD pour la réinstallation du siège en terre d’Eburnie. Les arguments n’auront pas pesé lourd dans la balance. La non-tenue des élections et la situation sécuritaire globale du pays, ont fait basculer la balance au détriment de Gbagbo. La note est donc très salée pour la refondation qui n’aura obtenu aucune retombée politique favorable de ces assises d’Abidjan. C’est donc, toute honte bue que les frontistes iront procéder à la cérémonie d’ouverture et de clôture de ces assemblées annuelles. Quel message pourront-ils délivrer face à ces délégués venus du monde entier ? Certainement, ils ne leur jetteront pas des fleurs face cette ‘’giffle’’ de Kaberuka à Gbagbo. La communauté internationale n’est pas dupe, encore moins naïve. Elle ne viendra jamais déposer le siège d’une de ces institutions dans ce marigot trouble, un pays sans élections. Les occupants du palais présidentiel doivent arrêter de rêvasser et d’entraîner le peuple ivoirien dans leur fiction ‘’dépêchez-vous de sortir de la crise par les élections ? Cette phrase de Kaberuka, doit interpeller les gestionnaires du pouvoir et les ramener sur terre.
Jérôme N’Dri
Jérôme N’Dri