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Politique Publié le jeudi 27 mai 2010 | Nord-Sud

Primature : Soro crée la panique

© Nord-Sud Par DR
Sortie de crise - Guillaume Kigbafory Soro, premier ministre de la Côte d`Ivoire
Le personnel de la primature confirme que son patron a mis les points sur les ''i'' à ceux qui s'absentent régulièrement. Après une visite-éclair pour épingler ces derniers dont il a suspendu les primes, les bureaux affichent complet.

Branle-bas à la primature. Hier, mercredi 26 mai, 17 h 45, c'est une ambiance timide qui y régnait. Les lampions extérieurs éclairent les bâtiments, sous un ciel nuageux. Le Premier ministre est à son bureau, bouclant une série de sept audiences dont le programme a été communiqué à la presse. Le dernier de ces huis clos, qui ont eu pour cadre le cabinet, était dédié à Nick Westcott, ambassadeur de Grande-Bretagne. Dans la cour, on peut voir quelques véhicules stationnés çà et là. Renseignements pris, la plupart de ces quatre roues appartiennent au personnel. Toute chose qui a laissé penser que les propriétaires des véhicules étaient à leurs postes respectifs. «Avant, à 15 heures, on ne trouvait presque personne ici», a confié une femme. C'est que l'interlocutrice, qui est de la maison, trouvée à son bureau, dans l'un des quatre bâtiments de l'institution, soutient l'observation que l'on travaille tard ces jours-ci. Mais elle s'est empressée de s'exclamer: « c'est nouveau !». A ses dires, il y a une explication à la présence tardive de ses collègues et elle au travail. Les collaborateurs du Premier ministre ont été échaudés par une colère de celui-ci. Début mai, en effet, le chef a constaté qu'ils étaient inscrits aux abonnés absents. Guillaume Soro, s'est-elle rappelée, a alors entrepris une «visite-surprise, un matin». L'initiative du patron l'a amené à buter sur des portes close, à entrer tout de go dans des bureaux vides. «Quand il est arrivé, ce jour-là, il m'a surpris. Mais, nous avons échangé quelques mots et il est reparti. Moi, mon principe est que je ne quitte pas le bureau avant 18h. C'est une habitude. Figurez-vous que dans une administration comme celle-là, on peut avoir besoin de moi à tout moment», atteste un conseiller, hospitalier. Même réservé, parce qu'il a souhaité que des «voix autorisées répondent », le fonctionnaire a estimé que « la visite était justifiée». Par contre, elle n'a pas été du goût d'une de ses collègues. Pour cette dernière, présente à bureau, « on ne peut pas faire une visite une fois et puis dire que les gens ne viennent pas au travail ». Le chef du gouvernement n'a pas eu la main lourde, a-t-elle dit, car il fait une «sensibilisation». Un autre agent (une dame) de bureau n'a pas du tout apprécié la visite inopinée. L'interlocutrice a ses raisons : «Il arrive que le Premier ministre lui-même ne vienne pas au bureau pendant une semaine, même un mois. Alors pourquoi à sa première visite, il prend des sanctions ?» Mais elle est contredite par une voix masculine qui, la prenant au mot, a rectifié qu'il n'y a pas eu de sanction. «C'est seulement une demande d'explication ». Cet autre fonctionnaire a même précisé que « nombreux sont ceux qui n'ont pas répondu » à ces demandes d'explications. Toutefois, il est très amer à l'idée que « le Premier ministre a aussi suspendu les primes». Le sujet fâche un employé trouvé dans le hall du cabinet. C'est prestement qu'il a rejeté une question y afférent. « Non, moi, j'étais malade quand il est passé», a-t-il confessé en refusant toute conversation. Une secrétaire, qui venait de quitter son bureau peu après 18 h, a confié : «il vient d'appeler tout de suite même». L'employée était visiblement heureuse de n'avoir pas manquée à l'appel.

Bidi Ignace
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