Désillusion totale ! Désenchantement complet ! L’ensemble du peuple, représenté hier à l’ouverture de la 45ème assemblée de la Banque africaine de développement (Bad) par son gouvernement est tombé des nues. Même le chef l’Etat ivoirien n’en revenait pas. La preuve, Laurent Gbagbo a refusé mordicus de parler à la fin de la cérémonie, tant l’information était difficile à digérer. La révélation est tombée comme un couperet. C’est connu ! Du moins en partie. Le retour de la prestigieuse institution en terre d’Eburnie n’est pas imminent, comme l’ont cru bon nombre de décideurs nationaux. Ce, en dépit des assurances que donnait récemment, au siège de ladite institution, la secrétaire générale de la Bad, Cecilia Akintomidé : « La Bad pourrait revenir en Côte d’Ivoire car les conditions sont convenables ». Le président de la Banque africaine de développement a été on ne peut plus clair, quant à la question du retour de l’institution panafricaine à son siège initial. « Je mesure l’ampleur des efforts que la nation ivoirienne a déployée pour organiser cette rencontre. Nous sommes reconnaissants. Nous savons que vous attendez avec impatience notre retour. Nous sommes persuadés que le peuple ivoirien trouvera une solution durable et permettra bientôt un terme définitif à la crise qu’il traverse, pour permettre à la Banque de retourner à son siège», a-t-il indiqué. La condition sine qua non du retour de la Bad à Abidjan réside dans son climat apaisé. Ainsi Eh oui, la, tant que la Côte d’Ivoire n’est pas passée par des élections… transparentes, point question de débattre d’un quelconque retour de la Bad. Pour l’heure, l’ordre du jour est tout autre. Le discours émouvant du président du conseil des gouverneurs, par ailleurs, ministre ivoirien du plan et du développement, Paul Antoine on sait combien de fois, ce retour représente un espoir pour tout un pays, Bohoun Bouabré, encore moins, la présence effective des dignitaires de la classe politique n’ont réussi à convaincre Donald Kaberuka. Dommage ! Quand tout un peuple qui fait l’effort de se reconstruire après ces longs moments de douleur. Encore dommage ! Vivement, que la Côte d’Ivoire retrouve les rails pour bénéficier de toute la crédibilité et la confiance des institutions financières nécessaires pour qu’elle soit définitivement réinsérée au rang qui lui sied, celui de plaque tournante de la sous-région.
Estelle Blai
Estelle Blai