Assises de la BAD / Laurent Gbagbo : "Le temps n’est pas à la polémique, mais au retour de la BAD à Abidjan"

Les 45èmes assises de la Banque Africaine de Développement (BAD) se tiennent depuis hier jeudi 27 mai 2010 à Abidjan. Au cours de l’ouverture des travaux, à l’Hôtel Ivoire, le chef de l’Etat ivoirien, S.E.M Laurent Gbagbo, a prononcé un important discours dans lequel il a plaidé pour le retour imminent de la BAD à Abidjan.

«La Côte d’Ivoire est un petit pays, un pays sous-développé, mais un pays riche de ses potentialités économiques et surtout de l’engagement de tous ses habitants à œuvrer pour son développement. La crise ivoirienne a déjà pris fin, faites-nous confiance. Ce qui unit les fils et les filles de ce pays est plus grand et sera toujours plus fort que ce qui pourrait les opposer. L’unanimité qui s’est dégagée au sein de la classe ivoirienne autour de la tenue des présentes assises de la BAD, est à la fois un signal et un message », a déclaré le président Laurent Gbagbo. Pour lui, le fait que les assises de la banque se tiennent à Abidjan, c’est un signal que tout le pays donne au monde entier pour montrer que la crise ivoirienne n’était pas aussi profonde que l’on a pu le faire croire à l’extérieur. «C’est un message que nous adressons, en particulier aux milieux d’affaires, pour dire que la Côte d’Ivoire n’a pas sombré, que ce pays est debout et garde intact tous ses atouts économiques », a insisté le chef de l’Etat. Qui a tenu à rassurer en ces termes : «Nous avons un pays à reconstruire et nous entendons le faire avec vous. Nous avons une économie à relever et c’est avec vous que nous comptons le faire ». Revenant sur la question du retour de la BAD, le président de la République a souligné que ‘’le temps n’est pas à la polémique, le temps est venu pour la BAD de revenir à Abidjan’’. Il s’est appuyé sur la détermination de la classe politique qui a décidé de taire les clivages politiques pendant ces assises. Toute chose qui, selon Laurent Gbagbo démontre que les Ivoiriens sont décidés à créer les conditions du retour de l’institution. Commentant les actions menées par l’institution, Laurent Gbagbo a révélé : «La Banque Africaine de Développement a beaucoup gagné en respectabilité. Elle mobilise aujourd’hui davantage de ressources. Nous l’encourageons vivement à poursuivre dans cette voie, nous l’encourageons à faire de plus en plus preuve d’imagination ». Toutefois, le chef de l’Etat ivoirien déplore que malgré quelques les avancées indéniables, le continent africain soit encore confronté aux défis de la pauvreté. Une situation qu’il déplore. Pour inverser la tendance, le chef de l’Etat souhaite que la BAD prenne l’initiative d’assurer le leadership de la mobilisation des ressources afin de régler les problèmes de développement.

Honoré Kouassi