Bohoun Bouabré: "La BAD est l’un des porte-paroles les plus appréciés de l’Afrique dans le monde"

Les assises du Groupe de la Banque africaine de développement ont officiellement débuté le jeudi 27 mai 2010, à l’Hôtel Ivoire, avec la participation de quatre chefs d’Etat, qui ont rehaussé de leur présence les dites assemblées. Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, également président du conseil des gouverneurs de la BAD, a saisi l’occasion pour exprimer leur reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à l’organisation de ces assises.

Emotion, joie, satisfaction…Tout se lisait hier dans le visage du ministre d’Etat. Qui venait de réussir un grand coup, à travers l’organisation réussie des assises de la 45è assemblée annuelle du groupe de la banque africaine de développement. Ouvrant ainsi la série d’allocutions, hier, à l’ouverture des assises de la 45è assemblée générale du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, par ailleurs président du conseil des gouverneurs de l’institution panafricaine, a, dans un discours franc, exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des participants qui ont effectué le déplacement à Abidjan. Pour le ministre d’Etat, cela témoigne de l’intérêt que les gouverneurs ainsi que les actionnaires de la BAD accordent à la Côte d’Ivoire. Un pays qui a connu quelques démêlés dans son parcours et qui cherche aujourd’hui à se réconcilier avec lui-même et avec l’ensemble de la communauté économique et financière. Mais, au regard de la grande mobilisation des différentes délégations venues de divers pays, pour le ministre c’est un pas important, en terme de soutien et de marque d’attention à l’égard du peuple de Côte d’Ivoire. C’est au regard de ce soutien qu’il s’est voulu rassurant et franc vis-à-vis de ses hôtes, en indiquant que le choix de la Côte d’Ivoire (Abidjan) pour abriter les présentes assises marque un tournant décisif pour la BAD. Dans la mesure où, souligne le ministre d’Etat : «c’est la Côte d’Ivoire qui renoue avec les organisations annuelles». Le président du conseil des gouverneurs a, à cet effet, rappelé le souhait des Ivoiriens ainsi que des opérateurs économiques. Eux qui n’ont cessé de réclamer le retour de l’institution sur ses anciennes installations à Abidjan. Et qui par ailleurs considèrent la relocalisation temporaire du siège de l’institution à Tunis depuis près de huit ans comme une grande frustration. C’est pourquoi, selon le ministre d’Etat, les Ivoiriens se posent la question du retour de la banque avec insistance. En tant qu’Ivoirien, Paul Antoine Bohoun Bouabré, a profité de l’occasion pour faire un plaidoyer auprès des actionnaires et pays membres de l’institution, en vue de son retour sur ses anciennes installations. Confiant de ce retour, le ministre d’Etat se dit persuadé que la réunion d’Abidjan est en quelque sorte l’annonce du retour imminent de la BAD, avec le soutien des gouverneurs, eu égard à la baisse du niveau de l’indice d’insécurité, selon le dernier rapport de l’ONU. Aussi le ministre d’Etat a-t-il assuré ceux qui sont encore septiques quant à la bonne relation entre la Côte d’Ivoire et l’institution panafricaine. La preuve, précisera-t-il, la banque a procédé à la restructuration du portefeuille de la Côte d’Ivoire au niveau de la BAD. Mieux elle s’est réengagée, à travers le déblocage de ligne de financement en faveur des projets et infrastructures. Elle a contribué à l’appui budgétaire. Ainsi le ministre d’Etat note avec satisfaction le retour de la confiance entre la Côte d’Ivoire et la Banque. Afin de profiter davantage des appuis de celle-ci en faveur du secteur privé, le ministre d’Etat, ministre du Plan et du développement, Paul Antoine Bohoun Bouabré, également président «conseil des gouverneurs a réitéré son appel pour le retour de l’institution. Tout en se réjouissant de la place respectable qu’occupe la banque au niveau des autres institutions, il a indiqué que plusieurs défis restent à relever. Toute chose qui doit encourager les acteurs à demeurer dans la dynamique de la croissance, eu égard aux attentes au niveau de l’Afrique dont une des problématiques majeures porte sur les changements climatiques. Au regard de la problématique des changements climatiques qui touche les problèmes cruciaux de développement, le ministre d’Etat s’est déclaré partisan de la mise en œuvre des programmes en vue de la lutte contre la pauvreté. Au titre des attentes de la part de la BAD, il souligne urgent que la banque soutienne et contribue à la promotion de l’investissement.

Honoré Kouassi