La crise qui frappe en ce moment le pays des philosophes, même si elle se déroule à mille lieues d’ici, hante les esprits des participants aux assemblées annuelles de la Bad. Mondialisation oblige.
Et c’est le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, qui sera le premier à donner le son d’alerte dans son allocution : ‘’Cette situation (ndlr : dans l’union européenne) et les réflexions qu’elle a suscitées en Europe, doivent nous renforcer dans notre détermination à imaginer des solutions adaptées à nos besoins’’. La spécificité grecque, voire européenne en termes économiques n’est certes pas semblable à celle de l’Afrique. Les différences sont notables : les habitudes de consommation, le taux de bancarisation, la mobilité interprofessionnelle, le marché de l’emploi… Il est vrai, ainsi que l’a révélé Donald Kaberuka dans son discours, que l’Afrique a résisté à la crise de 2008. Ce qui n’est pas étonnant. L’Afrique ne pèse pas plus de 2 % dans le flux des échanges mondiaux. C’est l’endroit du monde où l’intégration des économies piétine encore. Pourquoi faut-il alors s’inquiéter de la crise grecque ?
Le premier souci pour les africains, surtout ceux de la zone Uemoa, est d’ordre monétaires. Le franc Cfa étant arrimé à l’euro, la monnaie européenne. La Grèce a mal à son économie et l’Europe des 27 n’entend pas voir l’un des siens s’effondrer sans mot dire. ‘’ Nous voyons l’Europe et la communauté financière internationale, se mobiliser pour éviter à un seul pays, la Grèce, de sombrer et d’entraîner d’autres pays européens dans sa chute. En un temps record, 750 milliards de dollars ont été trouvés pour la Grèce, 500 milliards de dollars par l’Europe et 250 milliards par le FMI’’, a dit le Président Laurent Gbagbo dans son allocution. Si ce plan de sauvetage s’avérait inopérant, un ajustement monétaire, une dévaluation par exemple, n’est pas à écarter. Une mesure qui troublerait le sommeil des utilisateurs du franc Cfa. Pour l’instant nous n’en sommes pas là. Souhaitons simplement que les plans d’austérité en vigueur en Europe, malgré leur impopularité, viennent à bout de la crise économique grecque.
S. Débailly
Et c’est le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, qui sera le premier à donner le son d’alerte dans son allocution : ‘’Cette situation (ndlr : dans l’union européenne) et les réflexions qu’elle a suscitées en Europe, doivent nous renforcer dans notre détermination à imaginer des solutions adaptées à nos besoins’’. La spécificité grecque, voire européenne en termes économiques n’est certes pas semblable à celle de l’Afrique. Les différences sont notables : les habitudes de consommation, le taux de bancarisation, la mobilité interprofessionnelle, le marché de l’emploi… Il est vrai, ainsi que l’a révélé Donald Kaberuka dans son discours, que l’Afrique a résisté à la crise de 2008. Ce qui n’est pas étonnant. L’Afrique ne pèse pas plus de 2 % dans le flux des échanges mondiaux. C’est l’endroit du monde où l’intégration des économies piétine encore. Pourquoi faut-il alors s’inquiéter de la crise grecque ?
Le premier souci pour les africains, surtout ceux de la zone Uemoa, est d’ordre monétaires. Le franc Cfa étant arrimé à l’euro, la monnaie européenne. La Grèce a mal à son économie et l’Europe des 27 n’entend pas voir l’un des siens s’effondrer sans mot dire. ‘’ Nous voyons l’Europe et la communauté financière internationale, se mobiliser pour éviter à un seul pays, la Grèce, de sombrer et d’entraîner d’autres pays européens dans sa chute. En un temps record, 750 milliards de dollars ont été trouvés pour la Grèce, 500 milliards de dollars par l’Europe et 250 milliards par le FMI’’, a dit le Président Laurent Gbagbo dans son allocution. Si ce plan de sauvetage s’avérait inopérant, un ajustement monétaire, une dévaluation par exemple, n’est pas à écarter. Une mesure qui troublerait le sommeil des utilisateurs du franc Cfa. Pour l’instant nous n’en sommes pas là. Souhaitons simplement que les plans d’austérité en vigueur en Europe, malgré leur impopularité, viennent à bout de la crise économique grecque.
S. Débailly