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Politique Publié le samedi 29 mai 2010 | Notre Voie

Transfert de la capitale à Yamoussoukro / Gbagbo réalise enfin le rêve d’Houphouët

© Notre Voie Par Emma
Economie - La Côte d`Ivoire accueille la 45ème Assemblée annuelle de la BAD et la 36ème Assemblée annuelle du FAD, les 27 et 28 mai
Photo: la Maison des députés à Yamoussoukro
Alors que son pays traverse la plus grave crise de son histoire, Laurent Gbagbo a décidé de traduire en réalité le rêve du premier président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny. Depuis 2000, le transfert de la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire d’Abidjan à Yamoussoukro est effectif. Quand Laurent Gbagbo engageait, il y a quelques années, les travaux du transfert de la capitale à Yamoussoukro, ils n’étaient pas nombreux, ceux qui pariaient sur le succès de cette opération. Ils se disaient que, si ses prédécesseurs qui ont bénéficié d’un environnement apaisé n’avaient pas pu réaliser ce rêve cher au premier président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo n’avait pas plus de chance de réussir dans une situation sociopolitique des plus difficiles. Ils étaient encore plus nombreux à dire que l’attaque des institutions de la République, dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, qui s’est par la suite muée en rébellion armée, avait réduit les chances de poursuivre l’œuvre de feu Félix Houphouët-Boigny concernant notamment le transfert de la capitale conformément à la décision de 1983 du parlement ivoirien. Aujourd’hui, la réalité est là. L’Hôtel des Parlementaires, dont la construction a démarré en 2004 est aujourd’hui achevé. Depuis 2005, le Palais présidentiel est en chantier dans la même ville. Il va être bâti et posé sur une vallée artificielle pour symboliser la Côte d’Ivoire dans ses parties nord et sud pour tenir compte de son histoire récente. Le Palais, qui va bientôt prendre forme est un bâtiment de 200 mètres de long. Le sol a été notamment renforcé pour résoudre la question de sa solidité. Un peu plus de 2.300 micro-pieux qui ont été répartis sur l’ensemble de la vallée ont ainsi été introduits dans le sol pour supporter le bâtiment. «Ces 2.300 micro-pieux ont été réalisés pendant près de 2 ans avec toutes les corrections nécessaires. Et, sur ces micro-pieux qui constituent dans notre jargon ce qu’on appelle une sorte de semelle, on est venu construire un massif. Au total, il y a 16 massifs qui vont supporter les piles de pont. Et ces piles de pont, c’est ce que vous voyez aujourd’hui émerger», indique M. Don Mello Ahoua, directeur général du Bureau d’études techniques et de développement (Bnetd) que nous avons trouvé sur le chantier, le jeudi 13 mai dernier. Gbagbo, un bâtisseur «Mais, en-dessous, imaginez tout ce qui a été fait, parce que, même le massif, on ne le voit pas, mais c’est près de 3.000 mètres cubes de béton, qui représentent à peu près 1.000 petites maisons, c’est-à-dire la construction de tout un quartier. Ça vous donne déjà une idée. Mais quand vous ajoutez à ces 3.000 mètres cubes de béton les 5.000 mètres cubes pour réaliser l’ensemble des massifs et des piles, vous vous imaginez un peu tout ce qui a été englouti déjà pour voir ce que nous voyons aujourd’hui», fait-il remarquer. Don Mello explique évidemment qu’autour de ce palais présidentiel, il va y être construit la résidence du chef de l’Etat, des résidences hôtes et une grande salle des fêtes. Un jardin qui va recevoir les fleurs des 5 continents va également être créé dans cette zone administrative et politique (Zap). Le Palais présidentiel occupera une superficie de près de 144 ha. A quelques pas de là, il y a l’Assemblée nationale, qui est également en chantier. Celle-ci, bâtie sur 20 ha, est pratiquement sortie du sol. C’est un massif de 7 étages qui comprend un sous-sol, un rez-de-jardin, un rez-de-chaussée et 4 niveaux pour recevoir l’ensemble des 500 bureaux prévus pour les 500 députés qui doivent être assistés de secrétaires. L’Assemblée nationale compte aussi de nombreuses salles de réunions, une rotonde et un hémicycle de 500 places chacun. La voie triomphale est aussi en chantier. Bientôt, ce sera au tour du sénat. En 2009, suite à la pose de la première pierre, par Laurent Gbagbo, de l’Hôpital international St Joseph Moscatti de la cité aux caïmans, les travaux ont automatiquement commencé. Pendant ce temps, les travaux sur le tronçon de l’autoroute du Nord Singrobo-Yamoussoukro, également engagés malgré la situation de guerre, sont bientôt à leur terme. L’autoroute du Nord est déjà aux portes de Yamoussoukro, la ville natale de feu Félix Houphouet-Boigny, que son opposant historique, Laurent Gbagbo, est en train de transformer en capitale politique et administrative de la République de Côte d’Ivoire. «Le transfert de la capitale politique et administrative à Yamoussoukro ne date pas d’aujourd’hui. C’est depuis 1983 que la décision a été prise par notre Assemblée nationale. Le plan d’urbanisme de cette capitale politique a été dessiné en 1983. Depuis lors, avec les crises successives, ce projet a été plus ou moins retardé. Voilà qu’en 2000, avec l’élection du président Laurent Gbagbo, ce grand projet, qui tenait à cœur au président Houphouet-Boigny, voit le jour», rappelle Apollinaire Koffi N’Dri, gouverneur du District de Yamoussoukro, qui nous reçoit, le vendredi 14 mai, en début d’après-midi, à son bureau sis à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix. «Gbagbo est un bâtisseur, parce que tous ces grands projets initiés par le président Houphouet-Boigny dormaient dans les tiroirs. Mais, une fois à la tête de ce pays, Gbagbo a mis des structures administratives en place pour la conduite de ces grands projets. C’est ainsi que nous avons le Programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro (Pstcy). Au nom des populations du District de Yamoussoukro, je voudrais vraiment dire un grand merci au président Laurent Gbagbo», se réjouit-il. Avant d’ajouter que «l’histoire retiendra que c’est en pleine crise que le président Laurent Gbagbo a fait construire l’Hôtel des Parlementaires qui est un joyau. Il ne s’est pas arrêté là. il a poursuivi son œuvre par l’implantation du Palais présidentiel, l’implantation de l’Assemblée nationale, la viabilisation de la Zap et bien d’autres projets. Ma réaction est aujourd’hui celle de la majorité des populations de Yamoussoukro ; c’est d’abord une réaction de profonde gratitude à l’égard du président Laurent Gbagbo parce qu’enfin, Houphouet-Boigny a rêvé, Gbagbo réalise». Apollinaire N’Dri Koffi révèle que feu le président Houphouet-Boigny disait qu’il traçait les sillons du développement de la Côte d’Ivoire et qu’il appartiendrait à ses successeurs d’élargir ces sillons. «La preuve est là. Le Président Houphouet-Boigny a commencé l’autoroute du Nord, c’est-à-dire d’Abidjan à Yamoussoukro, et cette autoroute s’est arrêtée à Singrobo. Le président Gbagbo arrive et voilà qu’il réalise ce que Houphouet a rêvé. De Singrobo à Toumodi, de Toumodi à Yamoussoukro, voilà l’autoroute est à Yamoussoukro. Donc d’ici une quinzaine de mois, ça sera un cauchemar. Oh combien de morts sur ce tronçon Singrobo-Toumodi ! Combien de morts sur ce tronçon Toumodi-Yamoussoukro ! Mais lorsque l’autoroute sera mise en service, ç a sera vraiment un cauchemar. Combien de vies humaines, Gbagbo aura sauvé ? C’est là qu’on retiendra la grandeur de l’homme», indique-t-il. La joie du gouverneur du District de Yamoussoukro est partagée par le premier magistrat de ville de Yamoussoukro, Jean Kouakou Gnrangbé. Il salue Laurent Gbagbo qui, selon lui, marque sa volonté de poursuivre et d’amplifier le mouvement enclenché par les générations de dirigeants qui l’ont précédé à la tête du pays. Il cite, notamment, l’ex-président Henri Konan Bédié qui, en 1996, a créé le District autonome de Yamoussoukro pour justement s’occuper du transfert de la capitale à Yamoussoukro. Il ajoute à celui-ci le ministre Jean Konan Banny qui a été «le tout premier responsable du District de Yamoussoukro qui a mis en place l’armature juridique et institutionnelle avec son équipe». M. Kouakou Gnrangbé a toutefois précisé que feu le président Houphouet-Boigny n’est pas celui qui a transféré ou qui a fait transférer la capitale à Yamoussoukro. «L’idée a été suggérée par l’hono-rable Emmanuel Dioulo. Le président Houphouet n’était pas le plus chaud. Et ça, c’est peu dire. Mais l’idée a prospéré au sein de l’Assemblée nationale et une loi s’en est suivie», révèle le maire de Yamoussoukro. Les grands chantiers de Gbagbo, la fierté des populations La satisfaction est également grande chez les populations autochtones. Selon Nanan Allou Konan, chef de village de Kacoubroukro, président du Conseil des chefs traditionnels des villages Nanafouè du tout nouveau département d’Attégouakro, les réalisations en cours à Yamoussoukro font la fierté de toutes les populations. «Quand le président (Gbagbo, ndlr) a commencé les travaux, c’est avec joie que les populations des villages l’ont appris. Nous sommes vraiment contents de ces réalisations. Concernant le transfert de la capitale, je crois que c’est très judicieux que le président ait pris un fils du terroir pour l’y impliquer. C’est moi-même mon propre fils. Je remercie le président de l’avoir choisi», renchérit-il, parlant du directeur exécutif du Pstcy. Il ajoute que sa région, en plus de la construction de la capitale, a beaucoup bénéficié de l’actuel chef de l’Etat. «Il nous a donné un département pour avoir un conseil général pour les villages reculés afin qu’ils se développent eux-mêmes. Donc c’est un outil de travail que le Président Gbagbo nous a mis entre les mains. Il nous a dit qu’il ne voulait pas faire de Yamoussoukro un autre Abidjan. Toutes les terres sur lesquelles les gens ont leurs droits coutumiers seront réservées. Il nous a aussi donné une sous-préfecture à Lolobo, 6 communes et a fait électrifier une dizaine de villages. On est en train de mettre de l’eau partout. A Assanou, la Première dame vient d’inaugurer le château d’eau et on s’apprête, à Bofabo, à en inaugurer un autre. Nous sommes vraiment heureux. C’est pourquoi, les jours à venir, tous les chefs nananfouè vont organiser, à Lolobo, une cérémonie de reconnaissance au Président Laurent Gbagbo pour tout ce qu’il est en train de faire», conclut Nanan Allou Konan. Même son de cloche chez les Akouè. Maurice Kouassi Yao, le secrétaire général permanent de la chefferie traditionnelle de Yamoussoukro, nous apprend que c’est avec joie que les populations ont accueilli la nouvelle du transfert de la capitale. «De 2000 à 2010, nous avons vu ce qui est en train de se passer à Yamoussoukro. Ce rêve du président Houphouet-Boigny est en train de devenir une réalité. Sur ce, nous voulons vraiment dire merci au président Laurent Gbagbo qui a continué l’œuvre du Président Houphouet-Boigny. Nous avons vu l’Hôtel des députés qui est fini, le Parlement qui est en chantier, la Présidence qui est aussi en chantier, la voie triomphale qui est chantier. C’est une bonne chose. Et avec tous ces chantiers, nos enfants vont trouver quand même quelque chose à faire malgré la situation difficile que nous traversons. Nous tenons à remercier le président Gbagbo pour tous les actes qu’il pose en pérennisant les œuvres de la Félix Houphouet-Boigny”, dira-t-il, entouré des notables du village de N’Gokro, le village du président Houphouet. Quant à M. Nassa Dakouri, préfet de la région des Lacs, préfet du département de Yamoussoukro, sa satisfaction est d’autant plus grande que les réalisations ont été faites non seulement en période de crise, mais elles l’ont été sur les fonds propres de la Côte d’Ivoire. «Ces travaux de souveraineté, le Palais présidentiel, l’Assemblée nationale et le sénat, sont des actions qui sont posées sur fonds propres, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de concours extérieurs. C’est pourquoi mon sentiment est un sentiment de satisfaction et de fierté, parce que ces réalisations ont été faites en pleine guerre. La guerre a éclaté en 202 et, nonobstant la guerre qui est particulièrement onéreuse, le chef de l’Etat a trouvé les ressources nécessaires pour faire les fondations de la future capitale», se félicite le gouverneur de la région des Lacs. Pour lui, ces chantiers du Président Laurent Gbagbo à Yamoussoukro représentent le symbole d’une Côte d’Ivoire debout. “Je souhaite que les Ivoiriens eux-mêmes viennent voir pour apprécier ce qui se passe. Parce que quand on ne voit pas et qu’on parle de grands chantiers, on ne se rend pas compte”, insiste le préfet Nassa Dakouri. Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr (envoyé spécial à Yamoussoukro)
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