Le Président de la République, Laurent Gbagbo était ce dimanche 30 mai 2010, l’invité de Rfi, dans le cadre de son émission ‘’le débat africain’’. Le Chef de l’Etat et ses interlocuteurs ont passé en revue les grandes questions de l’actualité ivoirienne. La réunification du pays, la gestion de la crise, les relations avec les autres Chefs d’Etat et en particulier avec la France.
C’est surtout sur la question des relations franco-ivoiriennes que le Chef de l’Etat a été le plus incisif dans un parler franc dénué de toute langue de bois. ‘’Il n’y a pas de raison que j’aille en France tant qu’on n’a pas discuté du différend qui oppose et qui continue d’opposer l’Etat français et l’Etat de Côte d’Ivoire’’, a tranché Laurent Gbagbo. Quant à savoir sur quoi porte le différend, la réponse ne se fait pas attendre : ‘’La tentative pour un pays qui est de renverser un Chef d’Etat, légalement élu, légitimé par une élection démocratique et populaire, tant qu’on envisage les relations comme ça, je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas d’accord avec cette manière de voir les relations entre deux Etats’’. Pour le numéro un ivoirien et auteur de la célèbre phrase ‘’asseyons-nous et discutons’’, peu importe la forme que doit prendre cette discussion. Il souhaite simplement qu’elle soit initiée comme il l’a fait avec le Président Blaise Compaoré. Néanmoins il exclut le sommet de Nice comme cadre de règlement d’un tel différend même s’il blanchit le Président Nicolas Sarkozy, accusant ouvertement Jacques Chirac et Dominique De Villepin dans le refroidissement des relations avec la France. Laurent Gbagbo se dit donc favorable à une discussion franche car, il a martelé ne pas comprendre en vertu de quoi un chef d’Etat d’un pays s’arroge le droit de renverser un dirigeant d’un autre Etat qui plus, est démocratiquement élu. La question du désarmement n’a pas été occultée. Pour le natif de Mama, le problème du désarmement relève plus d’une dimension psychologique que de toute autre considération. ‘’Je veux dire qu’il y a là un travail technique, administratif et psychologique. La donnée la plus importante c’est le travail psychologique. Il y a des gens qui sont restés huit ans dans le maquis. Quand on leur dit de revenir à la vie normale, ce n’est pas simple pour celui qui le leur dit et ce n’est pas simple pour celui qui doit revenir à la vie normale et laisser tomber son fusil’’, a relativisé l’invité de Madeleine Mukamabano et Norbert Navarro. En ce qui concerne le débat sur la nationalité ivoirienne, le Président de la République suggère un débat ouvert sur la question mais, seulement après les élections en raison de la trop grande sensibilité du sujet en cette période préélectorale. ‘’Sans ce débat aujourd’hui, ce serait irresponsable parce que les cas de fraude sont le fait de gens qui sont nés ici. Comme nous avons la loi du droit du sang et non pas le droit du sol ceux qui naissent ici dans nos hopitaux ont l’extrait d’acte de naissance de nos régistres mais ne sont pas pour autant ivoiriens’’, a-t-il précisé. Et ce débat à en croire la réponse du Président, inclura la lancinante question de l’immigration. Le trafic du cacao et autres matières premières dans les zones Cno a fait l’objet de quelques commentaires du Chef de l’Etat qui a qualifié ce commerce illicite de marginal. ‘’Qu’à la marge quelques pays exportent quelques tonnages, c’est minime par rapport à ce que produit la Côte d’Ivoire’’, a fait savoir le locataire du palais du Plateau. A la question de savoir s’il a géré la crise comme il se devait sans avoir commis des erreurs, Laurent Gbagbo répond : ‘’On peut commettre des erreurs quand on est homme et qu’on travaille. Mais pour l’essentiel ce que je m’étais fixé comme objectif, je puis vous dire que l’Etat de Côte d’Ivoire est resté debout, il ne s’est pas effondré et c’est pour quoi aujourd’hui on parle d’élections. Donc sur ce point qui est pour moi capital, j’ai bien géré la crise’’ lui qui croit dur comme fer à sa réélection, au regard de son bilan et de la confiance que, selon lui, le peuple place en lui. A propos de ce bilan, il a, contrairement à ce que pensent ses adversaires, noté que la guerre a contrarié plusieurs de ses projets. Néanmoins il a promis la poursuite de la moralisation de la vie publique en faisant le ménage dans d’autres secteurs de l’économie nationale après la filière café cacao.
S. Débailly
C’est surtout sur la question des relations franco-ivoiriennes que le Chef de l’Etat a été le plus incisif dans un parler franc dénué de toute langue de bois. ‘’Il n’y a pas de raison que j’aille en France tant qu’on n’a pas discuté du différend qui oppose et qui continue d’opposer l’Etat français et l’Etat de Côte d’Ivoire’’, a tranché Laurent Gbagbo. Quant à savoir sur quoi porte le différend, la réponse ne se fait pas attendre : ‘’La tentative pour un pays qui est de renverser un Chef d’Etat, légalement élu, légitimé par une élection démocratique et populaire, tant qu’on envisage les relations comme ça, je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas d’accord avec cette manière de voir les relations entre deux Etats’’. Pour le numéro un ivoirien et auteur de la célèbre phrase ‘’asseyons-nous et discutons’’, peu importe la forme que doit prendre cette discussion. Il souhaite simplement qu’elle soit initiée comme il l’a fait avec le Président Blaise Compaoré. Néanmoins il exclut le sommet de Nice comme cadre de règlement d’un tel différend même s’il blanchit le Président Nicolas Sarkozy, accusant ouvertement Jacques Chirac et Dominique De Villepin dans le refroidissement des relations avec la France. Laurent Gbagbo se dit donc favorable à une discussion franche car, il a martelé ne pas comprendre en vertu de quoi un chef d’Etat d’un pays s’arroge le droit de renverser un dirigeant d’un autre Etat qui plus, est démocratiquement élu. La question du désarmement n’a pas été occultée. Pour le natif de Mama, le problème du désarmement relève plus d’une dimension psychologique que de toute autre considération. ‘’Je veux dire qu’il y a là un travail technique, administratif et psychologique. La donnée la plus importante c’est le travail psychologique. Il y a des gens qui sont restés huit ans dans le maquis. Quand on leur dit de revenir à la vie normale, ce n’est pas simple pour celui qui le leur dit et ce n’est pas simple pour celui qui doit revenir à la vie normale et laisser tomber son fusil’’, a relativisé l’invité de Madeleine Mukamabano et Norbert Navarro. En ce qui concerne le débat sur la nationalité ivoirienne, le Président de la République suggère un débat ouvert sur la question mais, seulement après les élections en raison de la trop grande sensibilité du sujet en cette période préélectorale. ‘’Sans ce débat aujourd’hui, ce serait irresponsable parce que les cas de fraude sont le fait de gens qui sont nés ici. Comme nous avons la loi du droit du sang et non pas le droit du sol ceux qui naissent ici dans nos hopitaux ont l’extrait d’acte de naissance de nos régistres mais ne sont pas pour autant ivoiriens’’, a-t-il précisé. Et ce débat à en croire la réponse du Président, inclura la lancinante question de l’immigration. Le trafic du cacao et autres matières premières dans les zones Cno a fait l’objet de quelques commentaires du Chef de l’Etat qui a qualifié ce commerce illicite de marginal. ‘’Qu’à la marge quelques pays exportent quelques tonnages, c’est minime par rapport à ce que produit la Côte d’Ivoire’’, a fait savoir le locataire du palais du Plateau. A la question de savoir s’il a géré la crise comme il se devait sans avoir commis des erreurs, Laurent Gbagbo répond : ‘’On peut commettre des erreurs quand on est homme et qu’on travaille. Mais pour l’essentiel ce que je m’étais fixé comme objectif, je puis vous dire que l’Etat de Côte d’Ivoire est resté debout, il ne s’est pas effondré et c’est pour quoi aujourd’hui on parle d’élections. Donc sur ce point qui est pour moi capital, j’ai bien géré la crise’’ lui qui croit dur comme fer à sa réélection, au regard de son bilan et de la confiance que, selon lui, le peuple place en lui. A propos de ce bilan, il a, contrairement à ce que pensent ses adversaires, noté que la guerre a contrarié plusieurs de ses projets. Néanmoins il a promis la poursuite de la moralisation de la vie publique en faisant le ménage dans d’autres secteurs de l’économie nationale après la filière café cacao.
S. Débailly